Lisez! icon: Search engine
Le Dernier Jour d'un condamné
Murielle Szac (préface de)
Date de parution : 25/10/2012
Éditeurs :
12-21

Le Dernier Jour d'un condamné

Murielle Szac (préface de)
Date de parution : 25/10/2012

« Encore six heures et je serai mort. Est-il bien vrai que je serai mort avant la fin du jour ? » Bientôt, sa tête roulera dans la sciure. Jugé,...

« Encore six heures et je serai mort. Est-il bien vrai que je serai mort avant la fin du jour ? » Bientôt, sa tête roulera dans la sciure. Jugé, emprisonné, enchaîné, il attend dans l’épouvante. Sa grâce lui a été refusée. « J’ai peur » – et notre peur...

« Encore six heures et je serai mort. Est-il bien vrai que je serai mort avant la fin du jour ? » Bientôt, sa tête roulera dans la sciure. Jugé, emprisonné, enchaîné, il attend dans l’épouvante. Sa grâce lui a été refusée. « J’ai peur » – et notre peur grandit avec la sienne. L’aumônier viendra, puis les assistants du bourreau. Il montera dans la charrette, traversera la foule hideuse buveuse de sang. Au bout de la marche au supplice, l’apparition de la guillotine, et l’échelle qui mène à l’échafaud. On dit qu’on ne souffre pas, que c’est une fin douce, mais qui le sait ?
On ne sait rien de cet homme que la justice va assassiner, sinon qu’il est trop jeune pour mourir. Avec lui, nous vivons ce cauchemar, cette absurdité horrifiante de la peine capitale que, personne avant Victor Hugo n’avait songé à dénoncer.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782266225304
Code sériel : 12363
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782266225304
Code sériel : 12363
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ct_reads 31/03/2024
    Plus de 150 ans avant l'abolition de la peine capitale en France, Victor Hugo rédigeait ce texte poignant, mettant en exergue les souffrances psychologiques des condamnés à mort, dans l'attente de leur exécution. Fervent abolitionniste, Victor Hugo fait le choix de ne dévoiler que très peu d'informations sur cet homme qui va bientôt mourir. On sait qu'il est coupable d'avoir pris la vie "d'un autre" et qu'il laisse derrière lui une mère, une femme et une fille. Son identité et les circonstances du crime qu'il a commis ne sont pas détaillées. Ce n'est pas l'objet du livre. L'enjeu de ce texte est de dénoncer le recours à la peine de mort. Au fil des lignes, le lecteur n'a d'autre choix que de compatir au sort de cet homme, qui dévoile ses pensées, ses questionnements, ses regrets, ses souvenirs. Plus le couperet se rapproche, plus la tension monte. Le condamné passe par toute une palette d'émotions : l'angoisse, la peur, l'espoir... Il sait qu'il va bientôt mourir. Il est pourtant en bonne santé. C'est la justice qui l'a décidé. A cette époque, une loi entrée en vigueur en 1791 prévoit que "tout condamné à mort aura la tête tranchée". Autrefois réservée à la noblesse, la guillotine se démocratise, garantissant une exécution rapide et sans douleur. Qu'importe le moyen utilisé, lorsque la justice condamne un homme à mourir, elle le condamne aussi à la souffrance. Il faudra attendre 1981 pour que la loi contre la peine de mort soit adoptée, après un célèbre discours de Robert Badinter. Un texte fort et engagé publié en 1829 alors que Victor Hugo avait seulement 27 ans.Plus de 150 ans avant l'abolition de la peine capitale en France, Victor Hugo rédigeait ce texte poignant, mettant en exergue les souffrances psychologiques des condamnés à mort, dans l'attente de leur exécution. Fervent abolitionniste, Victor Hugo fait le choix de ne dévoiler que très peu d'informations sur cet homme qui va bientôt mourir. On sait qu'il est coupable d'avoir pris la vie "d'un autre" et qu'il laisse derrière lui une mère, une femme et une fille. Son identité et les circonstances du crime qu'il a commis ne sont pas détaillées. Ce n'est pas l'objet du livre. L'enjeu de ce texte est de dénoncer le recours à la peine de mort. Au fil des lignes, le lecteur n'a d'autre choix que de compatir au sort de cet homme, qui dévoile ses pensées, ses questionnements, ses regrets, ses souvenirs. Plus le couperet se rapproche, plus la tension monte. Le condamné passe par toute une palette d'émotions : l'angoisse, la peur, l'espoir... Il sait qu'il va bientôt mourir. Il est pourtant en bonne santé. C'est la justice qui l'a décidé. A cette époque, une loi entrée en vigueur en 1791 prévoit que "tout condamné à mort aura la tête tranchée". Autrefois réservée...
    Lire la suite
    En lire moins
  • christophelannoy 27/03/2024
    Formidable plaidoyer contre la peine de mort qui aura inspiré Robert Badinter plusieurs années après. Nous ne savons pas qui est ce condamné à mort, nous ne savons ce qu'il a fait et tout cela importe peu. Nous sommes simplement lecteur-spectateur de ses derniers jours de vie et nous sommes parfois terriblement secoués par ses réflexions, ses pensées.
  • Roberte53 21/03/2024
