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Soudain l'été dernier
Jacques Guicharnaud (traduit par), Bernard Oudin (préface de)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 19/11/2020
Éditeurs :
Robert Laffont

Soudain l'été dernier

Jacques Guicharnaud (traduit par), Bernard Oudin (préface de)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 19/11/2020
Dans un jardin tropical vénéneux et inquiétant, la richissime Mrs Venable tente de convaincre le jeune et très beau docteur Sucre : sa nièce Catherine est coupable, c’est elle qui... Dans un jardin tropical vénéneux et inquiétant, la richissime Mrs Venable tente de convaincre le jeune et très beau docteur Sucre : sa nièce Catherine est coupable, c’est elle qui est responsable de la mort de Sébastien, son fils unique et adoré, décédé dans des circonstances étranges l’été dernier. La... Dans un jardin tropical vénéneux et inquiétant, la richissime Mrs Venable tente de convaincre le jeune et très beau docteur Sucre : sa nièce Catherine est coupable, c’est elle qui est responsable de la mort de Sébastien, son fils unique et adoré, décédé dans des circonstances étranges l’été dernier. La sentence exigée par la vieille femme est terrible : une lobotomie pour faire taire Catherine et faire cesser ses insupportables ragots.
Tennessee Williams convoque ici les thèmes qui lui sont chers : la vieillesse et la beauté des femmes, la folie et son cortège diabolique, tout cela sous un soleil blanc, aveuglant, incandescent, qui donne un charme salé insupportable à cette grande pièce de théâtre.
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EAN : 9782221252239
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221252239
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • oiseaulire 29/06/2023
    Ce livre contient deux pièces de Tennessee Williams, "Soudain l'été dernier" et "Le train de l'aube ne s'arrête plus ici". J'aime tout dans ce théâtre. Plus que Shakespeare, plus que les classiques français. Pour moi, il y a Tennessee Williams et le Faust de Goethe... Ah ! et aussi Don Juan de Molière, et Mademoiselle Else d'Arthur Schnitzler. Mais ce n'est pas une pièce de théâtre. Ça pourrait. Je suis tellement émerveillée par cette puissance de révélation de l'âme humaine et du tragique que je ne sais trop quoi en dire : silence respectueux. Si quand même : il y a l'omniprésence de la mort, que chaque être ne rencontre qu'une fois et qui le hante pourtant. Parfois quelqu'un vous aide à passer le seuil, parfois non. Mais il y a pire que la mort, et c'est l'absence en pleine vie, celle qui résulte d'une opération chirurgicale pratiquée directement dans le cerveau et qui vous ôte à vous-même. C'est terrible, c'est la terrible condition humaine, et on ne sait même pas si on a été aimé une fois. Lecture ravageante. Exponentielle. Qui vous conduit droit en enfer ou à l'acquiescement. --- Mrs Goforth : Pas la moindre révélation ? Il n'avait pas la moindre révélation à faire ? Chris : Si, cette nuit-là, c'était le silence, la signification du silence. Mrs Goforth : le silence ? la signification du silence ? C'est-à-dire ? Chris : L'acceptation. --- J'en ai des frissons, comme en écoutant l'Ave Maria de Schubert interprété par une voix féminine ou une chanson des Doors. Ce livre contient deux pièces de Tennessee Williams, "Soudain l'été dernier" et "Le train de l'aube ne s'arrête plus ici". J'aime tout dans ce théâtre. Plus que Shakespeare, plus que les classiques français. Pour moi, il y a Tennessee Williams et le Faust de Goethe... Ah ! et aussi Don Juan de Molière, et Mademoiselle Else d'Arthur Schnitzler. Mais ce n'est pas une pièce de théâtre. Ça pourrait. Je suis tellement émerveillée par cette puissance de révélation de l'âme humaine et du tragique que je ne sais trop quoi en dire : silence respectueux. Si quand même : il y a l'omniprésence de la mort, que chaque être ne rencontre qu'une fois et qui le hante pourtant. Parfois quelqu'un vous aide à passer le seuil, parfois non. Mais il y a pire que la mort, et c'est l'absence en pleine vie, celle qui résulte d'une opération chirurgicale pratiquée directement dans le cerveau et qui vous ôte à vous-même. C'est terrible, c'est la terrible condition humaine, et on ne sait même pas si on a été aimé une fois. Lecture ravageante. Exponentielle. Qui vous conduit droit en enfer ou à l'acquiescement. --- Mrs Goforth : Pas la moindre révélation ? Il n'avait pas la moindre révélation à faire ? Chris...
