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Pétaouchnok(s)
Du bout du monde au milieu de nulle part
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 12/10/2023
Éditeurs :
La Découverte

Pétaouchnok(s)

Du bout du monde au milieu de nulle part

Collection : Cahiers libres
Date de parution : 12/10/2023
Pétaouchnok n’existe peut-être pas. Mais, dans les langues les plus diverses, de nombreuses expressions similaires renvoient à des lieux réels, même si les gens qui les nomment l’ignorent parfois. De... Pétaouchnok n’existe peut-être pas. Mais, dans les langues les plus diverses, de nombreuses expressions similaires renvoient à des lieux réels, même si les gens qui les nomment l’ignorent parfois. De Bab-el-Oued à Tombouctou, de la Conchinchina espagnole au Canicatti italien, du Podunk américain au Java chinois, des îles Mouk Mouk québécoises... Pétaouchnok n’existe peut-être pas. Mais, dans les langues les plus diverses, de nombreuses expressions similaires renvoient à des lieux réels, même si les gens qui les nomment l’ignorent parfois. De Bab-el-Oued à Tombouctou, de la Conchinchina espagnole au Canicatti italien, du Podunk américain au Java chinois, des îles Mouk Mouk québécoises au Houtsiplou wallon : tous ces lieux désignent un espace flou, entre réel et imaginaire. À travers quatre-vingts entrées illustrées, ce livre propose  un voyage à la recherche de leur sens idiomatique, sur les traces de leurs périples et détours, à la croisée de l’anthropologie,  de l’histoire, de la géographie et de la littérature.
Nommés comme s’ils étaient des lieux fictifs pour indiquer le bout du monde ou un trou perdu au milieu de nulle part, les Pétaouchnok(s) du monde entier recèlent, au contraire, la réalité tragique ou ironique de l’expérience humaine. De la brousse africaine aux steppes de Sibérie, en passant  par la pampa argentine, ils rappellent les rapports de domination entre centre et périphéries des empires, et révèlent les visions racistes des prétendus civilisés sur les ploucs et les barbares. Destinations de purges ou villages perdus, instituts d’internement ou terres sauvages, ils sont le nom d’utopies ratées ou d’hétérotopies négatives. Pourtant, ils peuvent aussi être  des espaces de liberté, ou du moins d’évasion. Ils sont surtout la métaphore de la vie de tout un chacun et les centres d’autres mondes en gestation.
Dans une époque où la planète et l’imaginaire semblent verrouillés et exploités jusqu’à leurs frontières ultimes, ces Pétaouchnok(s) sont ce qu’il nous reste. Non pas pour partir sur Mars, mais pour revenir sur Terre.
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EAN : 9782348081170
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 416
Format : 165 x 240 mm
EAN : 9782348081170
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 416
Format : 165 x 240 mm

Ils en parlent

Bien que « Pétaouchnok » soit un terme fictif, ses homologues dans diverses langues évoquent parfois de véritables lieux, même si ceux qui les utilisent ne s’en rendent généralement pas compte. Que ce soit Bab-el-Oued, Tataouine et bien d’autres, tous représentent une zone indéterminée entre le réel et l’imaginaire. Ce livre les rassemble, dans quatre-vingts chapitres illustrés qui mettent en lumière leurs origines, leurs connotations et leurs histoires, à l’intersection de disciplines telles que l’anthropologie, l’histoire, la géographie et la littérature. […] L’anthropologue Ricardo Ciavolella nous propose donc, à travers cet atlas à la fois tangible et conceptuel, une perspective renouvelée : le fin fond du monde ne doit pas être perçu comme une destination, mais plutôt comme un nouveau commencement, offrant une vision différente de notre monde et de son passé. 
Actualitté

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lehibook 11/01/2024
    Quelle lecture réjouissante pour moi qui adore le savoir vagabond , la science qui se butine. L’entreprise de l’auteur est ludique certes , mais pas que… il recense et commente façon dictionnaire les toponymes désignant dans (presque) tous les pays , les « bouts du monde » .Or comme le dit si bien Raymond Devos « il y a toujours deux bouts au bout » . Ces noms peuvent désigner , soit un lointain , une limite , « far far away » , soit « le trou perdu » où habitent « ploucs » , barbares , fous et autres . Soit un imaginaire impérialiste (je suis le centre du monde !) , soit celui de la distinction (les gens bien et les « autres » ) . Qu’ils existent matériellement (Tombouctou, Patagonie …) ou qu’ils soient fictifs ( Macondo, Pétaouchnok,Mouk Mouk…) ils irriguent les imaginaires de manière péjorative ( culs du monde , ou diables Vauvert) ou laudative (Eldorado) . Bravo à Riccardo Ciavolella pour ce voyage intelligent , stimulant et fertile en découvertes.
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