L'historien britannique Tony Judt est mort vendredi 6 août chez lui, à New York, des suites de la maladie de Charcot. Ce mal neurodégénératif dont il était atteint depuis deux ans lui avait fait perdre l'usage de ses membres et de ses muscles. Il était tétraplégique, ses poumons ne fonctionnaient depuis des mois qu'à l'aide d'un appareil d'assistance respiratoire. Directeur de l'Institut Erich-Maria-Remarque à l'université de New York, essayiste piquant et fin connaisseur de l'histoire française et européenne du XXe siècle, il était l'une des grandes figures du monde intellectuel new-yorkais. Attachant, sceptique, inclassable.
Auteur de douze livres dont Après-guerre : une histoire de l’Europe depuis 1945, désigné comme l’un des dix meilleurs livres de 2005 selon le New York Times Book Review.