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L'homme de Londres
Romans durs
Date de parution : 14/06/2012
Éditeurs :
Omnibus

L'homme de Londres

Romans durs

Date de parution : 14/06/2012

Un si lourd secret 

Une nuit, à Dieppe, à l'arrivée du bateau de Newhaven, Teddy Baster est assommé par Pitt Brown et coule à pic dans l'eau du port en entraînant avec lui une...

Une nuit, à Dieppe, à l'arrivée du bateau de Newhaven, Teddy Baster est assommé par Pitt Brown et coule à pic dans l'eau du port en entraînant avec lui une valise. Louis Maloin, qui a tout vu de sa cabine d'aiguilleur, la récupère à l’insu de tout le monde. Il...

Une nuit, à Dieppe, à l'arrivée du bateau de Newhaven, Teddy Baster est assommé par Pitt Brown et coule à pic dans l'eau du port en entraînant avec lui une valise. Louis Maloin, qui a tout vu de sa cabine d'aiguilleur, la récupère à l’insu de tout le monde. Il se trouve alors, à son grand étonnement, en possession d'une fortune : le produit du vol que Pitt Brown vient de commettre à Londres au préjudice de Harold Mitchel, le directeur du Palladium où il était engagé.
Adapté pour le cinéma en 1943, par Henri Decoin avec Fernand Ledoux (Louis Maloin), Jules Berry (Johnny Brown), Mony Dalmès (Henriette Maloin) ; en 1946 sous le titre Temptation Harbour (Le Port de la Tentation), par Lance Comfort, avec Robert Newton (Bert Mallinson), Simone Simon (Camelia), William Hartnell (Jim Brown), Marcel Dalio (l'inspecteur Dupré) ; pour la télévision en 1988, dans « L’Heure Simenon » par Jan Keja, avec Elke de Roeck (Henriette van Mechelen), Paul Gieske (Mr Brown), Piet Kamerman (Lou van Mechelen) ; et pour le cinéma en 2007, sous le titre A londoni férfi, par le réalisateur hongrois Béla Tarr, avec Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Camélia).
Simenon chez Omnibus : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très “noirs” Romans durs

