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Rue du Triomphe
Date de parution : 16/08/2018
Éditeurs :
Robert Laffont

Rue du Triomphe

Date de parution : 16/08/2018

« Pendant les dimanches d’été au ciel d’azur et aux parfums d’acacia, le spectre de la guerre ne nous empêchait pas de nous lever tard. Une fois que Maria, la...

« Pendant les dimanches d’été au ciel d’azur et aux parfums d’acacia, le spectre de la guerre ne nous empêchait pas de nous lever tard. Une fois que Maria, la domestique du propriétaire Theodorescu, avait aspergé d’eau froide le gravier des allées et l’asphalte des trottoirs brûlants, les portes commençaient...

« Pendant les dimanches d’été au ciel d’azur et aux parfums d’acacia, le spectre de la guerre ne nous empêchait pas de nous lever tard. Une fois que Maria, la domestique du propriétaire Theodorescu, avait aspergé d’eau froide le gravier des allées et l’asphalte des trottoirs brûlants, les portes commençaient à s’ouvrir lentement, invitant les effluves de la terre rafraîchie à l’intérieur des maisons. C’était le signal attendu. Les gens sortaient devant leur seuil, s’installant sur des chaises en paille et des chaises longues, et la cour s’animait comme une foire. Les femmes exposaient leurs bras et leurs épaules au soleil brûlant – les jambes, par décence, jusqu’aux genoux seulement – et les hommes se réunissaient à l’ombre autour de petites tables couvertes de nappes multicolores pour discuter politique ou se taquiner lors d’effervescentes parties de poker. J’étais l’attraction principale de ces débats animés. Dévorant avec passion les quotidiens que mon père rapportait à la maison, j’étais au courant des moindres drames et intrigues de la vie politique roumaine. »
Rue du Triomphe raconte les rêves et les tourments, les aspirations politiques et les émois amoureux d’un jeune homme grandissant à Bucarest avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Dans ce roman initiatique qui est aussi un face-à-face avec l’Histoire, Dov Hoenig, avec une force d’évocation rare, redonne vie à tout un monde disparu.

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EAN : 9782221221297
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221221297
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Annette55 15/05/2023
    «  La joie et la douleur sont soeurs, et toutes deux sont saintes » Romain Rolland’ . «  Les juifs sont uniques, sans pair dans le monde; ils ne semblent nulle part chez eux , le seul peuple qui ne sert pas de lien avec le paysage et qui possède un nationalisme sans expression géographique » écrivait Emil-Cioran. . . «  Après un très long voyage à travers les mers , je venais de débarquer sur la terre de mes rêves [ ……] .Le combat pour ma vie allait commencer » . Quelques passages de ce roman d'apprentissage , largement autobiographique qui raconte avec bonheur , quantité de références historiques , un travail intense pétri de passages érudits , sincères , l'évolution d'un jeune garçon juif, dans la Roumanie des années 1930 et 1940. En toile de fond nous assistons à la transformation de son pays : la montée du régime nazi en Allemagne , l'alliance de la Roumanie avec le Troisième Reich , puis la seconde guerre mondiale , ses conséquences, le rapprochement avec l'Union Soviétique. Le narrateur , Bernard , alors âgé d'une dizaine d'années ( il est né en1931 ) au début de ce récit passionnant et instructif suit les événements avec un mélange d'appréhension , un grand intérêt mêlé de stupeur , le sort de sa famille , Ghershon son père devenu Georges , sa mère Sheina devenue Jenny et son frère Léo ( né en 1927) étant conscient que le sort des juifs roumains ressemble à un suspense comme d'ailleurs, dans l'ensemble des pays alliés de cette Allemagne Hitlérienne . Le jeune homme acquiert rapidement une conscience politique , hésitant entre deux deux idéologies très éloignées .: Moi je suis pour un état socialiste, mais à condition qu'il soit démocratique. » ….. Récit initiatique , récit d'aventures, révélant les rêves , les tourments intimes , les émois amoureux