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  • Fabinou7 26/03/2022
    La Louisiane de Tennessee L'auteur de “Un Tramway Nommé Désir”, prolifique dramaturge américain, semble avoir quelques leitmotivs et “Suddenly Last Summer” écrit en 1958, prenant place quelque part à la Nouvelle Orléans et adapté au cinéma avec Liz Taylor, Monty Clift et “The Great Kate” (Hepburn bien sûr), ne déroge pas à la règle : démence, violence, ironie et fragilité exacerbée. Le lecteur plonge dans une atmosphère rongée par le poids du secret. Il pèse sur les épaules de personnages instables, au bord de la folie. Encore un thème récurrent pour Williams, qui écrit à une époque où la psychanalyse émerge et ses méthodes expérimentales les plus violentes ont encore toute licence. Le personnage de la mère joue un rôle central, revancharde et drapée dans son déni, on sent une relation privilégiée mais désaxée avec son fils disparu, parallèle intéressant avec la relation mère-fils dans “La Ménagerie de Verre”, autre grande pièce de Williams, la dimension autobiographique fait indéniablement intrusion dans l'oeuvre. Egalement avec le fils disparu de cette mère en deuil, Sebastian, comment ne pas voir y une analogie patronymique avec Saint-Sébastien, idole queer avant l'heure… L'homosexualité du personnage, toujours tue, toujours sue, hante comme une ombre le récit, thème là-encore qui n'est pas inédit pour le dramaturge, lui-même homosexuel, qui fait plus qu'évoquer l'homosexualité dans sa pièce, il la théâtralise, en fait une des clés de l'intrigue et s'ingénie à la ceindre de mystère et d'évocations alambiquées, dans une atmosphère de scandale étouffé. C'est aussi le thème de “La chatte sur un toit brûlant” mais seulement là où l'adaptation cinématographique avec Paul Newman et Liz Taylor interdisait toute allusion à ces aspects de la pièce, celle de “Soudain l'été dernier” fut plus libérale et reçu l'accord du Code de production du cinéma (qui imposait de soumettre toute oeuvre cinématographique avant sa sortie à une éventuelle censure) concluant que puisque le film décrivait l'horreur d'une vie dissolue, il pouvait être considéré comme moral, voyez… Son “mode de vie” présida sans doute à la disparition de Sebastian Venable, dont le trépas convoque pour l'imaginaire une sorte de tableau allégorique fascinant et horrifiant, après un dernier été à Barcelone (où l'auteur et son compagnon passèrent aussi quelques vacances)… une pièce à lire entre les lignes (et n'oubliez pas l'anti-moustique, nous sommes en Louisiane…). Qu'en pensez-vous ? La Louisiane de Tennessee L'auteur de “Un Tramway Nommé Désir”, prolifique dramaturge américain, semble avoir quelques leitmotivs et “Suddenly Last Summer” écrit en 1958, prenant place quelque part à la Nouvelle Orléans et adapté au cinéma avec Liz Taylor, Monty Clift et “The Great Kate” (Hepburn bien sûr), ne déroge pas à la règle : démence, violence, ironie et fragilité exacerbée. Le lecteur plonge dans une atmosphère rongée par le poids du secret. Il pèse sur les épaules de personnages instables, au bord de la folie. Encore un thème récurrent pour Williams, qui écrit à une époque où la psychanalyse émerge et ses méthodes expérimentales les plus violentes ont encore toute licence. Le personnage de la mère joue un rôle central, revancharde et drapée dans son déni, on sent une relation privilégiée mais désaxée avec son fils disparu, parallèle intéressant avec la relation mère-fils dans “La Ménagerie de Verre”, autre grande pièce de Williams, la dimension autobiographique fait indéniablement intrusion dans l'oeuvre. Egalement avec le fils disparu de cette mère en deuil, Sebastian, comment ne pas voir y une analogie patronymique avec Saint-Sébastien, idole queer avant l'heure… L'homosexualité du personnage, toujours tue, toujours sue, hante comme une ombre le récit,...