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EAN : 9782258096240
Façonnage normé : EPUB3
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782258096240
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DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • AlbertYakou 26/07/2023
    Un excellent Simenon, avec une atmosphère lourde et poisseuse dans un petit port normand. Du Simenon typique, avec un personnage d’une effrayante banalité, brusquement plongé dans une tourmente qui lui tombe dessus, dans laquelle il se débat comme il peut, avant de commettre l’irréparable, presque par mégarde. L’engrenage d’un destin qui bascule parce que la personne se trouve par malchance au mauvais endroit au mauvais moment. J’en profite pour signaler la remarquable adaptation de ce Simenon par le cinéaste hongrois Béla Tarr en 2007. Je l’ai visionnée 3 fois depuis sa sortie tant ce film fascine par sa lenteur et- son atmosphère. Tourné en noir et blanc pour des raisons esthétiques et rendre au mieux l’atmosphère simenonesque, d’une lenteur voulue comme pour pénétrer dans le mental des personnages, ce film vaut le détour pour ceux capables d’en apprécier la beauté formelle et le réalisme cru. Une critique ici pour ceux que ça intéresse : https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-homme-de-londres/ Hélas (rien n’est jamais parfait), ce fil a un défaut. Désireux de tourner dans la langue du roman (le Français), Béla Tarr a décidé de doubler ses acteurs en Français et ce parti pris se révèle une petite catastrophe (pour nous francophones en tout cas). Seul l’inspecteur Morisson rend parfaitement bien à ce jeu de massacre (excellent Morisson), mais les autre ne passent pas (pas du tout même). C’est pas trop grave, car il y a très peu de dialogues dans le film. Et le reste est assez extraordinaire. Un excellent Simenon, avec une atmosphère lourde et poisseuse dans un petit port normand. Du Simenon typique, avec un personnage d’une effrayante banalité, brusquement plongé dans une tourmente qui lui tombe dessus, dans laquelle il se débat comme il peut, avant de commettre l’irréparable, presque par mégarde. L’engrenage d’un destin qui bascule parce que la personne se trouve par malchance au mauvais endroit au mauvais moment. J’en profite pour signaler la remarquable adaptation de ce Simenon par le cinéaste hongrois Béla Tarr en 2007. Je l’ai visionnée 3 fois depuis sa sortie tant ce film fascine par sa lenteur et- son atmosphère. Tourné en noir et blanc pour des raisons esthétiques et rendre au mieux l’atmosphère simenonesque, d’une lenteur voulue comme pour pénétrer dans le mental des personnages, ce film vaut le détour pour ceux capables d’en apprécier la beauté formelle et le réalisme cru. Une critique ici pour ceux que ça intéresse : https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/l-homme-de-londres/ Hélas (rien n’est jamais parfait), ce fil a un défaut. Désireux de tourner dans la langue du roman (le Français), Béla Tarr a décidé de doubler ses acteurs en Français et ce parti pris se révèle une petite catastrophe (pour nous francophones en tout cas). Seul l’inspecteur Morisson...
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  • Readeronthestorm 22/05/2023
    C'était la première fois que je m'attaquais à Simenon et j'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce court roman - ou dans cette longue nouvelle, pas tout à fait un récit policier mais plutôt une étude de mœurs qui n'est pas sans faire penser à Maupassant, peut-être aussi en raison du décor normand. Le premier chapitre, qui pose les ressorts de l'affaire, m'a paru très long, mais je me suis ensuite rapidement attaché aux personnages, et notamment à cet honnête ouvrier tenté par le diable, au soir d'une vie de labeur. La critique sociale que porte Simenon en filigrane du récit, à base de bourgeois faussement gentils et d'ouvriers faussement méchants, m'a paru subtile et intéressante.
  • ChB62 08/08/2021
    En gare maritime de Dieppe l'aiguilleur en poste ce soir-là regarde par la vitre de son poste d'aiguillage en surplomb du port et assiste à une scène insolite. Un passager d'un bateau en provenance d'Angleterre qui vient d'accoster jette sans se faire remarquer une valise à un complice sur le quai. Les formalités de débarquement terminées, les deux complices se retrouvent discrètement. Mais les choses tournent mal et le complice tombe à l'eau, ainsi que la valise. Au lieu d'appeler les secours, Louis, l'aiguilleur continue de regarder ce qui se passe en bas, convaincu maintenant que la personne tombée à l'eau est morte. Malgré sa peur, il descend ; le bruit provoqué par l'ouverture de la porte du poste d'aiguillage fait fuir l'homme de Londres. Louis plonge dans l'eau et récupère la valise qu'il cache dans son casier personnel dans le poste d'aiguillage. Elle est remplie de livres sterling. Voilà les dés sont jetés. Le destin est en route. On apprendra dans la suite du récit que l'homme de Londres n'a jamais eu de chance. Il en sera de même pour Louis. Cela aurait pu tourner d'une autre manière mais non, ce ne sera pas le cas. Il aurait suffi de presque rien pour que cela se passe autrement. L'argent contenu dans la valise le fascine. Il représente une possibilité de s'échapper aux frustrations de sa vie médiocre : sa femme qui lui reproche en silence de ne pas gagner assez, sa fille obligée de travailler dans des conditions qu'il trouve indignes, les regards de son beau-frère.... Louis va-t-il tout faire pour ne pas rater cette occasion de changer de vie ? Non, malgré quelques velléités, il n'en sera pas capable. Manque de chance ? Question de point de vue : a-t-il tout fait pour échapper à son destin ? L'éventuelle nouvelle vie qui l'attire, fait naître sous ses pieds un vide absolu qui l'effraie et le paralyse. Comme englué, indécis, embrouillé par des sentiments contradictoires, il perd pied et devient le jouet du destin. Jusqu'à devenir étranger au monde qui l'entoure. Jusqu'au drame final. L'homme de Londres est un roman où le lecteur retrouve les marques de fabrique de Georges Simenon : la description de la vie quotidienne des vraies gens de province, sans affectation, avec empathie ; leurs difficultés de tous les jours, leurs frustrations, leurs velléités d'échapper à leur quotidien et, souvent, leur incapacité à franchir le pas. En gare maritime de Dieppe l'aiguilleur en poste ce soir-là regarde par la vitre de son poste d'aiguillage en surplomb du port et assiste à une scène insolite. Un passager d'un bateau en provenance d'Angleterre qui vient d'accoster jette sans se faire remarquer une valise à un complice sur le quai. Les formalités de débarquement terminées, les deux complices se retrouvent discrètement. Mais les choses tournent mal et le complice tombe à l'eau, ainsi que la valise. Au lieu d'appeler les secours, Louis, l'aiguilleur continue de regarder ce qui se passe en bas, convaincu maintenant que la personne tombée à l'eau est morte. Malgré sa peur, il descend ; le bruit provoqué par l'ouverture de la porte du poste d'aiguillage fait fuir l'homme de Londres. Louis plonge dans l'eau et récupère la valise qu'il cache dans son casier personnel dans le poste d'aiguillage. Elle est remplie de livres sterling. Voilà les dés sont jetés. Le destin est en route. On apprendra dans la suite du récit que l'homme de Londres n'a jamais eu de chance. Il en sera de même pour Louis. Cela aurait pu tourner d'une autre manière mais non, ce ne sera pas le cas. Il aurait suffi de presque...
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  • puchkina 26/01/2021
    Maloin travaille comme aiguilleur au port de Dieppe. Une nuit, du haut de sa cabine, il voit deux hommes se disputer à propos d’une mallette et un des deux pousse l’autre dans l’eau et disparait. Maloin récupère la valise et se voit déjà riche. Mais Brown, l’homme de Londres, rode pour récupérer son bien et Molisson, inspecteur de Scotland Yard accompagné de Mitchel, l’homme à qui Brown a volé cinq mille livres, enquête. Un jour, la fille de Maloin découvre Brown dans la cabane de plage de son père et l’y enferme… Un roman dur de Simenon (1933) où l’on retrouve la figure de l’homme seul face à son crime et sa conscience. Classique et bien construit.
  • alberthenri 19/01/2021
    Louis Maloin est aiguilleur de nuit à Dieppe. Depuis son poste, il est témoin d'un crime : un homme qui vient d'arriver d'Angleterre en frappe un autre qui tombe à l'eau entrainant une valise avec lui. Maloin ne dit rien et récupère la valise : elle contient une forte somme en livres sterling… Il y a bien un crime et une enquête dans ce roman, elle pourrait être menée par Maigret car elle correspond bien au genre de crimes qui occupent le commissaire, de plus le décor, un port de mer, est un lieu qu'affectionnait Simenon qui y a souvent placé l'intrigue de ses romans y compris celle d'un certain nombre de "Maigret". Mais c'est bien d'un drame qu'il s'agit, le drame de deux hommes, Maloin et Brown -l'homme de Londres du titre-, deux destins qui se croisent dans cette affaire de meurtre et d'argent volé. Dans ce roman de 1933, Simenon a déjà intégré ce qui sera sa manière pendant plusieurs décennies : des personnages simples, presque insignifiants confrontés à une situation qui va révéler leur personnalité.
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