Lisez! icon: Search engine
Stasiland
Mireille Vignol (traduit par)
Date de parution : 09/11/2023
Éditeurs :
Editions Héloïse D'Ormesson

Stasiland

Mireille Vignol (traduit par)
Date de parution : 09/11/2023
Stasiland est un voyage au coeur de la redoutable police secrète de l’Allemagne de l’Est, où tout le monde est suspect. Malgré la chute du mur de Berlin, cette époque... Stasiland est un voyage au coeur de la redoutable police secrète de l’Allemagne de l’Est, où tout le monde est suspect. Malgré la chute du mur de Berlin, cette époque hante encore victimes et bourreaux. Ainsi Miriam Weber, retenue plusieurs jours pour un interrogatoire après avoir tenté de franchir le... Stasiland est un voyage au coeur de la redoutable police secrète de l’Allemagne de l’Est, où tout le monde est suspect. Malgré la chute du mur de Berlin, cette époque hante encore victimes et bourreaux. Ainsi Miriam Weber, retenue plusieurs jours pour un interrogatoire après avoir tenté de franchir le mur à l’âge de seize ans. Herr Winz, nostalgique de cette époque « bénie » du communisme. Ou Frau Paul, séparée pendant des années de son fils, hospitalisé à l’Ouest lors
de la construction du mur. Au fil de ces histoires, Anna Funder nous entraîne dans les arcanes d’un régime camisole et ravive la mémoire de ceux qui, refusant d’abdiquer face à la peur, se sont illustrés par leur courage. Les héros ordinaires oubliés.

Une enquête éblouissante. – Astrid Eliard, Le Figaro littéraire

Un merveilleux décryptage des mécanismes de L’État policier est-allemand. – Jérôme Dupuis, L’Express

Un livre chantier passionnant. – Emily Barnett, Les Inrockuptibles
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782350879079
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 368
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782350879079
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 368
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Etsionbouquinait 05/03/2024
    Anna Funder est une autrice australienne qui a étudié (entre autres) la littérature anglaise et pour laquelle les séjours à Berlin, la connaissance de la langue allemande et l’intérêt pour les droits humains étaient sans doute des blocs de construction nécessaires à la rédaction de son ouvrage passionnant, Stasiland. Afin d’écrire son livre, qu’on pourrait également qualifier de reportage ou témoignage, Anna Funder a donné la parole à des personnes de camps opposés pour ensuite reconstituer un tableau représentant la (ex-)RDA : les victimes du régime totalitaire d’un côté et les membres de la Stasi de l’autre. Venant d’un autre continent et grâce à de nombreuses recherches, Anna Funder a su poser un regard nouveau sur la vie et le fonctionnement de cette machine incroyable que fut la RDA, le « rêve socialiste » basé sur l’espionnage et mensonge. Les destins de Miriam, Frau Paul ou Julia sont poignants et servent de douche froide à ceux dont les connaissances de l’Allemagne de l’Est se résument à des photos d’une trabi, au film Good Bye, Lenin ! ou aux bisous passionnés devant le Mur de Berlin entre Brejnev et Honecker. Ces histoires de vies brisées alternent avec des rencontres entre Anna Funder et les anciens officiers de la Stasi ou leurs collaborateurs. Ceux-ci ne font pas part de remords, loin de là, mais témoignent du travail « bien fait », de devoir envers le système et frappent par leur capacité à s’adapter aux temps nouveaux grâce à de nombreux entraînements ou formations (notamment l’art de manipuler), tout en contraste avec leur victimes, incapables de se reconstruire. Certaines informations font tristement écho à des articles de presse contemporains – l’emprisonnement des opposants avant des événements importants (pour que ces derniers ne nuisent pas à la bonne image du régime), la désinformation dans les médias (exercées par le régime