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Après
Date de parution : 31/10/2018
Éditeurs :
Julliard

Après

Date de parution : 31/10/2018

« Quand je suis seule je déblatère, je me rappelle le bonheur qu’on avait au lit tous les deux, les riches ont sûrement pas mieux. Disons donc, monsieur le Brigadier...

« Quand je suis seule je déblatère, je me rappelle le bonheur qu’on avait au lit tous les deux, les riches ont sûrement pas mieux. Disons donc, monsieur le Brigadier – excusez, je vous retarde, la gendarmerie ça doit être comme l’armée l’heure c’est l’heure, moi mon lapin à demi...

« Quand je suis seule je déblatère, je me rappelle le bonheur qu’on avait au lit tous les deux, les riches ont sûrement pas mieux. Disons donc, monsieur le Brigadier – excusez, je vous retarde, la gendarmerie ça doit être comme l’armée l’heure c’est l’heure, moi mon lapin à demi dépiauté ça attendra, je serai longue aussi pour le bouffer, la petite n’a jamais faim – disons que l’après-midi je m’embête, ici y a pas de distractions pas de radio ni télé, personne qui passe devant la fenêtre, ce serait pour moi le grand silence du désert sans mon bruit pour me distraire. C’était comme ça. Mais depuis quelques jours vers les quatre heures, pendant que je chauffe le lait de la petite avec le souci de le bien bouillir par crainte de la fièvre des vaches donc vers quatre heures quatre heures et quart comme je tiens la casserole sur le fourneau en agitant la mouvette voilà que j’entends des pas. » A. S.

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EAN : 9782260024293
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260024293
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lali 17/07/2011
    Voilà longtemps que j’avais inscrit à ma liste d’auteurs à découvrir le nom d’Annie Saumont. Traductrice — elle a traduit en 1986 L’attrape-cœurs de Salinger, roman qui avait été traduit trente ans plus tôt par Sébastien Japrisot, et nombre d’auteurs de langue anglaise, comme V. S. Naipaul, Nadine Gordimer et John Fowles — puis romancière, c’est à titre de nouvellière qu’elle s’est aussi — sinon davantage — fait connaître. Récipiendaire de plusieurs prix littéraires dont le Goncourt de la Nouvelle en 1981, elle est une figure incontournable de ce genre littéraire. En toute Lali que je suis, dévoreuse de nouvelles, il fallait bien qu’un jour ou l’autre je fasse connaissance avec la plume d’Annie Saumont. C’est donc grâce à Après, recueil publié chez Julliard en 1996, que je suis entré dans l’univers de la Cherbourgeoise de naissance. Après, un recueil touffu, aux énumérations nombreuses, desquelles les virgules ont été supprimées question de style, où les personnages sont constamment confrontés à des situations malaisées, contraignantes, dont ils veulent d’une façon ou d’une autre sortir. Pour se trouver enfin dans l’après, dans ce qu’ils n’espéraient pas toujours, mais qui vaut mieux que cette attente d’une porte de sortie, étant donné que le problème ou la situation avec lesquels ils sont aux prises ne peuvent plus durer. Il y a donc davantage de cynisme et d’ironie que d’humour dans les nouvelles réunies ici, plus de détresse humaine que de joie vivre. Et surtout, il y a une grande maîtrise d’écriture de la part de celle à propos de laquelle le critique littéraire Guy Cloutier avait écrit dans Le Magazine Littéraire qu’elle était une « grande dame de la nouvelle ». Avec raison. Annie Saumont sait raconter des histoires. Elle sait installer des personnages. Créer des situations. Et tendre le fil jusqu’à ce qu’il casse ou que quelqu’un s’y prenne les pieds. Tout ça pour dire qu’il est fort possible que je vous parle à nouveau d’Annie Saumont.Voilà longtemps que j’avais inscrit à ma liste d’auteurs à découvrir le nom d’Annie Saumont. Traductrice — elle a traduit en 1986 L’attrape-cœurs de Salinger, roman qui avait été traduit trente ans plus tôt par Sébastien Japrisot, et nombre d’auteurs de langue anglaise, comme V. S. Naipaul, Nadine Gordimer et John Fowles — puis romancière, c’est à titre de nouvellière qu’elle s’est aussi — sinon davantage — fait connaître. Récipiendaire de plusieurs prix littéraires dont le Goncourt de la Nouvelle en 1981, elle est une figure incontournable de ce genre littéraire. En toute Lali que je suis, dévoreuse de nouvelles, il fallait bien qu’un jour ou l’autre je fasse connaissance avec la plume d’Annie Saumont. C’est donc grâce à Après, recueil publié chez Julliard en 1996, que je suis entré dans l’univers de la Cherbourgeoise de naissance. Après, un recueil touffu, aux énumérations nombreuses, desquelles les virgules ont été supprimées question de style, où les personnages sont constamment confrontés à des situations malaisées, contraignantes, dont ils veulent d’une façon ou d’une autre sortir. Pour se trouver enfin dans l’après, dans ce qu’ils n’espéraient pas toujours, mais qui vaut mieux que cette attente d’une porte de sortie, étant donné que le problème...
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