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Une chambre à soi
Clara Malraux (traduit par)
Date de parution : 16/05/2001
Éditeurs :
10/18

Une chambre à soi

Clara Malraux (traduit par)
Date de parution : 16/05/2001

Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle...

Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie...

Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.

« Pourquoi un sexe est-il si prospère et l’autre si pauvre ? Quel est l’effet de la pauvreté sur le roman ? » Virginia Woolf

Traduit de l'anglais
par Clara Malraux

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EAN : 9782264033604
Code sériel : 2801
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 176
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264033604
Code sériel : 2801
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 176
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

Une chambre à soi. Ou plus littéralement un lieu pour soi. Tel est le sujet de la conférence donnée par Virginia Woolf en 1928. Même si elle s’en défend, son sujet est le métier d’écrivain autant que la place de la femme dans la société. Une démonstration brillante, un désir profond de la mise en oeuvre de talents d’écrivains, hommes ou femmes. On retrouve dans cet essai la virtuosité du langage et l’ironie mordante propre à Woolf.
Adeline Savy-Hadjadj-Auphan / Librairie Le Divan

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lunerousse 01/02/2023
    Quel excellent roman, nulle obligation d'être féministe pour le lire et le savourer ! VW a des arguments pleins de bon sens, de la verve et de l'humour pour décrire le parcours semé d'embûches des femmes qui voulaient juste être elles mêmes... Beau style de ce roman encore assez d'actualité pour nous interroger tous sur les talents perdus de la moitié de l'humanité !
  • Carlainesrose 04/01/2023
    - UNE CHAMBRE A SOI - Un essai qui je pense plaira à toute les femmes du monde car oui je pèse bien mes mots. Car Virginia Woolf arrive a poser des mots sur ce que les femmes ressentent et de l'injustice de l'époque qui continue a rester. Elle met aussi un thème qui maintenant aujourd'hui nous parlons dans les université. Les femmes et la littérature , si le sujet vous intéresse Lidia Jorge aussi à écrit un chapitre sur ce thème mais le livre n'a pas été encore traduit en France, je crois. Nous pouvons ressentir la colère de Virginia et réussir à sentir ces mots qu'elle emploie avec justesse. Je conseille vivement que les personnes le lisent. Carlaine
  • JenckFraner 03/01/2023
    Il s’agit d’une lecture exigeante qui laisse peu de place à la légèreté. Mais le sujet est grave. On est en 1929. C’est un magnifique crépuscule printanier. L’auteure entre dans un jardin interdit, mais la porte est ouverte. Elle veut simplement jouir de sa beauté. Mais elle n’en a pas le droit. Au fil de ses déambulations un brin poétiques, une révolte intérieure se lève progressivement devant tous ces interdits imposés par la société aux femmes, à l’effet de la pauvreté sur l’esprit, aux portes closes, à la sécurité et à la prospérité de l’un des sexes par rapport à l’autre. Débute alors une série de pérégrinations sur toutes les limites imposées aux femmes depuis des siècles, la première étant celle de l’esprit. Ainsi, comment une romancière pourrait-elle s’épanouir dans son œuvre avec de tels brides à son imagination, avec une telle peur du lendemain? Sa réflexion évoque des figures célèbres telles que les sœurs Brontë ou Jane Austen. Elle invente des personnages imaginaires pour étayer sa démonstration, celui de la sœur de Shakespeare est mon préféré. Derrière le propos précurseur et froid lié à la forme de l’essai et à la démonstration académique, pointe une colère sourde : « elle écrira dans la rage... Il s’agit d’une lecture exigeante qui laisse peu de place à la légèreté. Mais le sujet est grave. On est en 1929. C’est un magnifique crépuscule printanier. L’auteure entre dans un jardin interdit, mais la porte est ouverte. Elle veut simplement jouir de sa beauté. Mais elle n’en a pas le droit. Au fil de ses déambulations un brin poétiques, une révolte intérieure se lève progressivement devant tous ces