    La lecture de ce récit est bouleversante, glaçante, saisissante de vérité… A travers chaque mot, chaque phrase, chaque ligne on ressent non seulement tout le talent d'écrivain de Victor Hugo mais également tout le courage qu'il lui a fallu pour écrire le témoignage poignant des derniers jours d'un condamné. Et que dire de plus ? Les ressentis sont exprimés dignement, l'homme est seul, face à sa conscience, enfermé dans sa geôle dans l'attente du jour funeste de son exécution macabre, de sa mort atroce… Ses dernières pensées, ses états d'âme, ses espoirs déçus, ses cris désespérés, ses appels à la pitié résonnent comme le testament d'une vie cruellement écourtée. Enregistrées dans une liasse de feuillets, jaunis par le temps, Victor Hugo les a retrouvées, s'en est emparé et s'en est fait l'écho aux yeux du monde. Farouche opposant à la peine capitale, Victor Hugo n'aura malheureusement pas connu son abolition. Pourtant, je suis certaine que l'esprit de Victor Hugo était présent à l'Assemblée Nationale le 9 octobre 1981, le jour où Robert Badinter, ministre de la Justice de l'époque, a porté par son engagement et son discours, le projet de loi abolissant la peine de mort. Fervents humanistes et défenseurs acharnés de la vie, désormais les âmes de ces deux grands hommes vont être réunies pour toujours… et Robert Badinter, dont les obsèques se sont déroulés le 14 février 2024 place Vendôme à Paris, ira bientôt rejoindre Victor Hugo au Panthéon. La lecture de ce récit est bouleversante, glaçante, saisissante de vérité… A travers chaque mot, chaque phrase, chaque ligne on ressent non seulement tout le talent d'écrivain de Victor Hugo mais également tout le courage qu'il lui a fallu pour écrire le témoignage poignant des derniers jours d'un condamné. Et que dire de plus ? Les ressentis sont exprimés dignement, l'homme est seul, face à sa conscience, enfermé dans sa geôle dans l'attente du jour funeste de son exécution macabre, de sa mort atroce… Ses dernières pensées, ses états d'âme, ses espoirs déçus, ses cris désespérés, ses appels à la pitié résonnent comme le testament d'une vie cruellement écourtée. Enregistrées dans une liasse de feuillets, jaunis par le temps, Victor Hugo les a retrouvées, s'en est emparé et s'en est fait l'écho aux yeux du monde. Farouche opposant à la peine capitale, Victor Hugo n'aura malheureusement pas connu son abolition. Pourtant, je suis certaine que l'esprit de Victor Hugo était présent à l'Assemblée Nationale le 9 octobre 1981, le jour où Robert Badinter, ministre de la Justice de l'époque, a porté par son engagement et son discours, le projet de loi abolissant la peine de mort. Fervents humanistes et défenseurs acharnés...
    Lire la suite
    En lire moins
  • IngridCaroff 27/02/2024
    Je n'avais jamais lu Hugo, au collège et au lycée c'était plutôt Zola et Balzac. J'ai choisi de commencer par le dernier jour d'un condamné car avec le décès de Robert Badinter, il était d'une actualité évidente. ce court monologue, d'environ 120 pages, m'a clairement pris aux tripes surtout à la fin. Il devrait être lu par tous nos ados.
  • lemurmuredesameslivres 10/02/2024
    Je ne chroniquerai pas ce livre, c'est un exercice bien trop difficile, et d'autres l'ont déjà fait admirablement. Je voudrais simplement vous dire que ce plaidoyer est pour moi une lecture indispensable. Ce n'est pas un livre qu'il est possible d'entrecouper, non, il doit se lire d'une traite, pour rester en cohésion totale avec le narrateur, un condamné à mort dont nous suivons la dernière journée. « Inondé d'air et de soleil, il me fut impossible de penser à autre chose qu'à la liberté ; l'espérance vint rayonner en moi comme le jour autour de moi ; et, confiant, j'attendis ma sentence comme on attend la délivrance et la vie. » Autant vous dire que vous ne saurez jamais pourquoi il est emprisonné, prêt à être guillotiné. Non, ce n'est pas le sujet ! Le sujet, c'est la peine de mort. Les pensées, les sentiments d'un homme qui vit ses derniers instants en toute connaissance de cause. C'est la peur qui l'étreint, les questionnements qui l'assaillent, l'espoir qui se refuse à mourir, l'amour pour son enfant qui va continuer sans lui dans ce vaste monde. C'est les souvenirs brûlants de la liberté, du soleil sur la peau, du chant des oiseaux. « Quoi ! le soleil, le printemps, les champs pleins de fleurs, les oiseaux qui s'éveillent le matin, les nuages, les arbres, la nature, la liberté, la vie, tout cela n'est plus à moi ? » Ce roman, très court, est bouleversant de justesse, dévastateur, et tellement d'actualité sur certains points que cela en est troublant. La plume de Victor Hugo, vibrante, m'a subjuguée par son étonnante "modernité". À lire et à partager !Je ne chroniquerai pas ce livre, c'est un exercice bien trop difficile, et d'autres l'ont déjà fait admirablement. Je voudrais simplement vous dire que ce plaidoyer est pour moi une lecture indispensable. Ce n'est pas un livre qu'il est possible d'entrecouper, non, il doit se lire d'une traite, pour rester en cohésion totale avec le narrateur, un condamné à mort dont nous suivons la dernière journée. « Inondé d'air et de soleil, il me fut impossible de penser à autre chose qu'à la liberté ; l'espérance vint rayonner en moi comme le jour autour de moi ; et, confiant, j'attendis ma sentence comme on attend la délivrance et la vie. » Autant vous dire que vous ne saurez jamais pourquoi il est emprisonné, prêt à être guillotiné. Non, ce n'est pas le sujet ! Le sujet, c'est la peine de mort. Les pensées, les sentiments d'un homme qui vit ses derniers instants en toute connaissance de cause. C'est la peur qui l'étreint, les questionnements qui l'assaillent, l'espoir qui se refuse à mourir, l'amour pour son enfant qui va continuer sans lui dans ce vaste monde. C'est les souvenirs brûlants de la liberté, du soleil sur la peau, du chant des oiseaux. « Quoi !...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés