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Le dernier jour d'un condamné
Murielle Szac (préface de)
Date de parution : 12/04/2019
Éditeurs :
Pocket

Le dernier jour d'un condamné

Murielle Szac (préface de)
Date de parution : 12/04/2019
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

« Encore six heures et je serai mort. Est-il bien vrai que je serai mort avant la fin du jour ? » Bientôt, sa tête roulera...

LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

« Encore six heures et je serai mort. Est-il bien vrai que je serai mort avant la fin du jour ? » Bientôt, sa tête roulera dans la sciure. Jugé, emprisonné, enchaîné, il attend dans l’épouvante. « J’ai peur » – et notre peur grandit avec...

LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

« Encore six heures et je serai mort. Est-il bien vrai que je serai mort avant la fin du jour ? » Bientôt, sa tête roulera dans la sciure. Jugé, emprisonné, enchaîné, il attend dans l’épouvante. « J’ai peur » – et notre peur grandit avec la sienne. L’aumônier viendra, puis les assistants du bourreau. Il montera dans la charrette, traversera la foule hideuse. Au bout de la marche au supplice, l’apparition de la guillotine. On dit qu’on ne souffre pas, que c’est une fin douce, mais qui le sait ?
Avec lui, nous vivons ce cauchemar, cette absurdité horrifiante de la peine capitale que personne avant Victor Hugo n’avait songé à dénoncer.

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

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EAN : 9782266296052
Code sériel : 12363
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 96
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266296052
Code sériel : 12363
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 96
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CozyBulle 10/09/2023
    On ne connaît ni son nom, ni son âge ni son crime mais ce que l'on sait, c'est qu'il ne lui reste que quelques jours à vivre. Que lui reste-t-il? Rien, sinon témoigner de ses derniers instants sur une feuille de papier. Condamné à mort par guillotine, cette exécution est censée être sans douleur. Sans douleur physique certes, mais ce récit démontre bien la souffrance voire la torture psychologique que cela engendre. Une mort programmée que l'on subit avec le narrateur, son espoir de grâce accordée qui ne viendra jamais. C'est un témoignage universel pour l'humanité que Victor Hugo nous offre. Le lecteur ne peut rester insensible à la terreur croissante du condamné, de ce père à qui sa fille rend visite, ce passage du récit tellement triste. Une œuvre si courte et si puissante à la fois. J'ai été bouleversée par la beauté et la poésie de ces lignes pour décrire un moment si atroce ... Et aussi très mal à l'aise lorsque l'auteur décrit les foules venues assister au "spectacle", côté sombre et nauséabond de la masse ignorante et sadique. Ce manifeste contre la peine de mort est le résultat du dégoût de Victor Hugo (alors âgé de 27... On ne connaît ni son nom, ni son âge ni son crime mais ce que l'on sait, c'est qu'il ne lui reste que quelques jours à vivre. Que lui reste-t-il? Rien, sinon témoigner de ses derniers instants sur une feuille de papier. Condamné à mort par guillotine, cette exécution est censée être sans douleur. Sans douleur physique certes, mais ce récit démontre bien la souffrance voire la torture psychologique que cela engendre. Une mort programmée que l'on subit avec le narrateur, son espoir de grâce accordée qui ne viendra jamais. C'est un témoignage universel pour l'humanité que Victor Hugo nous offre. Le lecteur ne peut rester insensible à la terreur croissante du condamné, de ce père à qui sa fille rend visite, ce passage du récit tellement triste. Une œuvre si courte et si puissante à la fois. J'ai été bouleversée par la beauté et la poésie de ces lignes pour décrire un moment si atroce ... Et aussi très mal à l'aise lorsque l'auteur décrit les foules venues assister au "spectacle", côté sombre et nauséabond de la masse ignorante et sadique. Ce manifeste contre la peine de mort est le résultat du dégoût de Victor Hugo (alors âgé de 27 ans lors de son écriture) pour cette pratique, lui qui en a été le témoin à plusieurs reprises et qui s'y opposera avec force. Pas besoin de grand discours, il prend le parti de raconter à la 1ère personne ces jours précédents l'exécution, chacun pouvant s'y projeter. Ce genre de lecture me pousse encore davantage à découvrir les classiques, notamment cet auteur et son œuvre magistrale.
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  • _pamphlet 25/08/2023
    Un livre qui m'a profondément marquée et qui m'a amenée à me remettre en question ! À la prison de Bicêtre, un condamné s'apprête à faire face à la peine de mort. À l'aide d'un crayon et d'un carnet, il nous livre toutes les émotions que cette future exécution lui fait éprouver. Victor Hugo nous peint ici un tableau poignant mettant en scène tous ceux qui participent, de près ou de loin, au maintien de la peine de mort. Le dernier jour d'un condamné n'est pas qu'un simple roman. Il s'agit avant tout d'une diatribe contre la peine de mort. Victor Hugo a fait le choix de ne rien nous dévoiler à propos de ce condamné. Ce choix, peut-être insignifiant pour certains, a permis de mettre en exergue l'épouvante et l'absurdité auxquelles doit faire face un être humain dans une telle situation. Par cet anonymat complet, le lecteur s'identifie petit à petit au narrateur. En bref, Victor Hugo nous livre un récit engagé, un manifeste audacieux qui résonne encore aujourd'hui et qui, avant tout, marque les esprits.
  • Kristof_95 23/08/2023
    [masquer] Le dernier jour d'un condamné Victor Hugo 15 08 2023 22 08 2023 Support numérique La longue préface (1/4 du livre) est un plaidoyer contre la peine de mort. Il y est aussi longuement décrit l'élan de la révolution de juillet, en 1830, qui avait failli abolir la peine de mort En 1828, après seulement trois jours de procès. On sait juste que c'est un jeune homme, il n'a pas de nom, il est marié et père d'une petite fille. Il est instruit. Il est condamné pour un crime qu'il ne nie pas. Ses 6 dernières semaines : Il les passe dans la prison de Bicêtre. La pensée d'être condamné à mort ne le quitte jamais. Il décrit l'éxiguité sombre de son cachot, avec les yeux du gardien qui l'observent sans cesse au travers l'œilleton de la porte. Ses seules lectures sont les graffitis inscrits ou gravés sur les murs par les précédents condamnés à mort. Il assiste au départ des forçats pour Toulon. Avec leur mise en chaînes. Le condamné à mort préfère sa sentence plutôt que le bagne : "plutôt le néant que l’enfer ; plutôt livrer mon cou au couteau de Guillotin qu’au carcan de la chiourme !" Ses six dernières heures : Il les passe... [masquer] Le dernier jour d'un condamné Victor Hugo 15 08 2023 22 08 2023 Support numérique La longue préface (1/4 du livre) est un plaidoyer contre la peine de mort. Il y est aussi longuement décrit l'élan de la révolution de juillet, en 1830, qui avait failli abolir la peine de mort En 1828, après seulement trois jours de procès. On sait juste que c'est un jeune homme, il n'a pas de nom, il est marié et père d'une petite fille. Il est instruit. Il est condamné pour un crime qu'il ne nie pas. Ses 6 dernières semaines : Il les passe dans la prison de Bicêtre. La pensée d'être condamné à mort ne le quitte jamais. Il décrit l'éxiguité sombre de son cachot, avec les yeux du gardien qui l'observent sans cesse au travers l'œilleton de la porte. Ses seules lectures sont les graffitis inscrits ou gravés sur les murs par les précédents condamnés à mort. Il assiste au départ des forçats pour Toulon. Avec leur mise en chaînes. Le condamné à mort préfère sa sentence plutôt que le bagne : "plutôt le néant que l’enfer ; plutôt livrer mon cou au couteau de Guillotin qu’au carcan de la chiourme !" Ses six dernières heures : Il les passe dans une cellule dédiée de l'hôtel de ville. Le compte à rebours morbide commence. Là on lui accorde le droit d'écrire. C'est son récit qui fait ce livre. Il est surveillé de près par un gendarme q8i reste dans la cellule. Il a aussi un prêtre à disposition, auprès duquel il essaye de trouver un soutien spirituel. On lui amène sa fille de 3ans. Malheureusement elle ne le reconnaît, il est barbu, en haillons, sale, et surtout elle le croit mort depuis longtemps. Ni sa mère, ni sa femme malade ne viennent le voir. Le bourreau et ses assistants viennent pour faire la toilette du condamné, notamment couper les cheveux et le col de sa chemise pour ne pas gêner la lame. Enfin il est emmené à la place de Grève, dans une charrette. Il passe devant la foule qui attend la sentence avec impatience et haine, les cris prennent le dessus sur les recueillements. La grâce qu'il espérait tant ne viendra pas. Un livre émouvant. Où la question de la culpabilité n'est pas le sujet. Le condamné n'exprime pas non plus de remords. Il regrette de partir si jeune et pense surtout à sa famille qui sera la principale punie par cette peine capitale. Ce qui est étonnant c'est la bienveillance des gardiens comparée à la haine du peuple. Jusqu'au dernier moment il a voulu prolonger sa vie, en vain. Rien ne pouvait arrêter la machine, la justice et la guillotine. [/masquer]
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  • BiblioJoy 14/08/2023
    Ce sont les derniers moments et les pensées d’un condamné à mort. Publié en 1829, l’auteur livre un plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort. * Le narrateur est dans l’attente de sa sentence, c’est un instant qu’il espère délivrance, puis tombe sa condamnation et son arrêt de mort. A l’annonce du verdict, un chemin chronométré commence. De l’espoir qui s’étiole à la résignation qui s’impose. De la vie à la mort. De l’agonie de l’attente à la guillotine. Enfermé dans son cachot, le condamné décrit ses angoisses, ses douleurs et ses peurs, « cette espèce d’autopsie intellectuelle d’un condamné ». Il passe par différents états de prise de conscience, au fil des ultimes rencontres avec les personnages de ses derniers instants, et déroulant sa vie en pensées. « À ce moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j’y retrouve mon crime avec horreur ; mais je voudrais me repentir davantage encore. J’avais plus de remords avant ma condamnation ; depuis, il semble qu’il n’y ait plus de place que pour les pensées de mort. Pourtant je voudrais bien me repentir beaucoup ». Bicêtre – La Conciergerie – La Grève – une visite guidée bien funeste. « - Chapeaux bas ! chapeaux bas ! criaient... Ce sont les derniers moments et les pensées d’un condamné à mort. Publié en 1829, l’auteur livre un plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort. * Le narrateur est dans l’attente de sa sentence, c’est un instant qu’il espère délivrance, puis tombe sa condamnation et son arrêt de mort. A l’annonce du verdict, un chemin chronométré commence. De l’espoir qui s’étiole à la résignation qui s’impose. De la vie à la mort. De l’agonie de l’attente à la guillotine. Enfermé dans son cachot, le condamné décrit ses angoisses, ses douleurs et ses peurs, « cette espèce d’autopsie intellectuelle d’un condamné ». Il passe par différents états de prise de conscience, au fil des ultimes rencontres avec les personnages de ses derniers instants, et déroulant sa vie en pensées. « À ce moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j’y retrouve mon crime avec horreur ; mais je voudrais me repentir davantage encore. J’avais plus de remords avant ma condamnation ; depuis, il semble qu’il n’y ait plus de place que pour les pensées de mort. Pourtant je voudrais bien me repentir beaucoup ». Bicêtre – La Conciergerie – La Grève – une visite guidée bien funeste. « - Chapeaux bas ! chapeaux bas ! criaient mille bouches ensemble. – Comme pour le roi. […] - Eux les chapeaux, moi la tête. » * Tout un style déployé afin de nous plonger dans une ambiance pesante parfois teintée d’ironie. L’auteur livre un texte engagé qui se veut réflexion et surtout plaidoyer contre la peine de mort. Il choisit de faire un sujet des derniers instants d’un condamné à mort sans vraiment évoquer le crime commis ni la(les ?) victime(s) ou l’instruction de l’affaire et des arguments qui ont conduit à la décision de justice. Un texte court et accessible suscitant évidemment réactions et débats. Au cours de ma lecture, j’ai malgré tout trouvé certaines longueurs dans ce texte focus sur le condamné. *
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  • Queque72 29/07/2023
    C’est avec beaucoup d’émotion et de plaisir, entre guillemets, que j’ai lu, en version audio, le dernier jour d’un condamné. De ce condamné dont le crime et le nom ne seront jamais révélés, on sait seulement qu’il a de l’éducation, ce qui lui permet de nous écrire de façon poignante, le journal de ses souffrances, un « procès verbal de la pensée agonisante », une « espèce d’autopsie intellectuelle d’un condamné ». Victor Hugo s’attarde non pas sur la mort physique, instantanée, presque sans douleur, mais sur la disparition d’un esprit, d’un intellect, d’affects qui ne demandaient qu’à vivre, se développer et s’épanouir. La condamnation à la peine capitale par Victor Hugo transpire à chaque ligne, il nous livre formidable et passionnant plaidoyer contre la peine de mort. Le dernier jour du condamné m’a touché en plein cœur, et m’a souvent ramenée aux paroles marquantes de la superbe chanson de Julien Clerc, L’assassin assassiné. « Messieurs les assassins commencent Oui, mais la société recommence Le sang d’un condamné à mort C’est du sang d’homme, c’en est encore. … Lorsque le couteau est tombé Le crime a changé de côté Ci-gît ce soir dans ma mémoire Un assassin assassiné Un assassin assassiné. »
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