Madame Bovary

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• Merlin09000 13/04/2024

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  "C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle. Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une œuvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise." C'est un roman que j'ai apprécié lire
• manonbrsn 31/03/2024

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  Lire Madame Bovary, c'est, tout comme Emma, se donner le droit de croire à une histoire d'amour extraordinaire, merveilleusement poétique, délicieusement passionnée, magistralement romantique et sans limite. Et c'est ce que nous livre Flaubert en usant d'une écriture absolument exquise ; le Lecteur se délecte de la Poésie et du Romantisme qui parfument les pages du roman et enflamment l'imagination du Lecteur. Seulement voilà, Flaubert, petit fourbe qu'il est, utilise en réalité, une ironie prodigieusement acerbe et divinement DRÔLE pour un lecteur qui connaît les différentes singularités des oeuvres de la période Romantique. C'est ainsi que Madame Bovary n'est pas un roman d'amour, mais une satire du « rêve romantique ». Tout le génie de cette œuvre réside dans le fait que l'auteur détourne de nombreux lieux communs associés au Romantisme, en adoptant un point de vue accusateur et dénonciateur de la toxicité de ce rêve romantique qu'incarne le personnage d'Emma Bovary, et qui donnera naissance au « bovarysme » ; un état ou un sentiment d'insatisfaction face à la réalité du quotidien et qui conduit à rechercher une échappatoire dans le romanesque, au cœur des bras même de l'imagination. Un des dix droits du Lecteur de Daniel Pennac, au passage. Même si je voue un culte absolument outrancier aux Romantiques, la lecture de Madame Bovary m'a énormément fait rire ; j'ai pris du plaisir à retrouver tous les topos qui leur sont propres, et à m'amuser de l'utilisation qu'en fait Flaubert ! Donc oui, pour moi, Madame Bovary est drôle et non pas rasoir ; mais peut-être suis-je folle et seule de penser cela ?!Lire Madame Bovary, c'est, tout comme Emma, se donner le droit de croire à une histoire d'amour extraordinaire, merveilleusement poétique, délicieusement passionnée, magistralement romantique et sans limite. Et c'est ce que nous livre Flaubert en usant d'une écriture absolument exquise ; le Lecteur se délecte de la Poésie et du Romantisme qui parfument les pages du roman et enflamment l'imagination du Lecteur. Seulement voilà, Flaubert, petit fourbe qu'il est, utilise en réalité, une ironie prodigieusement acerbe et divinement DRÔLE pour un lecteur qui connaît les différentes singularités des oeuvres de la période Romantique. C'est ainsi que Madame Bovary n'est pas un roman d'amour, mais une satire du « rêve romantique ». Tout le génie de cette œuvre réside dans le fait que l'auteur détourne de nombreux lieux communs associés au Romantisme, en adoptant un point de vue accusateur et dénonciateur de la toxicité de ce rêve romantique qu'incarne le personnage d'Emma Bovary, et qui donnera naissance au « bovarysme » ; un état ou un sentiment d'insatisfaction face à la réalité du quotidien et qui conduit à rechercher une échappatoire dans le romanesque, au cœur des bras même de l'imagination. Un des dix droits du Lecteur de Daniel Pennac, au passage. Même si je...

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• Apache 26/03/2024

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  Lu une première fois au collège. Franchement bof. J'avais conclu (un peu hâtivement) à l'histoire d'une bourgeoise de province qui s'ennuyait... Flaubert n'était pas en cause (j'ai adoré Salammbô). Et puis récemment, à l'issue d'une émission de France Inter, je décide de tenter à nouveau l'aventure. Cela valait vraiment la peine. On dit de Flaubert qu'il était si perfectionniste qu'il pouvait patiner 2h00 durant sur une même phrase. Je le crois volontiers. Une merveilleuse peinture de province, des portraits intimes et savoureux. Quant à Emma Bovary, elle est amoureuse de l'amour. Exaltée, passionnée, fantasque. Aimant par dessus tout les fastes et le frisson du renouveau. Son drame finalement, c'est d'être femme et désargentée.
• JpMaurais 23/03/2024

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  Madame Bovary aurait tout pour être heureuse. Elle ne l'est pourtant pas. Pourquoi? Parce qu'elle ne peut pleinement et librement vivre de l'amour passion. Les us et coutumes de même que la morale freinent ses désirs. Cette dynamique est au centre du roman de Gustave Flaubert. Tout au long de l'histoire, le réalisme se confronte au rêve. Ni un ni l'autre ne l'emporte. L'amour passion est-il un rêve farfelu, irréaliste ou utopique? N'est-il pas au contraire l'essentielle raison de vivre? Le pragmatisme devrait-il nous guider davantage? Le roman pose implicitement la question et fait réfléchir sur cet aspect qui est toujours à propos et d'actualité.
• AnselmeT 05/03/2024

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  Madame Bovary est un classique du genre mais les passages ne sont pas toujours équilibrés en actions et descriptions. Cependant, il faut accepter de se laisser porter par la fluidité de l'écriture de Flaubert et apprécier la poésie qu'il tente de transmettre