d'un jeune homme , le livre se termine sur une formidable ouverture: Bernard a quitté sa famille en 1947 , son quartier , sa ville, projeté maintenant dans l'avenir, le pays de sa naissance , après un très long voyage …. Une lecture intense, fervent témoignage d'une époque , face à la grande histoire mais aussi l'évolution de familles juives traditionnelles ou non, pétrie par moments de passages bouleversants , l'amour pour sa mère, les liens avec son frère Léo, un récit très intéressant , une trace du passé , très beau voyage dans un pays peu connu ,la Roumanie, une belle écriture . La mémoire d'un jeune homme de 86 ans dont c'était le premier roman : écrit en 2018 . Ce grand voyage initiatique puissant, instructif , un tantinet romanesque vaut le coup d'oeil. Il redonne vie avec force détails à tout un monde disparu . EMPRUNTÉ à la médiathèque , intriguée par la première de couverture . Mais ce n'est que mon avis , bien sûr . «  La joie et la douleur sont soeurs, et toutes deux sont saintes » Romain Rolland’ . «  Les juifs sont uniques, sans pair dans le monde; ils ne semblent nulle part chez eux , le seul peuple qui ne sert pas de lien avec le paysage et qui possède un nationalisme sans expression géographique » écrivait Emil-Cioran. . . «  Après un très long voyage à travers les mers , je venais de débarquer sur la terre de mes rêves [ ……] .Le combat pour ma vie allait commencer » . Quelques passages de ce roman d'apprentissage , largement autobiographique qui raconte avec bonheur , quantité de références historiques , un travail intense pétri de passages érudits , sincères , l'évolution d'un jeune garçon juif, dans la Roumanie des années 1930 et 1940. En toile de fond nous assistons à la transformation de son pays : la montée du régime nazi en Allemagne , l'alliance de la Roumanie avec le Troisième Reich , puis la seconde guerre mondiale , ses conséquences, le rapprochement avec l'Union Soviétique. Le narrateur , Bernard , alors âgé d'une dizaine d'années ( il est né en1931 ) au début de ce récit passionnant et instructif suit les événements avec un mélange...
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  • Tandarica 25/08/2021
    Bernard Davidescu, le narrateur, né en 1931 est passionné d'Histoire, de politique et de cinéma. Avec son père Ghershon (devenu Georges), sa mère Sheina (prénom transformé en Jenny) et son frère Léo (né en 1927) ils habitent à Bucarest au 47-49 rue du Triomphe. le père est employé du magasin de fourrure de Paul Auerbach, tandis que la mère, véritable fée du logis, fait aussi un peu de couture pour arrondir les fins de mois. Ce livre, d'inspiration autobiographique, apparaît plus comme un témoignage sur une époque mouvementée, la Seconde Guerre mondiale, et plus généralement les année 1940 à 1947. Antisémitisme et Histoire de la Roumanie sont très bien abordés, dans un style simple et prenant, mais la trame romanesque peine à mon sens à se frayer un chemin dans ce vécu en prise avec des événements très graves. Après la guerre, on est à la moitié du livre et au chapitre 13, lorsque l'auteur écrit « et voilà que la paix si attendue arrivée, le nazisme défait, une Roumanie nouvelle naissante, nous basculions, nous, dans la misère la plus noire ! ». L'employeur du père quittant la Roumanie, celui-ci se lance dans une affaire hasardeuse « entraînant [la famille] dans la pauvreté et la détresse ». Les souvenirs d'enfance s'accumulent. le chapitre 18 nous amène au cinéma avec « Une question de vie ou de mort de Michael Powell et Emeric Pressburger, et La Reine de Broadway de Charles Vidor ». Le rythme gagne en intensité à partir du chapitre 19, quand Léo veut toujours faire médecine, tandis que Bernard décide de partir en Palestine. « J'aimais ma mère de toute mon âme ; l'idée qu'en partant je risquais de ne plus jamais la revoir tournait dans ma tête comme une folle chimère. Et, pourtant, je voulais partir. À tout prix ? Oui, mais en vérité je ne savais pas quel serait le prix, car, si je l'avais su, je n'aurais sans doute pas eu le courage de le payer. », confesse le