Lisez! icon: Search engine
Voyage dans l'intérieur de l'Afrique
Jean-Henri Castera (traduit par), Adrian Adams (traduit par)
Date de parution : 14/05/2009
Éditeurs :
La Découverte

Voyage dans l'intérieur de l'Afrique

Jean-Henri Castera (traduit par), Adrian Adams (traduit par)
Date de parution : 14/05/2009

En 1795, l’African Association de Londres commandite un jeune Écossais de vingt-quatre ans ayant « une formation médicale et des connaissances en histoire naturelle » pour entreprendre un voyage de...

En 1795, l’African Association de Londres commandite un jeune Écossais de vingt-quatre ans ayant « une formation médicale et des connaissances en histoire naturelle » pour entreprendre un voyage de prospection à l’intérieur des terres africaines. Ce jeune Écossais se nomme Mungo Park. Ce qu’il voit en amont du fleuve...

En 1795, l’African Association de Londres commandite un jeune Écossais de vingt-quatre ans ayant « une formation médicale et des connaissances en histoire naturelle » pour entreprendre un voyage de prospection à l’intérieur des terres africaines. Ce jeune Écossais se nomme Mungo Park. Ce qu’il voit en amont du fleuve Gambie, dans les territoires du Sénégal et du Mali actuels, nul autre homme ne le verra jamais plus ; et c’est pourquoi son récit de voyage demeure à la fois un document unique sur les prémices de l’esclavagisme mercantile britannique et américain, et un legs ethnographique irremplaçable.
À mesure qu’il avance à l’intérieur des terres, Park découvre une Afrique industrieuse, commerçante et souveraine, formée d’innombrables États indépendants et jaloux ; un espace historique dense et prospère que la présence coloniale dénaturera de façon tragique, interrompant les échanges entre royaumes, démantelant le commerce, délaissant ou déviant l’agriculture, rabattant cruellement les populations autochtones sur les zones côtières de mise en valeur.
C’est cette Afrique jadis active et souveraine, cette Afrique insoupçonnée des petits monarques devenus par la force des choses d’âpres esclavagistes, que le Voyage de Park restitue sans complaisance.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782707157836
Code sériel : 14
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 356
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707157836
Code sériel : 14
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 356
Format : 125 x 190 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Dombrow01 17/10/2022
    Le récit de Mungo Park est très intéressant en ceci qu'il s'oppose à ce qu'ont pu raconter les autres explorateurs partis à la découverte de l'Afrique. On imagine le Blanc à cheval, entouré d'une longue caravane de porteurs qui avance sous la férule de la chiourme. Park, lui, se retrouve seul et sans argent après s'être fait dépouillé par les Maures. Le miracle est qu'il ait réussi à regagner la Gambie dans ces conditions, et il le doit à la sollicitude des habitants, souvent les plus pauvres, voire des esclaves, qui lui ont donné de quoi survivre en voyant son état de dénuement. Il fait remarquer que c'est souvent grâce aux femmes qu'il a pu mener à bien sa mission car elles l'ont toujours aidé alors que les hommes alternaient le bon et le mauvais. Tout au long de son parcours, Mungo Park nous raconte l'histoire des contrées qu'il traverse et l'accueil qu'il y reçoit. Il décrit les guerres incessantes entre les royaumes, et les risques qui en découlent pour lui. Il décrit aussi les mentalités et les attitudes des peuples rencontrés, ce qui fait de Voyage dans l'intérieur de l'Afrique un récit anthropologique de la fin du 18ème siècle.
  • tristantristan 28/08/2022
    Véritable voyageur, Mungo Park s'attache à décrire les hommes et leurs modes de vie sans préjugé racial puisqu'il a bien à l'esprit qu'il n'y a qu'une race humaine. Il est dur dans ses propos avec les mahométans qui lui ont causé d'innombrables soucis de par leur fanatisme, intolérance et violence. L'ouvrage se lit facilement mais il est dommage que tous les noms de villes ou villages qui, depuis, ont changé d'appellation ne figurent pas sur une carte pour mieux suivre les pérégrinations du voyageur. En revanche, l'introduction d'Adrian Adams n'apporte rien, selon moi.
  • lehibook 28/08/2020
    Ce récit de voyage écrit en 1799 est celui d’un écossais de 24 ans Mungo Park qui revient d’un expédition épique de plus de deux ans à la recherche du cours du fleuve Niger alors encore inexploré par les européens. On ne sait qu’admirer le plus : le courage ( ou l’inconscience ) de l’explorateur qui s’aventure seul dans des régions inconnues et des peuples dont il ignore en grande partie la langue et les moeurs . La résistance de l’homme à travers les épreuves physiques et morales incroyables qu’il vit dans son parcours. La pertinence de son regard sur les populations et les paysages malgré les péripéties qu’il connait. Très impressionnant ! Et un témoignage finalement assez objectif malgré les préjugés de l’époque sur l’Afrique pré-coloniale.