interdits imposés par la société aux femmes, à l’effet de la pauvreté sur l’esprit, aux portes closes, à la sécurité et à la prospérité de l’un des sexes par rapport à l’autre. Débute alors une série de pérégrinations sur toutes les limites imposées aux femmes depuis des siècles, la première étant celle de l’esprit. Ainsi, comment une romancière pourrait-elle s’épanouir dans son œuvre avec de tels brides à son imagination, avec une telle peur du lendemain? Sa réflexion évoque des figures célèbres telles que les sœurs Brontë ou Jane Austen. Elle invente des personnages imaginaires pour étayer sa démonstration, celui de la sœur de Shakespeare est mon préféré. Derrière le propos précurseur et froid lié à la forme de l’essai et à la démonstration académique, pointe une colère sourde : « elle écrira dans la rage ce qu’elle devrait écrire dans la sérénité » dit-elle des femmes écrivains qui l’ont précédées. Au travers de la structure un peu décousue du texte, c’est comme si la colère finissait par prendre le dessus. Alors oui, c’est condescendant, exagéré, mais la révolte n’est pas feinte, et elle est courageuse, replacée dans son contexte. Avoir un lieu à soi pour être libre de rêver, d’écrire, de pleurer, sans subir le poids de la société ou du ménage, ça ne paraît pas si compliqué, et pourtant...
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  • mylena 26/12/2022
    Il s’agit d’un essai sur la place des femmes dans la littérature et sur la condition des femmes auteures. C’est une féroce diatribe pleine de charme, et non dénuée d’humour. Ses réflexions sur les conditions nécessaires à l’apparition de plumes féminines sont riches et argumentées par des exemples tirés de la vie des premières romancières anglaises. J’ai beaucoup aimé ses réflexions sur l’évolution des genres littéraires, sur l’apparition des écrits autobiographiques, ainsi que sa vision de l’écriture féminine à venir. J’ai éprouvé quelques difficultés dues à ma méconnaissance de la littérature anglaise, mais la plume de Virginia Woolf rend cette lecture très fluide et agréable. Ce qui me gêne un peu plus c’est que je ne suis pas sûre que ce qu’elle affirme sur le rôle du roman dans l’accès des femmes à l’écriture (parce que, selon elle, ce serait un genre moins figé que le théâtre ou la poésie) soit très universel : que fait-elle des nombreuses poétesses françaises du XVème et du XVIème siècle ? Des très nombreuses poétesses russes du XIXème siècle et du début du XXème siècle, alors que dans le même temps il n’y eut qu’une seule romancière russe (publiant sous pseudo masculin) ? J’imagine qu’il y a... Il s’agit d’un essai sur la place des femmes dans la littérature et sur la condition des femmes auteures. C’est une féroce diatribe pleine de charme, et non dénuée d’humour. Ses réflexions sur les conditions nécessaires à l’apparition de plumes féminines sont riches et argumentées par des exemples tirés de la vie des premières romancières anglaises. J’ai beaucoup aimé ses réflexions sur l’évolution des genres littéraires, sur l’apparition des écrits autobiographiques, ainsi que sa vision de l’écriture féminine à venir. J’ai éprouvé quelques difficultés dues à ma méconnaissance de la littérature anglaise, mais la plume de Virginia Woolf rend cette lecture très fluide et agréable. Ce qui me gêne un peu plus c’est que je ne suis pas sûre que ce qu’elle affirme sur le rôle du roman dans l’accès des femmes à l’écriture (parce que, selon elle, ce serait un genre moins figé que le théâtre ou la poésie) soit très universel : que fait-elle des nombreuses poétesses françaises du XVème et du XVIème siècle ? Des très nombreuses poétesses russes du XIXème siècle et du début du XXème siècle, alors que dans le même temps il n’y eut qu’une seule romancière russe (publiant sous pseudo masculin) ? J’imagine qu’il y a bien d’autres pays où ce serait encore différent. A cette réserve près, qui ne remet en cause ni son analyse du patriarcat, ni ses conclusions (d’autant qu’il s’agit d’un bref essai, pas d’une thèse universitaire) c’est un ouvrage fort intéressant, dans lequel j’ai découvert une autrice engagée et d’humeur joyeuse malgré le sérieux de son sujet.