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  • tanguybe 06/03/2022
    Tenneesse Williams propose un récit retors, un classique de l'horreur ordinaire. Une riche veuve entend ici lobotomiser sa jeune nièce pour lui éviter de sombrer complètement dans la démence. sa démarche est menée avec une froide détermination et une radicalité qui donne la chair de poule. Le sujet est présenté comme un thriller, avec un suspense qui va crescendo. La question est celle-ci : que s'est-il passé pour mener la jeune femme dans cette situation pathologique ? Un long cheminement autant psychologique qu'hypnotique pour une explication tout autant déstabilisante.
  • Felina 21/09/2021
    La collection Pavillons poche que j'aime beaucoup, s'est étoffée d'une nouvelle oeuvre de Tennessee Williams que j'ai découvert à travers plusieurs de ses pièces de théâtre : « La chatte sur un toit brûlant » , « La ménagerie de verre » , ou encore le très particulier « Sucre d'orge » . Encore une fois, je vais retrouvé cette atmosphère qui lui est si particulière. Mme Venable, une vieille femme riche reçoit chez elle, sa belle-soeur et ses neveux : Georges et Catherine. Elle souhaite leur parler de la mort brutale de son fils adoré Sébastien, il y a un an tout juste, et dont sa nièce a été le témoin. La jeune femme est internée depuis quelques temps déjà, pour la protéger de sa folie. La vieille dame espère lui faire changer le récit de cet événement tragique, car elle la croit coupable de cette mort. Elle a d'ailleurs convoqué un médecin qui doit assisté à l'entretien pour donner son avis. Mais une menace invisible plane sur Catherine. Peut-être cela tient-il du fait que ce soient des pièces de théâtre, mais à chaque fois, le lecteur entre dans une atmosphère très particulière, propre à Tennessee Williams. Un certain malaise règne tout au long de cette histoire. D'abord à cause de la relation plus que fusionnelle et assez singulière entre Mme Venable et son fils. Ensuite, du fait que le seul témoin de la mort de Sébastien soit internée dans un établissement privé et isolée du monde. « Soudain l'été dernier » est une pièce moderne avec des thèmes forts pour l'époque : la folie, l'homosexualité, le viol, le deuil, la psychiatrie. La position de chacun des personnages est particulièrement redoutable. Violet Venable, étouffée par sa douleur, souhaite faire taire Catherine par n'importe quel moyen. Son frère et sa mère, quant à eux, ne pensent qu'à l'argent qu'ils toucheront suite au lègue de Sébastien. Catherine est une jeune femme fragile, et qui a vu l'homme dont elle était amoureuse mourir sous ses yeux. Enfin, Sébastien n'était pas un homme bien dans ses baskets. Idolâtré par sa mère, et soi-disant poète à ses heures, il avait une personnalité assez particulière. Au milieu de tout ça, le beau docteur sucre : « réincarnation » de défunt ou potentielle conquête ?La collection Pavillons poche que j'aime beaucoup, s'est étoffée d'une nouvelle oeuvre de Tennessee Williams que j'ai découvert à travers plusieurs de ses pièces de théâtre : « La chatte sur un toit brûlant » , « La ménagerie de verre » , ou encore le très particulier « Sucre d'orge » . Encore une fois, je vais retrouvé cette atmosphère qui lui est si particulière. Mme Venable, une vieille femme riche reçoit chez elle, sa belle-soeur et ses neveux : Georges et Catherine. Elle souhaite leur parler de la mort brutale de son fils adoré Sébastien, il y a un an tout juste, et dont sa nièce a été le témoin. La jeune femme est internée depuis quelques temps déjà, pour la protéger de sa folie. La vieille dame espère lui faire changer le récit de cet événement tragique, car elle la croit coupable de cette mort. Elle a d'ailleurs convoqué un médecin qui doit assisté à l'entretien pour donner son avis. Mais une menace invisible plane sur Catherine. Peut-être cela tient-il du fait que ce soient des pièces de théâtre, mais à chaque fois, le lecteur entre dans une atmosphère très particulière, propre à Tennessee Williams. Un certain malaise...
