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Chevaleresses
Une chevalerie au féminin
Date de parution : 10/10/2013
Éditeurs :
Perrin

Chevaleresses

Une chevalerie au féminin

Date de parution : 10/10/2013

Nourrie d’exemples, une interprétation renouvelée du rôle et de la place des femmes dans la société politique et militaire au Moyen Age. Non, les femmes ne furent pas toutes faibles et désarmées.

Les femmes, paraît-il, seraient partout et toujours porteuses d’un pacifisme marqué par une sainte horreur de la violence, tandis que la guerre serait une activité exclusivement masculine. Ce stéréotype a...

Les femmes, paraît-il, seraient partout et toujours porteuses d’un pacifisme marqué par une sainte horreur de la violence, tandis que la guerre serait une activité exclusivement masculine. Ce stéréotype a masqué, dans l’histoire du Moyen Âge, la présence de combattantes conscientes et actives. L’enquête débute avec l’apparition des premières cavalières...

Les femmes, paraît-il, seraient partout et toujours porteuses d’un pacifisme marqué par une sainte horreur de la violence, tandis que la guerre serait une activité exclusivement masculine. Ce stéréotype a masqué, dans l’histoire du Moyen Âge, la présence de combattantes conscientes et actives. L’enquête débute avec l’apparition des premières cavalières de l’âge féodal et leur participation aux croisades, et se clôt avec la figure de Jeanne d’Arc, à la fois réelle et idéale. Des femmes, aristocrates pour l’essentiel, partagèrent l’idéal chevaleresque de l’époque, organisèrent des tournois, furent intégrées dans les ordres militaires de chevalerie. Dans la littérature, les chevaleresses prennent la forme de « belles guerrières », les Neuf Preuses de la légende. Ces guerrières de fantaisie trouvent un écho dans les authentiques exploits de certaines dames à qui les hommes n’ont guère à remontrer. Ainsi le Moyen Âge n’a pas été aussi « mâle » qu’on l’a pensé.

Agrégée et docteure en histoire et en histoire de l’art, Sophie Cassagnes-Brouquet enseigne l’histoire médiévale à l’université de Toulouse-Le Mirail. Elle a notamment publié La Passion du livre au Moyen Âge, Les Romans de la Table Ronde, premières images de l’univers arthurien et La Vie des femmes au Moyen Âge.

