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Sauver le progrès
Comment rendre l'avenir à nouveau désirable
Nathalie Karagiannis (traduit par)
Date de parution : 06/10/2016
Éditeurs :
La Découverte

Sauver le progrès

Comment rendre l'avenir à nouveau désirable

Nathalie Karagiannis (traduit par)
Date de parution : 06/10/2016
Le progrès n’a aujourd'hui plus d’attrait.  Il ne fait plus consensus pour les « progressistes ». Le doute légitime vis-à-vis du progrès technique et économique a renforcé, à son insu, le discours hégémonique sur l’absence d’alternatives et sur la fin de l’histoire. Afin de conjurer cette malédiction, Peter Wagner a conduit une enquête à conceptuelle, historique et sociologique qui vise à redéfinir, pour celles et ceux qui souffrent du présent, les contours d'un futur désirable.
 
Si l’idée de progrès a guidé l’action sociale et politique moderne depuis les Lumières, elle s’est aujourd’hui considérablement affaiblie. Y compris parmi les insatisfaits de la réalité actuelle, le mot... Si l’idée de progrès a guidé l’action sociale et politique moderne depuis les Lumières, elle s’est aujourd’hui considérablement affaiblie. Y compris parmi les insatisfaits de la réalité actuelle, le mot même de progrès a perdu son sens. Progrès de quoi ? Progrès pour qui ? Progrès vers quoi ? Qui... Si l’idée de progrès a guidé l’action sociale et politique moderne depuis les Lumières, elle s’est aujourd’hui considérablement affaiblie. Y compris parmi les insatisfaits de la réalité actuelle, le mot même de progrès a perdu son sens. Progrès de quoi ? Progrès pour qui ? Progrès vers quoi ? Qui peut encore répondre à ces questions ? Que le progrès n’ait plus d’attrait ni de contours, qu’il ne fasse plus consensus pour les « progressistes » est un facteur central de la fermeture actuelle des possibles. Le doute légitime vis-à-vis du progrès, en particulier technique et économique, a renforcé à son insu le discours hégémonique sur l’absence d’alternatives et sur la fin de l’histoire. Afin de conjurer cette malédiction durable, Peter Wagner a conduit une enquête à la fois conceptuelle, historique et sociologique, qui vise à redéfinir ce que pourrait être un futur désirable pour celles et ceux qui souffrent du présent.
Selon Wagner, le progrès est la fois nécessaire et possible, et doit être réactivé à partir de deux matrices que sont la critique et l’imagination. Mais, pour penser le progrès de demain, il faut aussi se défaire de ses conceptions eurocentrées, qui ont dominé l’imaginaire des modernes. L’ouvrage est donc attentif à la multiplicité des définitions du progrès, au Nord comme au Sud, en Amérique latine et en Afrique du Sud, comme dans les anciens pays communistes et en Asie. Au fil de ce parcours, il offre un commentaire raisonné de la plupart des théories politiques qui se sont développées à l’échelle globale au cours des dernières décennies. L’émergence d’une capacité à l’autodétermination collective apparaît, au terme de l’enquête, comme la condition, mais aussi l’horizon, de tous les autres progrès possibles.
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EAN : 9782707183668
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 192
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782707183668
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 192
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

La notion de progrès suscite le doute, il est temps de la réinventer : tel est le vaste et passionnant projet du sociologue allemand Peter Wagner. «  Un des rêves de la raison telle qu’envisagée par les Lumières était que l’humanité se mette sur le chemin du progrès perpétuel. Deux siècles plus tard, nous ne savons que faire ce rêve. »  Un tel diagnostic sert de point de départ au nouvel essai du sociologue allemand Peter Wagner, déchiffreur de la modernité, dialoguant avec la théorie critique de l’école de Francfort, et qui enseigne à Barcelone. Le livre sort pourtant au moment où le camp du progrès semble trouver, en France, une nouvelle incarnation publique, à travers la polarisation du débat d’idées entre intellectuels progressistes et réactionnaires : Patrick Boucheron contre Alain Finkielkraut, pour le dire vite. A en croire même certains politiques, comme Emmanuel Macron, le clivage entre progressistes et conservateurs aurait rendu obsolète celui entre la gauche et la droite. Alors, crépuscule ou renaissance ? Épuisement ou reconstruction ?
Sauver le progrès. Comment rendre l’avenir à nouveau désirable tombe à pic, en incarnant ce mouvement de balancier. Selon l’auteur, le moment est en effet venu de repenser et de réinventer la notion de progrès, définie généralement comme l’ « amélioration des conditions de vie des êtres humains, y compris dans leurs formes d’organisation sociale »… Une définition qui allie l’individuel et le collectif mais qui est sans cesse mise à l’épreuve par les allers-retours de l’Histoire, les dynamiques régressives et les multiples types de domination. Rappelant que le progrès réside depuis les Lumières dans une articulation « entre liberté et raison », le sociologue né en 1956 invente un récit pédagogique qui met en scène les différentes formes : le progrès du savoir et le progrès économique (le progrès entendu comme un mécanisme), et le progrès social et politique (entendu comme une lutte).
Qu’on se rappelle, par exemple, le temps où Newton se voyait juché sur les « épaules des géants » : « Au cœur de la conception forte du progrès, note l’auteur, se trouve l’idée que la connaissance de la nature se construit par accumulation et avancées successives, si bien que chaque nouvelle génération y a un accès supérieur à la précédente »… Une vision à refonder aujourd’hui, pour poser la question clé selon le sociologue : quel progrès pour demain ?
 
Juliette Cerf / Télérama
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