En plus d’être documenté et aussi factuel que possible, Pétaouchnok(s) révèle le pouvoir des mots à modeler notre compréhension du monde et de ses espaces, qu’ils soient réels ou imaginés. Et là, on touche peut-être aux confins de notre propre « Pétaouchnok » intellectuel…
Le Mag du ciné
Comment expliquer ces manières de nommer les bouts du monde, ces bouts du bout de l’inaccessible ? Chercheur au CNRS, l’anthropologue Riccardo Ciavolella nous entraîne dans un voyage dans les langues et leurs façons de dire les lointains. [...] Ces tours et détours par les imaginaires et les inventions langagières montrent bien que « le monde des bouts et des nulle part n’a peut-être pas de limites », dixit l’auteur, qui invite à poursuivre cette cartographie sur le site petaouchnoks.com.
L'Humanité
À Pétaouchnok ou Perpète-les-Oies, pour les Français ; « From Kalamazoo to Timbuktoo », pour les Américains… Entre anthropologie, histoire-géo et littérature, cartes et illustrations en main, le chercheur Riccardo Ciavolella s’est penché sur ces lieux flous, réels ou inventés, qui désignent, dans toutes les langues, et dans tous les imaginaires, ces « trous » perdus au milieu de nulle part, « ces métaphores ou stéréotypes de l’éloignement et de l’insignifiant ».
Télérama
Il fallait oser. Ecrire un « atlas imaginaire » recensant des trous perdus, des bleds paumés et autres Trifouillis-les-Oies. Riccardo Ciavolella le fait avec un indéniable talent dans son Pétaouchnok(s). […] L’ethnologue révèle que certains toponymes dépassent les frontières nationales, comme Katmandou, unanimement employé en Occident pour désigner un endroit inaccessible ou un lieu spirituel. […] Au-delà du plaisir de lecture qu'il offre, ce livre constitue un remarquable travail d'anthropologie comparée des représentations, qui nous éclaire sur les a priori des autres habitants de la planète, et aussi, accessoirement, sur les nôtres.
Le Monde des Livres
Cette quête est une sorte d’atlas imparfait qui, pourtant, nous ouvre des horizons inimaginables sans la science passionnée d’un anthropologue qui se pique de géographie. Quel honneur fait aux géographes !
Géographies en mouvement / Le Club de Médiapart
A chaque étape, s’abreuvant à des sources variées, Ciavolella détaille comment ces endroits sont devenus autant de petites mythologies, en pointant souvent le décalage qui peut s’instaurer entre l’imaginaire et le réel.
Philosophie Magazine
Il est fascinant de constater non seulement que toutes les cultures humaines en ont inventé- donc en ont sans doute besoin -, mais qu’ils prolongent le monde connu, le rendent plus vaste, plus profond, plus divers. Les 81 notices sont à la fois savantes, drôles et poétiques, souvent à l’image des mots qui les ouvrent Nouadhibou (du-Monde), Serendip, Buxtehude, Tweebufflsmeteenskootmorsdoodgeskietfontein... Outre qu’on y apprend plein de choses, la lecture de ce très original ouvrage montre que Google Maps et Google Earth n’ont pas complètement absorbé notre planète…
L'Obs
L’anthropologue Riccardo Ciavolella, en rebondissant sur 80 lieux plus ou moins rêvés, s’est livré à un exercice à la fois littéraire et géographique qui ne manque pas de charme. En partant de l’expression familière et quelque peu désuète pour évoquer un quelque part loin de tout, il se livre à un exercice à la fois rigoureux et farfelu (...). Les textes développent ensuite une géographie au risque de se perdre, agrémentée de quelques photos anciennes, et nous mènent là ou seul l’art et l’imagination servent de boussole.
L'Histoire
De Houtsiplou à Bümpliz, l’anthropologue italien offre un fabuleux atlas de lieux perdus devenus des expressions saillantes. (...) Cet ouvrage-là divague en beauté – mais avec une précision toute pédagogique. Quatre-vingts chapitres brefs, autant de déplacements, de surprises, d’applaudissements. Ces Pétaouchnoks sont nos miroirs inversés. Nos négatifs.
Alexandre Demidoff / Le Temps
Pétaouchnock(s), Du bout du monde au milieu de nulle part de Riccardo Ciavolella est un abécédaire ludique et le fruit d’un travail de recherche original. (...) Le livre a de nombreux atouts qui en font un ouvrage qui devrait être sur toutes les bibliothèques des étudiants en sciences humaines.
Un dernier livre avant la fin du monde
Cet atlas imaginaire renouvelle le plaisir de l'évasion et de l'exotisme en nous embarquant vers les bouts du monde et les trous perdus au milieu de nulle part. Ciavolella nous offre une forme de métaexploration en recensant cette catégorie particulière de lieux disséminés sur le globe. (...) , Pétaouchnok(s) nous entraîne dans une odyssée à la recherche du sens ludique et profond de ces lieux paumés et nous propose de nouveaux ailleurs.
Paul Vacca / Les Échos