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EAN : 9782262036416
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 240
Format : 140 x 210 mm
EAN : 9782262036416
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 240
Format : 140 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • MARVILLE 15/12/2021
    J'ai trouvé le contenu un peu maigre par rappot aux interviews que j'avais déjà pu découvrir au sujet du livre,et il ne m'a pas apporté de révélations fracassantes. Quelques portraits de femmes emblématiques, un long chapitre sur la littérature médiévale, une incursion intéressante du côté des croisades et quelques informations sur Jeanne d'Arc. Des recherches probablement pointues sur un domaine peu riche en documents mais que j'aurais aimée plus approfondies.
  • Ecarlate 23/12/2014
    Spécialiste d’histoire médiévale, l’auteure prend pour objet de démontrer la présence avérée de femmes dans le domaine jugé si masculin de la guerre. Elle relève le cas de personnages historiques, mais aussi des thèmes littéraires autour des femmes guerrières, et qui sont loin d’être parodiques. La guerre est une réalité médiévale, et elle concerne les femmes tout autant que les hommes, pas seulement dans un rapport de bourreaux et de victimes. Le Moyen-Age reconnaît une valeur aux femmes menant des hommes à la guerre, on les qualifie de virago. On tolère même alors qu’elles s’habillent en homme. Ce sont des femmes que l’on estime dotées de toutes les qualités dites viriles, qualités nécessaire en temps de guerre. Majoritairement, les femmes accompagnent les hommes à la guerre, soignent, prient, mais aussi combattent, notamment durant les croisades, dont les témoignages des chroniqueurs musulmans sont souvent précieux. Toutefois, les femmes, surtout nobles, ont plus facilement été chefs de guerre, notamment lorsqu’elles devaient défendre leurs domaines. Les croisades et la Guerre de cent ans ont souvent emmené les hommes au loin, quand elles ne les ont pas tués, sans compter la peste. Certes, la femme chef de guerre rentre souvent dans son rang plus sage, une fois le péril passé. En littérature, la figure de l’egregia bellatrix ( la belle guerrière), et notamment des reines amazones, est un thème récurrent au Moyen-Âge. Trois modèles bibliques sont souvent repris : Judith, Jaël, Deborah. Et tout comme la littérature finit par développer les neuf preux (Hector, Alexandre, César, Josué, David, Judas Maccabée, Arthur, Charlemagne, Godefroy de Bouillon), elle créé les neufs preuses, qui sont toutes païennes (Sémiranmis, reine de Babylone, Sinope, Hippolyte, Ménalippe, Lampeto, Penthésilée, toutes reines des Amazones, Tomyris, reine des Massagètes, Teuca, reine d’Illyrie, Déiphyle, femme de Tydée roi d’Argos). Jeanne d’Arc, que l’on ne verra pas a priori faire couler le sang mais sans cesse mener ses troupes au combat, est qualifiée de dixième preuse, et si on glorifie les tournois des hommes, on invente aussi en fiction les tournois de dames, chevauchant sans peur. L’aspect religieux prédomine au Moyen-Âge, et de nombreuses femmes font partie des ordres militaires, car prier pour des Templiers ou des Hospitaliers, c’est participer à cette guerre si particulière qu’est la guerre sainte. Sans compter les ordres de chevalerie, certains se dédiant aux femmes, d’autres, comme celui de la Jarretière (sans rapport avec le vêtement) les intègrent même. Cet ouvrage a le mérite premier d’offrir une compilation intelligente des chevaleresses (dont le terme existe au Moyen-Äge). En second, l’auteure trace l’évolution de la chevalerie qui, si elle ne prédomine plus sur le champ de bataille avec l’évolution de l’art de la guerre, ne se renforce pas moins dans les mentalités. L’approche des temps dits Modernes, disons du 16e siècle, va écarter la femme des rôles guerriers, mêmes temporaires, et les figures féminines, mêmes légendaires, vont se faire plus sages que sauvages.Spécialiste d’histoire médiévale, l’auteure prend pour objet de démontrer la présence avérée de femmes dans le domaine jugé si masculin de la guerre. Elle relève le cas de personnages historiques, mais aussi des thèmes littéraires autour des femmes guerrières, et qui sont loin d’être parodiques. La guerre est une réalité médiévale, et elle concerne les femmes tout autant que les hommes, pas seulement dans un rapport de bourreaux et de victimes. Le Moyen-Age reconnaît une valeur aux femmes menant des hommes à la guerre, on les qualifie de virago. On tolère même alors qu’elles s’habillent en homme. Ce sont des femmes que l’on estime dotées de toutes les qualités dites viriles, qualités nécessaire en temps de guerre. Majoritairement, les femmes accompagnent les hommes à la guerre, soignent, prient, mais aussi combattent, notamment durant les croisades, dont les témoignages des chroniqueurs musulmans sont souvent précieux. Toutefois, les femmes, surtout nobles, ont plus facilement été chefs de guerre, notamment lorsqu’elles devaient défendre leurs domaines. Les croisades et la Guerre de cent ans ont souvent emmené les hommes au loin, quand elles ne les ont pas tués, sans compter la peste. Certes, la femme chef de guerre rentre souvent dans son rang plus...
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  • Xian_Moriarty 25/10/2013
    Un livre vraiment intéressant qui a le mérite de mettre en lumière quelque chose de méconnue pour ne pas dire nier. Il existe deux mots pour parler des femmes chevaliers : chevalière et chevaleresse. Donc, rien qu’avec ça, on sait qu’il y a eu une certaine réalité de la chose (n’en déplaise à certains auteurs de fantasy qui prennent plaisir à faire des mondes médival-fantastique très misogyne). Ce livre présente tout de même une petite difficulté de lecture si l’on ne connait pas l’organisation des ordres religieux militaires (Templiers, Hospitaliers…) ainsi que la chevalerie en elle-même (être chevalier, ce n’est pas que porter une épée et faire des tournois, n’en déplaise à certains). Outre cela, la lecture est très facile et ne présente pas de problème particulier. Il y a de très nombreuses références et une bibliographie très fournie. Pour le contenu, c’est un vrai plaisir. Bien sûr, l’auteure ne nous livre pas une liste de femmes de guerres ou chevaleresses (bien qu’elle en cite beaucoup), mais elle tend à montrer que le monde militaire du Moyen-Âge n’a pas totalement exclu les femmes. Évidemment, ces femmes n’ont pas forcément été égales à leurs camarades masculins, mais elles n’ont pas pour autant démérité. Certains points mis en avant sont intéressant, car un peu négligé chez certains historiens. Par exemple, pour les ordres militaires genre les templiers, les membres ne passaient pas H24 sur les champs de bataille, car ils avaient d’autres missions. Et les femmes participaient à ces autres tâches. Ensuite, il a des présentations de quelques dames qui n’ont pas hésité à devenir chef de guerre pour défendre leur territoire, ainsi que les anonymes qui ont combattu : les auteurs musulmans, lors des croisades, évoquent les dépouilles de femmes découvertes sur les champs de bataille. Un point qui m’a aussi bien intéressé, c’est la littérature de l’époque qui met en scène les femmes, comme les Preuses. Je ne vais pas m’étendre sur le thème, le livre parle très bien de cela. L’ensemble des chapitres permet à la fin de l’œuvre de comprendre Jeanne d’Arc et son statut de chef de guerre. Car si les femmes étaient exclues du domaine militaire, comment expliquer que cette jeune femme mène des troupes contre les Anglais ? Entendre la voix de Dieu n’était pas une explication suffisante. D’autres ont fini sur le bûcher pour cette raison. Un livre donc très simple à lire (malgré la petite difficulté liée à des connaissances particulières), riche et qui met en avant des vérités niées par de trop nombreux historiens. Car hélas, l’Histoire a trop longtemps écrit par les hommes, pour les hommes et que ces hommes méprisaient les femmes… Un livre vraiment intéressant qui a le mérite de mettre en lumière quelque chose de méconnue pour ne pas dire nier. Il existe deux mots pour parler des femmes chevaliers : chevalière et chevaleresse. Donc, rien qu’avec ça, on sait qu’il y a eu une certaine réalité de la chose (n’en déplaise à certains auteurs de fantasy qui prennent plaisir à faire des mondes médival-fantastique très misogyne). Ce livre présente tout de même une petite difficulté de lecture si l’on ne connait pas l’organisation des ordres religieux militaires (Templiers, Hospitaliers…) ainsi que la chevalerie en elle-même (être chevalier, ce n’est pas que porter une épée et faire des tournois, n’en déplaise à certains). Outre cela, la lecture est très facile et ne présente pas de problème particulier. Il y a de très nombreuses références et une bibliographie très fournie. Pour le contenu, c’est un vrai plaisir. Bien sûr, l’auteure ne nous livre pas une liste de femmes de guerres ou chevaleresses (bien qu’elle en cite beaucoup), mais elle tend à montrer que le monde militaire du Moyen-Âge n’a pas totalement exclu les femmes. Évidemment, ces femmes n’ont pas forcément été égales à leurs camarades masculins, mais elles n’ont pas pour autant...
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