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  • Isa0409 26/05/2021
    #x2600; « Ce n’était pas la folie des grandeurs, c’était la grandeur elle-même. » (P.34) #x2600; Le soleil est haut dans le ciel, l’après-midi touche à sa fin, nous sommes en automne. Il fait étonnamment lourd, la lumière du soleil est aveuglante et l’on peine à fixer l’étoile à son zénith sans plisser les yeux, sans élever dans les airs une main qui ferait écran : cette ambiance étrange, dans cette demeure de la Nouvelle-Orléans est annonciatrice d’un drame à venir, d’une vérité prête à éclater et dont on voudrait se protéger. Mais il n’est aucune main qui puisse faire taire les paroles que l’on s’apprête à entendre... #x2600; Sébastien est mort. Soudainement, l’été dernier. Sa mère, Violette Venable, ne s’en est toujours pas remise : il faut dire que mère et fils formaient un duo fusionnel, Violette et Sébastien, Sébastien et Violette, un couple bien plus intrigant que conformiste, déchaînant foules et cancans à chacune de leur apparition. Cette relation œdipienne s’est pourtant fragilisée après que Violette eut une attaque : pour ses vacances d’été, Sébastien remplaça sa mère par sa cousine pour un voyage qui lui fut fatal. Aujourd’hui, en cette après-midi écrasante, l’atmosphère est poisseuse et sale, et aucune fleur du merveilleux jardin de cette résidence ne saura masquer la vilénie de chacun des personnages. Entre soif d’héritage, besoin de vengeance et cri de défense, les mots que s’apprêtent à échanger les membres de cette famille fracassée par la disparition du beau Sébastien s’avèrent être des armes à double tranchant... à moins que le doux et gentil docteur Sucre n’accepte de faire taire l’une d’entre eux à tout jamais ? #x2600; Il faut dire que chacun des personnages est habité par une rage dévorante, pernicieuse et fallacieuse. La rage d’une mère, désemparée par la perte d’un fils idéalisé et idolâtré, emporté dans la fleur de l’âge ; la rage d’un cousin dont les yeux voient danser devant lui un héritage à portée de main ; la rage d’une cousine, amoureuse, dévastée elle aussi, et qui meurt de parler, de dire et raconter ce fameux été, la chaleur et la perversion, le corps qu’on utilise pour attirer d’autres corps, le mal à l’âme, jusqu’au drame. Oui, il est des vérités que l’on ne saurait entendre, des bouches que l’on voudrait faire taire et des mots que l’on ferait ravaler. La vérité brûle parfois, comme un soleil ardent et salé sur une blessure à vif. #x2600; « La vie de la plupart des gens... est-ce rien de plus qu’une traînée de déchets, chaque jour quelques déchets de plus, de longues, longues traînées de déchets jusqu’au grand nettoyage final, la mort...? » (P.35)#x2600; « Ce n’était pas la folie des grandeurs, c’était la grandeur elle-même. » (P.34) #x2600; Le soleil est haut dans le ciel, l’après-midi touche à sa fin, nous sommes en automne. Il fait étonnamment lourd, la lumière du soleil est aveuglante et l’on peine à fixer l’étoile à son zénith sans plisser les yeux, sans élever dans les airs une main qui ferait écran : cette ambiance étrange, dans cette demeure de la Nouvelle-Orléans est annonciatrice d’un drame à venir, d’une vérité prête à éclater et dont on voudrait se protéger. Mais il n’est aucune main qui puisse faire taire les paroles que l’on s’apprête à entendre... #x2600; Sébastien est mort. Soudainement, l’été dernier. Sa mère, Violette Venable, ne s’en est toujours pas remise : il faut dire que mère et fils formaient un duo fusionnel, Violette et Sébastien, Sébastien et Violette, un couple bien plus intrigant que conformiste, déchaînant foules et cancans à chacune de leur apparition. Cette relation œdipienne s’est pourtant fragilisée après que Violette eut une attaque : pour ses vacances d’été, Sébastien remplaça sa mère par sa cousine pour un voyage qui lui fut fatal. Aujourd’hui, en cette après-midi écrasante, l’atmosphère est poisseuse et sale, et aucune fleur du merveilleux...
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