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Le sourire de Prométhée
L'homme et la nature au Moyen Âge
Date de parution : 24/05/2017
Éditeurs :
La Découverte

Le sourire de Prométhée

L'homme et la nature au Moyen Âge

Date de parution : 24/05/2017
Quels rapports les hommes du Moyen Âge entretenaient-ils  avec la nature ? Loin du cliché d’un Moyen Âge immobile et livré aux calamités naturelles, cet ouvrage riche en apports archéologiques atteste qu’il s’agit d’un thème central des réflexions, traversant les siècles et les évolutions de la période. Couvrant le millénaire de l’ère médiévale, l’auteur s’attache particulièrement au temps des cathédrales et aux premières émergences de préoccupation environnementale.
Pour qui s’intéresse à la société médiévale, la question écologique peut sembler secondaire au regard du rapport à Dieu, des formes de domination ou de l’organisation politique. Les sciences paléo-environnementales,... Pour qui s’intéresse à la société médiévale, la question écologique peut sembler secondaire au regard du rapport à Dieu, des formes de domination ou de l’organisation politique. Les sciences paléo-environnementales, l’archéologie moderne et les textes de l’époque suggèrent pourtant que leurs rapports à la nature sont bien l’une des grandes... Pour qui s’intéresse à la société médiévale, la question écologique peut sembler secondaire au regard du rapport à Dieu, des formes de domination ou de l’organisation politique. Les sciences paléo-environnementales, l’archéologie moderne et les textes de l’époque suggèrent pourtant que leurs rapports à la nature sont bien l’une des grandes questions que se posent les hommes du Moyen Âge.
Remettant en cause le cliché d’une période de stagnation, livrée aux calamités naturelles, l’auteur montre que ces rapports n’ont cessé d’évoluer. L’évêque mérovingien, le serf d’un domaine carolingien, l’hôte d’un village neuf du XIIe siècle, le théologien du XIIIe siècle, ou le maître de forge du XVe siècle ne partagent ni la même vision ni les mêmes attentes vis-à-vis de la nature. Après l’an mille cependant, la croissance démographique, l’amélioration des moyens techniques et la redécouverte de la science grecque ont peu à peu fait basculer l’Occident dans un nouveau paradigme. La maîtrise du monde sensible devient un but collectif légitime et réalisable. La nature est alors fortement mise à contribution. Ainsi, si l’ouvrage couvre le millénaire médiéval, le cœur de l’enquête reste le grand développement des XIe, XIIe et XIIIe siècles, moment crucial de l’« invention de la nature », gardienne de la Création et de ses lois, et d’une prise de conscience écologique qui n’en a pas encore le nom. 
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EAN : 9782707195920
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782707195920
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Luniver 07/04/2019
    De tout temps, l’homme a vécu en phase avec la nature, ne prenant que le strict nécessaire à sa vie et en lui laissant toujours le temps de se régénérer, dans un cycle harmonieux suivant le cours des saisons. Ce n’est qu’à la révolution industrielle, avec ses usines crachant des fumées toxiques à tous les coins de rue, que tout a dégénéré. Ou pas ! La nature a toujours souffert depuis que les humains se sont organisés en bandes, et les problèmes écologiques ne datent finalement pas d’hier. Même si cet essai se focalise sur le Moyen-Âge européen, on y trouvera des problématiques bien modernes. Dès l’Antiquité, il y a eu une volonté de conquérir une nature sauvage vue comme très dangereuse, et de remplacer tout ça par quelque chose de propre et d’organisé. Cette conquête du terrain était d’ailleurs indispensable, car au vu de la faiblesse des progrès technologiques, la seule manière de doubler les rendements d’une ressource était d’exploiter le double de sa superficie. Le Moyen-Âge européen a également beaucoup basé son essor sur les réserves colossales de bois sur le continent, et il ne s’est pas privé de les exploiter : matériau de construction, source d’énergie, terres fertiles avec la méthode de brûlis (on choisit une parcelle de forêt, on y met le feu, on cultive sur les cendres, et quand la terre est épuisée 5 ans plus tard, on recommence un peu plus loin), … les forêts européennes ont tellement pris cher qu’elles étaient *moins* étendues au Moyen-Âge qu’aujourd’hui. Il n’en fallait pas plus pour que certains scientifiques donnent une cause humaine au réchauffement climatique du Moyen-Age (autour de l’an 1000, où les hautes températures pendant plusieurs décennies ont notamment permis à l’Angleterre de cultiver des vignes, ou aux Vikings de s’installer au Groenland), puis attribuer le petit âge glaciaire qui a suivi à la chute radicale de la population humaine due aux grandes épidémies (peste en Europe, extinction de populations amérindiennes à l’époque des grandes découvertes), permettant ainsi à la nature de regagner le terrain perdu et de re-fixer massivement du carbone. D’ailleurs, les forêts amazoniennes sont plutôt des reconquêtes récentes de la nature que des terres vierges préservées de l’influence humaine, comme elles en sont le symbole aujourd’hui. On retrouve également les problématiques de sur-exploitation des ressources, avec des décrets seigneuriaux pour en limiter l’accès ou interdire des pratiques non-pérennes, de la pollution urbaine (et notamment l’évacuation des déchets) ou des conflits entre plusieurs communautés pour obtenir la plus grande jouissance possible des biens communs au détriment des autres. Je ressors de cette lecture assez inquiet, car j’ai quand même l’impression qu’on n’a pas retenu grand-chose des erreurs du passé. Et au vu des dégâts que l’être humain a déjà pu faire avec si peu de population et si peu de moyen, je ne suis pas très impatient de voir ce qu’il est capable de faire aujourd’hui… De tout temps, l’homme a vécu en phase avec la nature, ne prenant que le strict nécessaire à sa vie et en lui laissant toujours le temps de se régénérer, dans un cycle harmonieux suivant le cours des saisons. Ce n’est qu’à la révolution industrielle, avec ses usines crachant des fumées toxiques à tous les coins de rue, que tout a dégénéré. Ou pas ! La nature a toujours souffert depuis que les humains se sont organisés en bandes, et les problèmes écologiques ne datent finalement pas d’hier. Même si cet essai se focalise sur le Moyen-Âge européen, on y trouvera des problématiques bien modernes. Dès l’Antiquité, il y a eu une volonté de conquérir une nature sauvage vue comme très dangereuse, et de remplacer tout ça par quelque chose de propre et d’organisé. Cette conquête du terrain était d’ailleurs indispensable, car au vu de la faiblesse des progrès technologiques, la seule manière de doubler les rendements d’une ressource était d’exploiter le double de sa superficie. Le Moyen-Âge européen a également beaucoup basé son essor sur les réserves colossales de bois sur le continent, et il ne s’est pas privé de les exploiter : matériau de construction, source d’énergie, terres fertiles avec la...
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