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  • Albina 12/12/2022
    Avec Virginia, pas d'idéologie abstraite ou ennuyeuse, rien d'une Simone-de-Beauvoir qui nous assomme parfois (ce n'est que mon avis) avec une litanie de faits historiques qui constitue certes un état des lieux nécessaire, mais à la longue, terriblement soporifique. Virginia-Woolf sait ce qu'elle veut et ce qui lui parait important pour que la femme puisse devenir une écrivaine à l'égal de l'homme —une certaine autonomie financière et un espace —, autrement dit une chambre à soi et décide de nous faire comprendre par quel cheminement elle en est venue à cette conclusion. Elle le fait de manière vivante en se mettant dans la peau d'un personnage fictif, Marie, et nous demande de la suivre dans sa vie de tous les jours, d'observer tous les obstacles qu'elle rencontre sur son chemin. Et de là, elle l'amène à se poser les bonnes questions qui dévoilent tout naturellement les préjugés masculins véhiculés depuis des siècles par des hommes qui ont tout intérêt à faire perdurer la domination dont ils jouissent parce qu'elle leur ouvre la voie sacrée de la création sans même qu'ils soient conscients de leur privilège… La femme y apparait prise dans un carcan composé d'interdits arbitraires et d'idées reçues qui lui... Avec Virginia, pas d'idéologie abstraite ou ennuyeuse, rien d'une Simone-de-Beauvoir qui nous assomme parfois (ce n'est que mon avis) avec une litanie de faits historiques qui constitue certes un état des lieux nécessaire, mais à la longue, terriblement soporifique. Virginia-Woolf sait ce qu'elle veut et ce qui lui parait important pour que la femme puisse devenir une écrivaine à l'égal de l'homme —une certaine autonomie financière et un espace —, autrement dit une chambre à soi et décide de nous faire comprendre par quel cheminement elle en est venue à cette conclusion. Elle le fait de manière vivante en se mettant dans la peau d'un personnage fictif, Marie, et nous demande de la suivre dans sa vie de tous les jours, d'observer tous les obstacles qu'elle rencontre sur son chemin. Et de là, elle l'amène à se poser les bonnes questions qui dévoilent tout naturellement les préjugés masculins véhiculés depuis des siècles par des hommes qui ont tout intérêt à faire perdurer la domination dont ils jouissent parce qu'elle leur ouvre la voie sacrée de la création sans même qu'ils soient conscients de leur privilège… La femme y apparait prise dans un carcan composé d'interdits arbitraires et d'idées reçues qui lui bloque l'accès au savoir. Le regard des hommes pèse et l'oblige parfois à prendre des postures et à se démarquer… de là, elle manque souvent de confiance en elle, et la confiance en soi est un élément absolument déterminant dans la liberté de créer qui est aussi une forme de disponibilité face au réel... Seules quelques rares résistantes favorisées par leur classe sociale ont pu écrire des romans comme Jane Austen, Emily Brontë, Charlotte Bronté, Georges Eliot… Virginia n'hésite pas à mettre l'accent sur la qualité du réel et les conditions sociales qui rendent possible la création : « [...] le roman est semblable à une toile d'araignée, attachée très légèrement peut-être, mais enfin attachée à la vie par ses quatre coins. Souvent ces liens sont à peine perceptibles ; les pièces de William-Shakespeare semblent être suspendues tout naturellement sans aucune aide. Mais quand la toile est tirée sur le côté, arrachée sur ses bords, déchirée en son milieu, on se souvient que ces toiles ne sont pas tissées dans le vide par des créatures incorporelles mais sont l'oeuvre d'une humanité souffrante et liée à des choses grossièrement matérielles, tels la santé, l'argent et les maisons où nous vivons. » On peut se demander en quoi cela est pertinent au XXIe siècle où tout a été dit, où les femmes paraissent s'être affranchies des préjugés et des contingences. Mais ont-elles réussi à échapper suffisamment à leur condition pour nous donner à voir « les humains non pas seulement dans leurs rapports les uns avec les autres, mais dans leur relation avec la réalité, et aussi le ciel et les arbres en fonction de ce qu'ils sont [...] »
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