totalitaire à l’Ouest par l’intermédiaire des agents), la valeur nulle de la vie humaine, la retranscription des manuels scolaires, des pseudo avocats ou juges… Outre des faits connus, j’ai appris l’existence des femmes-puzzles de Nuremberg qui essaient de recoller des milliers de bouts de papiers que les membres de la Stasi ont déchirés à la fin de 1989 avant que leur bateau ne coule définitivement. Le nombre de sacs s’élève à 16.000 (!), chiffre qui illustre parfaitement l’étendu de l’espionnage des citoyens. Il faudrait encore 400 ans pour recoller tous les documents, mais les nouvelles technologies offrent de l’espoir aux victimes qui souhaitent enfin comprendre certains éléments de leurs vies. Anna Funder touche à toutes les facettes du système d’autrefois : les fuites vers l’Ouest, le chantage, les tortures, les « suicides » (le régime ne se préoccupaient même pas de fabriquer un camouflage à peu près crédible), ainsi que les différentes perceptions des citoyens (des dissidents, ceux qui s’adaptent, ceux qui vivent dans l’ostalgie des bons vieux temps alias « on n’a pas besoin de bananes« ) mais elle laisse le lecteur respirer à quelques moments en décrivant par exemple l’architecture de Berlin ou en donnant l’envie de visionner la danse nommée Lipsi. Au final, Anna Funder a su brosser un tableau passionnant et riche d’informations d’une période pas si lointaine qui met en garde contre les régimes totalitaires et qui devrait faire partie des lectures imposées à l’école. A lire et à offrir !Anna Funder est une autrice australienne qui a étudié (entre autres) la littérature anglaise et pour laquelle les séjours à Berlin, la connaissance de la langue allemande et l’intérêt pour les droits humains étaient sans doute des blocs de construction nécessaires à la rédaction de son ouvrage passionnant, Stasiland. Afin d’écrire son livre, qu’on pourrait également qualifier de reportage ou témoignage, Anna Funder a donné la parole à des personnes de camps opposés pour ensuite reconstituer un tableau représentant la (ex-)RDA : les victimes du régime totalitaire d’un côté et les membres de la Stasi de l’autre. Venant d’un autre continent et grâce à de nombreuses recherches, Anna Funder a su poser un regard nouveau sur la vie et le fonctionnement de cette machine incroyable que fut la RDA, le « rêve socialiste » basé sur l’espionnage et mensonge. Les destins de Miriam, Frau Paul ou Julia sont poignants et servent de douche froide à ceux dont les connaissances de l’Allemagne de l’Est se résument à des photos d’une trabi, au film Good Bye, Lenin ! ou aux bisous passionnés devant le Mur de Berlin entre Brejnev et Honecker. Ces histoires de vies brisées alternent avec des rencontres entre Anna Funder et...
    Lire la suite
    En lire moins
  • OhReally 17/02/2024
    Anna Funder a interviewé des gens ordinaires qui ont résisté à leur niveau au régime totalitaire est-allemand, mais également des gens qui ont travaillé pour la Stasi, la police politique de RDA, "l’État le plus étroitement surveillé de tous les temps" (dixit les médias allemands après la chute du Mur), où l'on estime qu'une personne sur 63 était un agent ou indicateur de la Stasi. Et si l'on compte les indicateurs occasionnels, la proportion atteint le niveau hallucinant d'une personne sur 6,5, ce qui revient à dire que vous étiez pratiquement sûr qu'une personne de votre entourage rapportait vos faits et gestes à la Stasi, en gros, que tout le monde, TOUT LE MONDE était espionné par la Stasi. J'ai trouvé cet ouvrage passionnant, éclairant, instructif, j'ai appris plein de choses sur les dirigeants de la Stasi et de la RDA et sur ce qu'il s'est passé à l'Est pendant 40 ans ; et les histoires avec un petit "h" qui ont fait l'Histoire avec un grand "H" sont touchantes, révoltantes, tristes, malheureuses mais jamais inintéressantes.
  • isa-vp 10/12/2023
    En façade, la Stasi était le Ministère est-allemand de la sécurité d’Etat de la RDA pendant la Guerre froide. Mais en réalité, c’était une armée interne qui permettait au gouvernement communiste d’identifier et de neutraliser ses opposants afin de garder le pouvoir. Après 40 années d’existence, la Stasi fut dissoute à la chute du Mur de Berlin en novembre 1989. Décidant d’en savoir plus sur le fonctionnement de cet organisme tentaculaire pour qui travaillait ou collaborait 1 personne sur 63 en RDA, Anna Funder vient s’installer en Allemagne réunifiée et se lance dans une grande enquête auprès des gens qui en ont été les victimes mais aussi les acteurs. Au fil de ses rencontres, elle croise plusieurs personnes qui acceptent de raconter leur traumatisme d’avoir été surveillées, dénoncées, emprisonnées pendant des années. Elle passe également une annonce dans un journal pour tenter d’obtenir les témoignages d’anciens membres de la Stasi. Avec cet essai romancé, l’autrice mêle les deux types de point de vue et c’est ce qui lui donne toute sa richesse. Elle nous permet de mieux comprendre comment s’est mise en place la manipulation à grande échelle et comment l’a vécue une population encore sous le choc des révélations engendrées par l’ouverture au public des dossiers individuels. Tout y est décortiqué, la propagande, la désinformation, la dénonciation, l’emprisonnement, la torture. C’en est terrifiant. Sous des airs de balade à travers les grandes villes de la RDA, l’autrice nous fait découvrir un système d’espionnage machiavélique, face à des personnages ordinaires qui ont fait preuve d’un courage admirable. J’ai été atterrée par cette enquête édifiante, menée de façon originale au fil de rencontres et de visites des hauts lieux de la Stasi. Tout en révélant l’existence d’une fragile résistance, elle soulève la question de savoir comment un gouvernement a pu avilir ainsi tout un peuple et cette interrogation me trottera longtemps dans la tête. En façade, la Stasi était le Ministère est-allemand de la sécurité d’Etat de la RDA pendant la Guerre froide. Mais en réalité, c’était une armée interne qui permettait au gouvernement communiste d’identifier et de neutraliser ses opposants afin de garder le pouvoir. Après 40 années d’existence, la Stasi fut dissoute à la chute du Mur de Berlin en novembre 1989. Décidant d’en savoir plus sur le fonctionnement de cet organisme tentaculaire pour qui travaillait ou collaborait 1 personne sur 63 en RDA, Anna Funder vient s’installer en Allemagne réunifiée et se lance dans une grande enquête auprès des gens qui en ont été les victimes mais aussi les acteurs. Au fil de ses rencontres, elle croise plusieurs personnes qui acceptent de raconter leur traumatisme d’avoir été surveillées, dénoncées, emprisonnées pendant des années. Elle passe également une annonce dans un journal pour tenter d’obtenir les témoignages d’anciens membres de la Stasi. Avec cet essai romancé, l’autrice mêle les deux types de point de vue et c’est ce qui lui donne toute sa richesse. Elle nous permet de mieux comprendre comment s’est mise en place la manipulation à grande échelle et comment l’a vécue une population encore sous le choc des révélations engendrées par l’ouverture...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Sundgauer 20/07/2023
    J'ai acheté ce livre dans la boutique souvenir de la prison de la Stasi, Hohenschönhausen. Cette indication accessoire colle parfaitement à la dimension paradoxale du rapport des Allemands à la RDA, qui donne à ce livre son titre de Stasiland (évidemment une référence à Disneyland, au marché en toc du souvenir et de la nostalgie autour de la chute du Mur ). Le livre commence un peu à dater, et le phénomène de l'Ostalgie est, sinon populaire, néanmoins connu. On a toutefois peu d'occasions de se plonger réellement dans la vie de la RDA par des intimités racontées d'une part par des citoyens (compilées par une Australienne, en-dehors du spectre de la nostalgie) et par des anciens agents de ma Stasi de l'autre. Si Berlin et les sujets liés à la RDA vous intéressent, vous pouvez vous ruer dessus : le récit mêle habilement l'histoire à l'Histoire, avec des témoignages parfois poignants, écœurants ou importants (on trouve des témoignages de Karl Eduard Von Schnitzler, figure de la télévision de RDA qui décryptait les programmes de l'Ouest pour en dénoncer la propagande, encore totalement illuminé et enthousiaste, ou le témoignage ambivalent mais intéressant de Hagen Koch, cartographe du mur). Le livre est d'autant plus intéressant qu'Anna Funder nous fait part de ses réflexions personnelles, sur un sujet qui n'intéressait pas ou peu les allemands de l'Ouest : qui s'intéresserait à la vie d'anciens habitants d'un pays fantomatique et éteint, que l'on a cherché à effacer de la carte ? Les musées sur le sujet sont soit dans leur jus, soit lissés, commerciaux, détachés d'un sujet pourtant viscéral. Un livre réellement fascinant, admirablement mené, qui laisse mesurer l'ampleur immense de l'absurdité d'une société de contrôle absolue, désormais derrière nous, fort heureusement !J'ai acheté ce livre dans la boutique souvenir de la prison de la Stasi, Hohenschönhausen. Cette indication accessoire colle parfaitement à la dimension paradoxale du rapport des Allemands à la RDA, qui donne à ce livre son titre de Stasiland (évidemment une référence à Disneyland, au marché en toc du souvenir et de la nostalgie autour de la chute du Mur ). Le livre commence un peu à dater, et le phénomène de l'Ostalgie est, sinon populaire, néanmoins connu. On a toutefois peu d'occasions de se plonger réellement dans la vie de la RDA par des intimités racontées d'une part par des citoyens (compilées par une Australienne, en-dehors du spectre de la nostalgie) et par des anciens agents de ma Stasi de l'autre. Si Berlin et les sujets liés à la RDA vous intéressent, vous pouvez vous ruer dessus : le récit mêle habilement l'histoire à l'Histoire, avec des témoignages parfois poignants, écœurants ou importants (on trouve des témoignages de Karl Eduard Von Schnitzler, figure de la télévision de RDA qui décryptait les programmes de l'Ouest pour en dénoncer la propagande, encore totalement illuminé et enthousiaste, ou le témoignage ambivalent mais intéressant de Hagen Koch, cartographe du mur). Le livre est d'autant...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Yaourtlivres 13/07/2023
    Avec Stasiland, on explore un territoire hautement symbolique des dictatures communistes, la RDA. Et bien que ce soit de l'histoire récente, c'est un peu un sujet tabou : il y a moins de trente ans, l'Allemagne était divisée en deux et sa capitale traversée par un mur. Et à l'est de ce rideau de fer sévissait un régime doté d'un ministère de la Sécurité d'Etat, la Stasi, chargée d'espionner la population et de neutraliser toute forme d'opposition au régime. Du recrutement des collaborateurs parfois très jeunes aux emprisonnements arbitraires, Stasiland est un documentaire remarquable sur la pression psychologique imposée à une société qui en porte encore aujourd'hui les stigmates. Pour autant, je regrette qu'Anna Funder se limite à l'exposé de trajectoires personnelles : il manque à ce livre une force romanesque et les tentatives de l'auteur de ce point de vue-là manque de réussite : les paragraphes descriptifs n'apportent rien au récit. Un autre point faible tient à la traduction : il aurait souvent été judicieux de garder certaines expressions en allemand, quitte à les traduire en bas de page. Ca m'a particulièrement marquée page 201: "Allons-y", me dit-il et je remarque qu'il zézaye. je cherche encore la phrase qui permet de noter ce défaut de prononciation!Avec Stasiland, on explore un territoire hautement symbolique des dictatures communistes, la RDA. Et bien que ce soit de l'histoire récente, c'est un peu un sujet tabou : il y a moins de trente ans, l'Allemagne était divisée en deux et sa capitale traversée par un mur. Et à l'est de ce rideau de fer sévissait un régime doté d'un ministère de la Sécurité d'Etat, la Stasi, chargée d'espionner la population et de neutraliser toute forme d'opposition au régime. Du recrutement des collaborateurs parfois très jeunes aux emprisonnements arbitraires, Stasiland est un documentaire remarquable sur la pression psychologique imposée à une société qui en porte encore aujourd'hui les stigmates. Pour autant, je regrette qu'Anna Funder se limite à l'exposé de trajectoires personnelles : il manque à ce livre une force romanesque et les tentatives de l'auteur de ce point de vue-là manque de réussite : les paragraphes descriptifs n'apportent rien au récit. Un autre point faible tient à la traduction : il aurait souvent été judicieux de garder certaines expressions en allemand, quitte à les traduire en bas de page. Ca m'a particulièrement marquée page 201: "Allons-y", me dit-il et je remarque qu'il zézaye. je cherche encore la phrase...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés