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Par Lisez, publié le 18/10/2019

6 monstres littéraires qu'il vaut mieux éviter de croiser sur son chemin

Si la littérature a produit des héros inoubliables, elle est aussi peuplée de personnages effrayants. Mais un monstre peut porter de multiples visages. De la créature organiquement cauchemardesque au tueur fou bien caché derrière un visage d’ange, ces êtres malveillants nous terrorisent autant qu’ils nous fascinent.

Il est l’ennemi numéro 1 du héros. Diabolique, difforme, animal, le monstre sait aussi jouer de ses charmes et revêtir un visage innocent. Ne dit-on pas de certains dangereux assassins qu’on leur aurait pourtant "donné le bon Dieu sans confession" ? En littérature, le monstre est généralement là pour marquer une opposition. C’est lui qui crée le chaos dans la société, vient perturber une harmonie préexistante. Mais qu’il traîne une carcasse épouvantable ou qu’il ait forme humaine, une chose est sûre, le monstre captive. Il cristallise nos peurs les plus profondes, éveille chez nous des sentiments contradictoires – comment, par exemple, ne pas voir pitié de la créature de Frankenstein ? – et va même parfois jusqu’à nous mettre dans sa poche. Bien sûr, Dexter a le meurtre dans le sang, mais n’est-il pas attachant ? En littérature comme sur grand (ou petit) écran, plus le personnage est torturé et penche du côté du mal, plus on aimerait plonger tête la première dans son histoire.

Que l’on soit friand de science-fiction, roman policier, ou fantastique, ou que notre cœur penche intégralement du côté du roman, on peut être sûr qu’un odieux personnage finira un jour ou l’autre par apparaître au détour d’une page. Et peut-être même qu’au fond de nous on l’aimera bien ce monstre…

Petit tour d’horizon des êtres hybrides et insaisissables qui ont terrorisé des millions de lecteurs et qui sont bien partis pour hanter encore quelques nuits :

1. Cthulhu, le plus primitif

Tout a été dit ou presque sur Cthulhu, gigantesque bestiole extraterrestre née dans la tête de H.P. Lovecraft. Dans L’Appel de Cthulhu, ce dernier est décrit comme "un monstre à la silhouette vaguement anthropoïde, avec une tête de pieuvre dont la face n'aurait été qu'une masse de tentacules et un corps écailleux d’une grande élasticité, des griffes prodigieuses aux pattes postérieures et antérieures, de longues ailes étroites dans le dos". Pas très engageant donc. Vénérée par des tribus dégénérées, cette divinité maudite est aussi "une hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l’ordre cosmique". Un monstre très effrayant et qui s’est imposé comme l’un des piliers de la littérature de science-fiction.

Cthulhu © Andree Wallin


2. Hannibal Lecter, le plus carnassier

Immortalisé à tout jamais à l’écran par Anthony Hopkins, Hannibal Lecter est apparu pour la première fois dans le roman Dragon rouge de Thomas Harris, publié en 1981. Aussi cultivé que raffiné, l’homme pourrait être qualifié de bon parti s’il n’avait pas une légère tendance à l’anthropophagie. Hannibal ne connaît ni pitié, ni moral et sait se montrer inventif côté meurtres et côté cuisine. Être convié à sa table c’est être susceptible de déguster un foie humain accompagné de fèves au beurre. Un anti-héros au cerveau malade mais résolument culte.


Anthony Hopkins dans le film "Le silence des agneaux"


3. Dr Jekyll / Mr Hyde, le plus schizophrénique

Personnage plutôt sympathique au premier abord, le Dr Henry Jekyll a néanmoins un petit problème : obsédé par sa propre personnalité, il est persuadé que se joue en lui une bataille incessante entre le bien et le mal. Alors il met au point une potion lui permettant de séparer sa personnalité en deux. Bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu. Mr Hyde, double maléfique du Dr Jekyll, va vite devenir incontrôlable, semer le chaos dans les rues de Londres et commettre des actes innommables. Surtout, la frontière qui sépare les deux êtres va devenir de plus en plus fragile, menant le Dr Jekyll à sa perte. Publié en 1886, ce court roman effrayant n’a eu de cesse d’inspirer le cinéma, la télévision mais également d’autres œuvres littéraires.

Le Dr Jekyll dans la série "Once Upon a Time"


4. Iago (Othello), le plus machiavélique

S’il y a un personnage qui prouve que la monstruosité n’est pas forcément visible à l’œil nu, c’est bien Iago. Envieux, haineux et très ingénieux, l’officier au service du général Othello coche toutes les cases du méchant absolu. Jaloux d’Othello, Iago va employer toute sa ruse à détruire l’amour qui unit le Maure à Desdémone, allant jusqu’à le pousser à assassiner sa bien-aimée. Dans un portrait consacré à cet odieux personnage, le journal La Croix résume : "Iago fascine artistes et spectateurs par la virtuosité avec laquelle, hypocrite et opiniâtre, il tisse sa toile, ne laissant aucune échappatoire à ses victimes, qui découvrent leur malheur quand il est trop tard".

Kenneth Branagh interprète Iago


5. Patrick Bateman, le plus matérialiste

Héros du roman ô combien controversé American Psycho publié par Bret Easton Ellis en 1991, Patrick Bateman est un golden boy riche, superficiel, et accessoirement psychorigide, raciste, sexiste, sadique et sujet à des épisodes psychotiques. Incarné à l’écran par Christian Bale, cet archétype du yuppie est propriétaire d’un appartement à Manhattan bourré de gadgets tendances et de vêtements de luxe. C’est bien souvent dans cet appartement avec vue imprenable sur New York que Patrick Bateman viole, égorge, et massacre femmes et hommes qui ont malheureusement accepté son invitation. Savamment décrites, les horreurs commises par Patrick Bateman restent pourtant sujet à débat. Les meurtres sont-ils des hallucinations ? Quoi qu’il en soit, il est préférable de ne pas l’avoir pour voisin de palier.

Christian Bale dans le rôle de Patrick Bateman

6. Hélène Jégado, la plus vénéneuse

Empoisonneuse extrêmement productive, Hélène Jégado est l’héroïne de Fleur de tonnerre, roman décapant de Jean Teulé publié en 2013. Mais à l’inverse de Patrick Bateman, Hélène a véritablement existé et est même régulièrement présentée comme la plus grande tueuse en série de France. Un titre qui lui colle à la peau depuis le 19e siècle et que l’on espère ne jamais voir égalé. Cuisinière dans des maisons bourgeoises ou des presbytères en Bretagne, Hélène Jégado avait pris pour habitude de verser de l’arsenic dans ses plats. Un ingrédient qui aurait coûté la vie à une soixantaine de personnes, y compris des enfants. Arrêtée à Rennes, guillotinée à Paris, elle laisse derrière elle une aura de mystère, aucune explication, aucun mobile n’ayant jamais pu expliquer son parcours criminel.

Déborah François interprète Hélène Jégado dans "Fleur de tonnerre"

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