narrateur. Lors de son périple pour rejoindre la Palestine, Bernard transitera par « le camp d'hiver » (69) à Chypre (chapitre 23) où sa passion du cinéma lui permettra de passer de manière plus agréable le temps, en racontant des films. (« Sans livres, privés de toute activité physique et culturelle, nous passions le temps, souvent pour oublier la faim, en nous racontant les films que nous aimions autrefois, ou en explorant ce que nos souvenirs, nos ambitions et nos aspirations avaient ou pas en commun ».) « Nous quittâmes le camp 69 en direction de Famagouste fin mars 1948, dans le cadre du système de quota imposé par les autorités britanniques pour l'émigration des enfants vers la Palestine. » C'est le 7 avril 1948 qu'il sera débarqué à Tel-Aviv. Le livre se termine sur une belle « ouverture » : « Après un très long voyage à travers les mers, je venais de débarquer sur la terre de mes rêves. J'avais quitté ma famille, mon quartier, ma ville et mon pays de naissance, la colonne vertébrale de mon enfance, et je me trouvais maintenant projeté dans l'avenir, sur le point de devenir un homme. le combat pour vivre ma vie allait commencer. » Une lecture très instructive ! Des moments bouleversants. Bernard Davidescu, le narrateur, né en 1931 est passionné d'Histoire, de politique et de cinéma. Avec son père Ghershon (devenu Georges), sa mère Sheina (prénom transformé en Jenny) et son frère Léo (né en 1927) ils habitent à Bucarest au 47-49 rue du Triomphe. le père est employé du magasin de fourrure de Paul Auerbach, tandis que la mère, véritable fée du logis, fait aussi un peu de couture pour arrondir les fins de mois. Ce livre, d'inspiration autobiographique, apparaît plus comme un témoignage sur une époque mouvementée, la Seconde Guerre mondiale, et plus généralement les année 1940 à 1947. Antisémitisme et Histoire de la Roumanie sont très bien abordés, dans un style simple et prenant, mais la trame romanesque peine à mon sens à se frayer un chemin dans ce vécu en prise avec des événements très graves. Après la guerre, on est à la moitié du livre et au chapitre 13, lorsque l'auteur écrit « et voilà que la paix si attendue arrivée, le nazisme défait, une Roumanie nouvelle naissante, nous basculions, nous, dans la misère la plus noire ! ». L'employeur du père quittant la Roumanie, celui-ci se lance dans une affaire hasardeuse « entraînant [la famille] dans la pauvreté et...
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  • Chtobal 16/11/2019
    Le personnage raconte son enfance à Bucarest. Il a souffert de l'antisémitisme alors que le pays était sous l'influence nazie et de la faim lorsqu'il était sous l'influence soviétique. Il raconte comment un adolescent tranquille décide de prendre en main son destin.
  • jmb33320 03/08/2019
    Bernard Davidescu, surnommé « Bébélouch » est un jeune garçon juif d’un quartier de Bucarest aujourd’hui disparu sous les délires architecturaux des Ceau#537;escu. Nous sommes à la fin des années 1930 et son histoire nous amènera jusqu’en 1948, alors qu’il aura fui, seul et non sans mal, sa Roumanie natale pour aborder enfin la Palestine. Dans la cour commune à beaucoup de logements de cette rue du Triomphe les locataires, juifs ou pas, se connaissent et doivent faire les uns avec les autres. C’est toute l’histoire de ces années qui est évoquée dans ce roman à travers la diversité des destins de ses habitants. Le récit possède une forte résonnance autobiographique mais, je le pense, ne peut être pour autant réduit strictement aux souvenirs d’enfance et d’adolescence de son auteur, Dov Hoenig, qui signe là son premier roman. Comme toutes les familles, celle de Bernard a ses zones d’ombres. Lui-même n’est pas un modèle de courage et de volontarisme mais il finira pourtant par réussir son projet, insensé aux yeux de ses parents et de son frère Léo, d’émigrer en Palestine après des mois passés dans un camp de réfugiés chypriote… Si j’avais une critique à faire à ce roman aux évidentes qualités, c’est principalement celle de la place accordée aux événements historiques. Trop