  • CeCedille 27/01/2020
    Le fleuve Niger a longtemps plongé dans la perplexité les géographes. Partant de l'Ouest africain dans les monts Loma, il fait mine de traverser le continent, à travers le désert par Tombouctou, vers l'est et l'Océan Indien. Mais il change d'idée et de cours et revient par surprise, après un boucle vers le sud, en direction de l'Océan atlantique et du golfe de Guinée. A la fin du 18e siècle, un jeune écossais, Mungo Park (24 ans), est assez hardi et aventureux pour répondre à la sollicitation de l'African association, société de géographie londonienne qui vient d'envoyer à un funeste destin le major Daniel Houghton parti pour la même mission. Il s'agit de tirer cette affaire au clair en suivant le cours du fleuve, pour vérifier s'il s'agit d'un affluent du Congo, comme on le croyait à l'époque. Cette aventure, depuis la Gambie jusqu'à Ségo(u) dans le royaume de Bambara (Mali actuel), va profondément changer ce médecin à l'esprit curieux d'un monde qu'il découvre au point d'en apprendre les langues. Il relève systématiquement la consonance des mots utilisés pour désigner les chiffres dans chaque dialecte. Il adopte cette démarche méthodique pour recenser les cultures, les industries, les coutumes. Il décrit la flore et la faune, s'interroge sur les systèmes de gouvernement, les relie au système fiscal, analyse les causes de l'esclavage. En somme, c'est un voyage d'anthropologue autant que d'explorateur. Les périls traversés ne le détournent pas de sa mission, qu'il remplit scrupuleusement au mépris de tous les dangers, avec une tranquille confiance en la protection divine et une bonne dose de fatalisme, même dans les moments les plus critiques, comme celui où il vient d'être dépouillé par des bandits. Seule la crainte de la perte de toutes ses découvertes, soigneusement consignées et serrées dans son chapeau, le convainquent de faire demi tour, d'abandonner la mission et de tenter de revenir au pays pour faire connaitre les résultats de son exploration. Son retour est un calvaire. Dépouillé de tous ses biens il est réduit à accompagner une caravane d’esclaves. Mungo Park doit voyager avec les «African association», marchand d'esclaves eux-mêmes noirs. Son regard est plein de compassion pour les misérables avec lesquels il chemine, et qui seront les seuls à lui venir en aide lorsqu'il se trouvera démuni. Le parcours de l'explorateur conquérant devient le cheminement d'un sage, dont la vie dépend de la charité publique, à la manière orientale de Gandhi ou Vinoba, dans une sorte de Pélerinage aux sources. Il lit la bible et la comparant au Coran. Lorsqu'il fait admirer au musulmans la grammaire arabe de Richardson aux élégants caractères arabes imprimés, il rêve des bénéfices de la diffusion de la culture chrétienne par le livre, mais aussi celle du partage de la culture locale et des bienfaits de sa connaissance . La fin du récit est un un parcours de souffrance, au bord de l'épuisement, toujours en pleine lucidité. Son récit fascine encore le lecteur d'aujourd'hui, qui sait le halo tragique qui entoure la suite : Revenu au pays sur un transport négrier, il publie son récit, fonde une famille, devient l'ami de l'écrivain Walter Scott. Le démon de l'aventure le reprend. Il repart pour une expédition officielle, militaire et conquérante, vite décimée par la maladie. Il finit massacré ou noyé, on ne sait. Son fils, qui partira à sa recherche connaitra le même sort. Il faut lire ce Voyage à l'intérieur de l'Afrique, avec la même ferveur que le jeune Joseph Conrad, qui pointait d'un doigt rêveur une tache blanche au cœur de la carte de l'Afrique, où il imaginera sa célèbre nouvelle Au coeur des ténébres. Le fleuve Niger a longtemps plongé dans la perplexité les géographes. Partant de l'Ouest africain dans les monts Loma, il fait mine de traverser le continent, à travers le désert par Tombouctou, vers l'est et l'Océan Indien. Mais il change d'idée et de cours et revient par surprise, après un boucle vers le sud, en direction de l'Océan atlantique et du golfe de Guinée. A la fin du 18e siècle, un jeune écossais, Mungo Park (24 ans), est assez hardi et aventureux pour répondre à la sollicitation de l'African association, société de géographie londonienne qui vient d'envoyer à un funeste destin le major Daniel Houghton parti pour la même mission. Il s'agit de tirer cette affaire au clair en suivant le cours du fleuve, pour vérifier s'il s'agit d'un affluent du Congo, comme on le croyait à l'époque. Cette aventure, depuis la Gambie jusqu'à Ségo(u) dans le royaume de Bambara (Mali actuel), va profondément changer ce médecin à l'esprit curieux d'un monde qu'il découvre au point d'en apprendre les langues. Il relève systématiquement la consonance des mots utilisés pour désigner les chiffres dans chaque dialecte. Il adopte cette démarche méthodique pour recenser les cultures, les industries, les coutumes. Il décrit...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Tzomborgha 26/06/2015