souvent j’ai eu l’impression de lire davantage un essai sur la seconde guerre mondiale vécue depuis la Roumanie qu’un roman. C’est sûrement nécessaire à la clarté du propos, souvent instructif, mais un peu indigeste. D’autant plus que le jeune Bernard paraît vraiment doué pour analyser les méandres politiques de ces temps troublés. Il est vrai que sa vie et celle de ses proches en dépendent… Bernard Davidescu, surnommé « Bébélouch » est un jeune garçon juif d’un quartier de Bucarest aujourd’hui disparu sous les délires architecturaux des Ceau#537;escu. Nous sommes à la fin des années 1930 et son histoire nous amènera jusqu’en 1948, alors qu’il aura fui, seul et non sans mal, sa Roumanie natale pour aborder enfin la Palestine. Dans la cour commune à beaucoup de logements de cette rue du Triomphe les locataires, juifs ou pas, se connaissent et doivent faire les uns avec les autres. C’est toute l’histoire de ces années qui est évoquée dans ce roman à travers la diversité des destins de ses habitants. Le récit possède une forte résonnance autobiographique mais, je le pense, ne peut être pour autant réduit strictement aux souvenirs d’enfance et d’adolescence de son auteur, Dov Hoenig, qui signe là son premier roman. Comme toutes les familles, celle de Bernard a ses zones d’ombres. Lui-même n’est pas un modèle de courage et de volontarisme mais il finira pourtant par réussir son projet, insensé aux yeux de ses parents et de son frère Léo, d’émigrer en Palestine après des mois passés dans un camp de réfugiés chypriote… Si j’avais une critique à faire à ce roman aux évidentes qualités,...
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  • Bazart 22/10/2018
    A 86 ans, et après avoir été monteur à Hollywood notamment pour Michael Mann, et Andrew Davis (Le Fugitif, 1993); Dov Hoenig écrit son premier roman en français paru chez Robert Laffont.et se retrouve par là même le doyen des primo-romanciers de cette rentrée 2018. D'origine roumaine, Dov Hoenig quitte sa famille et son pays de naissance en 1947 pour la Palestine ce qu'il nous raconte dans ce récit largement autobiographique alors,où il nous relate dans le détail son enfance en Roumanie,au fond d'une cour perdue en plein Bucarest. La rue du triomphe du titre se situe dans ce Bucarest un peu hostile, où le jeune héros de 12 ans grandit au coeur d'un regroupement de familles juives. Un roman d'apprentissage où l'on voit évoluer le jeune Dov en ces périodes troublées mais le livre détaille également son passage vers l'âge adulte lorsqu'il embarque pour la Palestine pour participer à la fondation de l'Etat juif. Un récit qui vire à l'introspection avec un gros travail de réflexion sur sa propre culpabilité , avec des passages très (trop?) érudits mais qui touche par sa sincérité. Un voyage aussi bien existentiel que physique qui vaut assurément le coup d'oeil.A 86 ans, et après avoir été monteur à Hollywood notamment pour Michael Mann, et Andrew Davis (Le Fugitif, 1993); Dov Hoenig écrit son premier roman en français paru chez Robert Laffont.et se retrouve par là même le doyen des primo-romanciers de cette rentrée 2018. D'origine roumaine, Dov Hoenig quitte sa famille et son pays de naissance en 1947 pour la Palestine ce qu'il nous raconte dans ce récit largement autobiographique alors,où il nous relate dans le détail son enfance en Roumanie,au fond d'une cour perdue en plein Bucarest. La rue du triomphe du titre se situe dans ce Bucarest un peu hostile, où le jeune héros de 12 ans grandit au coeur d'un regroupement de familles juives. Un roman d'apprentissage où l'on voit évoluer le jeune Dov en ces périodes troublées mais le livre détaille également son passage vers l'âge adulte lorsqu'il embarque pour la Palestine pour participer à la fondation de l'Etat juif. Un récit qui vire à l'introspection avec un gros travail de réflexion sur sa propre culpabilité , avec des passages très (trop?) érudits mais qui touche par sa sincérité. Un voyage aussi bien existentiel que physique qui vaut assurément le coup...
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