    Il faut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que l'Europe, alors aux dernières marches de son hégémonie technologique, s'aventure enfin au coeur de l'Afrique occidentale, où s'étendaient alors bien plus de Terra Incognita que sur n'importe quelle carte du nouveau monde. Comme il sied à ce genre d'entreprises, c'est la bouche d'un grand fleuve qui fournit une perspective d'exploration crédible à l'African Association de Londres, qui entend cartographier les régions intérieures pour en tirer des bénéfices géographiques et ethnologiques sans doute, mais surtout économiques et géo-politiques, puisqu'il faut attendre 1807 pour que le commerce triangulaire soit aboli. Par ailleurs, nous le savons à plusieurs titres, remonter un fleuve inconnu n'a rien d'innocent. Mungo Park est un explorateur précoce et accidentel, loin des figures romanesques que sont Livingston, Burton ou Stanley, il s'engouffre avec la conviction et l'optimisme forcené de sa jeunesse dans une aventure trop vaste pour lui, mais à laquelle il survivra pour cette fois, au terme d'intenses péripéties et d'infinies souffrances. Ce qu'il découvre au-delà des comptoirs commerciaux de la côte n'est ni vide ni sauvage: C'est au contraire une mosaïque de peuples, de cultures et de gouvernements industrieux plus ou moins antagonistes qui s'affairent sur les ruines de l'ancien empire Songhaï et prospèrent sur le commerce trans-saharien. Un réseau dense de frontières et de routes commerciales qui contraignent ce territoire horizontal aussi sûrement que les affluents d'un fleuve ou le rythme implacable des saisons. Des gens de toutes sortes, puissants, marchands, pèlerins, pillards ou répudiés, en compagnie desquels il tentera désespérément de survivre. "Il est des moments de passivité héroïque auxquels parfois même les plus vaillants se résignent" résume Conrad dans Typhon. Nul ne verra jamais en lui l'ambassadeur courtois et profitable que fut Marco Polo, ni même un potentiel métisse comme Gonzalo Guerrero. Ses interlocuteurs se servent de lui, le manipulent, l'aident parfois, et Park s'échine à garder un cap dans cette tourmente qu'il traverse dans la plus totale improvisation, mais qu'il consigne avec un souci naturaliste aussi laborieux qu'intéressant. Le 15 novembre 1884 débutait la conférence de Berlin, qui allait solder le destin de l'Afrique sous la tutelle des grands empires coloniaux. Ce que découvrit Mungo Park en 1795 n'existait déjà plus, et le continent prenait le train de l'Histoire comme partout ailleurs.Il faut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que l'Europe, alors aux dernières marches de son hégémonie technologique, s'aventure enfin au coeur de l'Afrique occidentale, où s'étendaient alors bien plus de Terra Incognita que sur n'importe quelle carte du nouveau monde. Comme il sied à ce genre d'entreprises, c'est la bouche d'un grand fleuve qui fournit une perspective d'exploration crédible à l'African Association de Londres, qui entend cartographier les régions intérieures pour en tirer des bénéfices géographiques et ethnologiques sans doute, mais surtout économiques et géo-politiques, puisqu'il faut attendre 1807 pour que le commerce triangulaire soit aboli. Par ailleurs, nous le savons à plusieurs titres, remonter un fleuve inconnu n'a rien d'innocent. Mungo Park est un explorateur précoce et accidentel, loin des figures romanesques que sont Livingston, Burton ou Stanley, il s'engouffre avec la conviction et l'optimisme forcené de sa jeunesse dans une aventure trop vaste pour lui, mais à laquelle il survivra pour cette fois, au terme d'intenses péripéties et d'infinies souffrances. Ce qu'il découvre au-delà des comptoirs commerciaux de la côte n'est ni vide ni sauvage: C'est au contraire une mosaïque de peuples, de cultures et de gouvernements industrieux plus ou moins antagonistes qui s'affairent sur les ruines de l'ancien empire...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés