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Misericordia
Georges-Michel Sarotte (traduit par)
Date de parution : 04/04/2013
Éditeurs :
Belfond

Misericordia

Georges-Michel Sarotte (traduit par)
Date de parution : 04/04/2013

Epoustouflant, complètement original, un premier roman hors normes, qui mêle philosophie des Lumières, leçons d’anatomie à la bougie, amours maudites, réflexion métaphysique sur le corps et l’âme. Une œuvre flamboyante et érudite, d’une richesse exceptionnelle, un véritable joyau.

« Il y a de la Miséricorde dans la Souffrance partagée, dans le Désir et dans l’Amour. »

Foisonnant, bourré d’aventures et de rebondissements, un roman hors normes qui mêle...

« Il y a de la Miséricorde dans la Souffrance partagée, dans le Désir et dans l’Amour. »

Foisonnant, bourré d’aventures et de rebondissements, un roman hors normes qui mêle philosophie des Lumières, leçons d’anatomie à la bougie et amours maudites. Portée par une écriture flamboyante, une œuvre d’une richesse...

« Il y a de la Miséricorde dans la Souffrance partagée, dans le Désir et dans l’Amour. »

Foisonnant, bourré d’aventures et de rebondissements, un roman hors normes qui mêle philosophie des Lumières, leçons d’anatomie à la bougie et amours maudites. Portée par une écriture flamboyante, une œuvre d’une richesse exceptionnelle.

Tristan Hart a vingt ans quand il quitte sa campagne du Berkshire pour rejoindre Londres et les enseignements du légendaire Dr William Hunter.
Étudiant surdoué, depuis toujours obsédé par la relation entre le corps et l’âme, son ambition de chirurgien est de soulager la souffrance.
Mais dans le secret de son cabinet d’études, il est une chose que Tristan n’ose s’avouer : le plaisir extrême qu’il prend à infliger la douleur.

C’est alors qu’apparaît dans sa vie la belle Katherine Montague…

« Le Bien, le Mal. Le Vrai, le Faux. Ces Termes sont bien piètres et impropres. En vérité, il n’y a qu’un seul Choix à faire c’est celui d’agir ou de ne pas agir. »

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EAN : 9782714455390
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782714455390
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ils en parlent

" Difficile de ne pas frémir en lisant ce roman vénéneux. [...] Un univers singulier et dérangeant dans un coup d'essai sidérant de maîtrise et d'audace."

Alexandre Fillon / Le Journal du Dimanche

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • mjaubrycoin 17/12/2015
    Le titre français de ce roman atypique est bien pâle par rapport à son titre original "the tale of Raw Head and Bloody Bones" qui situe d'emblée l'oeuvre dans le domaine de la fiction et de la parabole. Il est dommage que la personnalité de son auteur (une femme mère de deux enfants devenue homme à la suite d'un changement de sexe) ait occulté par un petit parfum de scandale les qualités de cet ouvrage tellement original qu'il est impossible de le placer dans une catégorie traditionnelle . Tristan Hart, jeune aristocrate campagnard, mélancolique et introverti a pour frère de sang le fils du pasteur Nathaniel Ravescroft, jeune homme charismatique, libre et sauvage.Plutôt que de le suivre dans un monde féerique et dangereux, peuplé de bohémiens et de lutins, gouvernée par Viviane la reine des fées qui aime à se transformer en chouette blanche, Tristan préfère se consacrer à l'anatomie et cherche à soigner la douleur pour laquelle il éprouve une irrépressible fascination. Autorisé par son père à s'établir à Londres pour suivre ses études, il est logé chez Henry Fielding bien connu pour son roman "Tom Jones". Auprès des prostituées londoniennes ,il teste la diabolique proximité entre douleur et plaisir . De retour chez lui,il tombe amoureux de Katherine Montague la cousine de Nathaniel , qui en parfaite masochiste, prend plaisir dans la scarification. Ces deux là étaient vraiment faits pour s'entendre et ils se marient. Toutefois le surnaturel toujours présent dans l'oeuvre, s'ingénie à perturber Tristan qui hésite entre le monde d'ici bas où il doit soigner son père victime d'une crise d'apoplexie, même si les moyens qu'il emploie mettent en danger d'autres personnes, et le monde des fées où cherche à l'entrainer Nathaniel qui entretient avec Katherine des rapports complexes, fantasmatiques . Quelle est donc cette fillette magique, surgie de nulle part à laquelle Tristan s'est d'emblée attaché, qui a la particularité de porter des ailes et qui est qualifiée de "pipistrelle "? Ne serait elle pas l'enfant de Nathaniel et de Katherine ? Tristan héros torturé, doit affronter la mort de Nathaniel son frère de sang qui a choisi de se retirer de ce monde où il n'a pas sa place. Il finit par trouver la sagesse et assumer ses contradictions en comprenant que le monde est divin , qu'il n'y a ni bien ni mal et que seule compte la miséricorde. Un beau roman exigeant et inclassable où le surnaturel est constamment présent et peut dérouter le lecteur qui recherche une narration linéaire. Il faut mettre de côté tout rationalisme pour entrer dans le monde mystérieux de ce conte pour adultes avertis.Le titre français de ce roman atypique est bien pâle par rapport à son titre original "the tale of Raw Head and Bloody Bones" qui situe d'emblée l'oeuvre dans le domaine de la fiction et de la parabole. Il est dommage que la personnalité de son auteur (une femme mère de deux enfants devenue homme à la suite d'un changement de sexe) ait occulté par un petit parfum de scandale les qualités de cet ouvrage tellement original qu'il est impossible de le placer dans une catégorie traditionnelle . Tristan Hart, jeune aristocrate campagnard, mélancolique et introverti a pour frère de sang le fils du pasteur Nathaniel Ravescroft, jeune homme charismatique, libre et sauvage.Plutôt que de le suivre dans un monde féerique et dangereux, peuplé de bohémiens et de lutins, gouvernée par Viviane la reine des fées qui aime à se transformer en chouette blanche, Tristan préfère se consacrer à l'anatomie et cherche à soigner la douleur pour laquelle il éprouve une irrépressible fascination. Autorisé par son père à s'établir à Londres pour suivre ses études, il est logé chez Henry Fielding bien connu pour son roman "Tom Jones". Auprès des prostituées londoniennes ,il teste la diabolique proximité entre douleur et plaisir . De...
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  • l-ourse-bibliophile 27/10/2015
    Séduite par sa magnifique couverture, j’avais eu terriblement envie de lire ce livre au moment de sa sortie, puis j’ai lu d’autres choses et il a été oublié, mais quand je suis retombée dessus à la bibliothèque il y a quelques jours, je l’ai aussitôt emmené avec moi ! Mais qu’est-ce qui se cache derrière les yeux jaunes et le bec pointu de cette chouette blanche ? L’Histoire de Tristan Hart, un jeune Homme qui, au milieu du XVIIIe siècle, rêve de révolutionner le Monde de la Médecine. Ecrasé par l’aura d’un Père absent, souffrant de Visions et de Crises de folie, suivre sa Vocation n’est pas une mince affaire. D’autant plus qu’il est tiraillé par son Envie de soulager la Douleur et par celle de l’infliger. Autour de lui, des Amis, Erasmus Glass et Isaac Simmins, la bonne Mame H., la belle Katherine Montague, la menaçante Viviane et surtout son « plus que frère », le mystérieux Nathaniel Ravenscroft… Mais pourquoi toutes ces majuscules, me direz-vous ! Parce que tout le roman est fait ains et que c’est la première chose que l’on remarque en commençant la lecture de ce surprenant récit. 450 pages où les majuscules commencent les mots quelles que soient leur nature ou leur place dans la phrase. Jack Wolf a voulu reproduire cette habitude qu’avaient les auteurs anglais du XVIIIe siècle. Anomalie déstabilisante au début (car les mots ainsi soulignés résonnaient sous mon crâne et perturbaient ma lecture), j’ai fini par m’y habituer et par vraiment apprécier le rythme inédit que cela confère au texte. Et à part ça ? A part ça, j’ai été captivée par le récit qui est sombre, onirique et perturbant à souhait. Un conte se dénoue peu à peu au fil du récit, « the tale of Raw Head and Bloody Bones » (le titre original du livre). J’adore les contes et j’ai adoré découvrir les péripéties de ces deux ennemis… qui se révèleront être plus que de simples personnages de contes ! On oscille entre rêve et réalité tout au long de l’histoire et cette ambiguïté quasi permanente m’a enchantée. J’ai complètement adhéré tout en acceptant parfois de douter de ce qui relève des faits ou de l’illusion. L’écriture est entraînante et, si l’auteur prend le temps de poser son histoire (le domaine de Shirelands Hall, ses occupants, la jeunesse de Tristan Hart), elle peut transmettre la frénésie qui saisit le héros – sans toutefois perdre son ton soutenu. Je pense notamment à la crise qui le saisit à Londres et qui provoquera son retour à la campagne : tournant les pages sans m’en apercevoir, j’ai vraiment eu l’impression de vivre cet épisode en ressentant fureur, oppression, incompréhension. Un autre point que j’ai énormément apprécié est la palette de nuances apportée à chaque personnage. Ils ne sont jamais totalement bons ou totalement humains. Tristan, à la fois sadique, victime de l’antisémitisme et médecin qui promet d’être très doué, nous mène parfois presque dans la position désagréable de voyeur et pourtant, impossible de le haïr sans l’aimer en même temps. Katherine n’est pas une belle ingénue un peu stupide et je l’ai aimée pour la passion qu’elle met dans ses actes. Viviane, si longtemps un point d’interrogation… Erasmus, prêt à prendre les décisions qui s’imposent même si elles ne sont pas faciles… Le père qui se révèlera plus humain que ce que Tristan voulait (nous faire) croire… Nathaniel… Entre récit gothique, théologique, philosophique ou encore scientifique, un premier roman dense et intense pour une expérience palpitante ! Séduite par sa magnifique couverture, j’avais eu terriblement envie de lire ce livre au moment de sa sortie, puis j’ai lu d’autres choses et il a été oublié, mais quand je suis retombée dessus à la bibliothèque il y a quelques jours, je l’ai aussitôt emmené avec moi ! Mais qu’est-ce qui se cache derrière les yeux jaunes et le bec pointu de cette chouette blanche ? L’Histoire de Tristan Hart, un jeune Homme qui, au milieu du XVIIIe siècle, rêve de révolutionner le Monde de la Médecine. Ecrasé par l’aura d’un Père absent, souffrant de Visions et de Crises de folie, suivre sa Vocation n’est pas une mince affaire. D’autant plus qu’il est tiraillé par son Envie de soulager la Douleur et par celle de l’infliger. Autour de lui, des Amis, Erasmus Glass et Isaac Simmins, la bonne Mame H., la belle Katherine Montague, la menaçante Viviane et surtout son « plus que frère », le mystérieux Nathaniel Ravenscroft… Mais pourquoi toutes ces majuscules, me direz-vous ! Parce que tout le roman est fait ains et que c’est la première chose que l’on remarque en commençant la lecture de ce surprenant récit. 450 pages où les majuscules commencent les mots quelles...
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  • idevrieze 27/11/2014
    Alors, Par où commencer ? Misericordia, je l'avais pris par amour de la couverture et aussi sous les conseils d'une autre bloggueuse, Antonine, qui m'avait dit que c'était très très bien. Soit, mais vous voyez la présentation de l'éditeur ? On ne peut pas dire qu'en fait, j'étais plus avancée.... Donc ce magnifique livre prend la poussière dans ma bibliothèque. Et puis voilà que le dernier week end, je range cette même bibliothèque et que je me retrouve nez à nez avec la chouette. Et je me dis que franchement, il est dans le prévisionnel de l'hiver, à un moment, il faut se lancer ! Et je me suis lancée. Tout d'abord, ce livre n'est pas à lire en hiver, sachez-le. C'est plutôt un livre de Halloween tant l'ambiance est sombre mais aussi et surtout, tant la tournure du roman en conte prend de l'importance. Par moment, on ne sait plus où se trouve la réalité de la fiction dans ce livre. Il navigue littéralement dans ses modes de récit. Et c'est tout à fait génial ! On pourrait se croire dans les Hauts de Hurlevent, mais tournés à la Tim Burton tant l'auteur nous ballade tout simplement comme il en a envie. Tristan, le personnage romantique qui cache sa noirceur. Tristan pourrait être le personnage d'un roman gothique. Mais aussi le personnage d'un conte. Il a en lui une double facette : celui d'un fils qui se sent rejeté mais aussi celui d'un maître en anatomie qui maîtrise la douleur. C'est littéralement fascinant. On sent qu'on est à un moment de l'histoire où la découverte du corps humain fait place à la médecine d'antan. On assiste à des opérations médicales qui pour nous semblent barbares, qui apparaissent comme tâtonnantes mais qui, en fin de compte, sont à la pointe de la technologie de l'époque. C'est dans cet engouement médical qu'évolue Tristan et surtout que va pouvoir évoluer sa particularité. En rencontrant son aimée, il va pouvoir aussi s'assumer en tant qu'homme et prendre en charge certaines choses. Mais la passion qu'il a en lui, les choses qu'il voit, vont-ils prendre le dessus ? C'est ce qui vous hantera littéralement tout le long de ce roman. Une plume si particulière mais si belle. Je vous le disais plus haut, l'auteur nous balade entre conte et récit. Et c'est grâce à sa plume qui se fait un peu vieillote (dans le bon sens, je vous rassure), uniquement pour nous permettre une immersion totale. Je veux dire par là que certains auteurs écrivent comme s'ils étaient au XIX° siècle mais on sent de suite que cela sonne faux. Quand on lit du Jack Wolf, on a l'impression d'y être. Et c'est cette plume sombre, romantique, qui fait tout le charme de ce roman. En bref : Misericordia est un roman très atypique. Je pense qu'on l'aime ou pas, mais il y a très peu de juste mesure. Mon seul conseil est de se jeter à l'eau (surtout que la version poche vient de sortir). Alors, Par où commencer ? Misericordia, je l'avais pris par amour de la couverture et aussi sous les conseils d'une autre bloggueuse, Antonine, qui m'avait dit que c'était très très bien. Soit, mais vous voyez la présentation de l'éditeur ? On ne peut pas dire qu'en fait, j'étais plus avancée.... Donc ce magnifique livre prend la poussière dans ma bibliothèque. Et puis voilà que le dernier week end, je range cette même bibliothèque et que je me retrouve nez à nez avec la chouette. Et je me dis que franchement, il est dans le prévisionnel de l'hiver, à un moment, il faut se lancer ! Et je me suis lancée. Tout d'abord, ce livre n'est pas à lire en hiver, sachez-le. C'est plutôt un livre de Halloween tant l'ambiance est sombre mais aussi et surtout, tant la tournure du roman en conte prend de l'importance. Par moment, on ne sait plus où se trouve la réalité de la fiction dans ce livre. Il navigue littéralement dans ses modes de récit. Et c'est tout à fait génial ! On pourrait se croire dans les Hauts de Hurlevent, mais tournés à la Tim Burton tant l'auteur nous ballade tout simplement comme il en...
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  • mademoisellehirondelle 29/06/2014
    Avant de commencer cette revue, il faut que je fasse le point sur le titre. Pourquoi, mais pourquoi a-t-on modifié le titre original de ce livre ? Pourquoi la maison d'édition a-t-elle estimé pertinent de passer du titre original Raw Head and Bloody Bones à Misericordia ? Le titre original est sublime est tout à fait pertinent dans le cadre de l'histoire, alors que le thème de la miséricorde n'apparaît qu'à la fin du livre, juste histoire de faire coucou. Pour commencer, si vous souhaitez lire ce livre, ne lisez pas les citations qui en ont été tirées sur la quatrième de couverture, puisqu'elles constituent des éléments clés de l'histoire. J'ai donc trouvé que la maison d'édition (Belfond) avait fait la quelque chose de très idiot, en plus de trahir le titre original. La grande particularité de ce livre, que je n'avais croisé nulle part ailleurs, c'est la volonté de l'auteur d'employer les majuscules à chaque mot jugé important dans la phrase, comme au 18e siècle apparemment. Je ne savais pas qu'on faisait cela à l'époque, mais ça rend la lecture de ce livre particulière. Au début ça m'a même gênée, puisqu'on a l'habitude d'accentuer les mots en majuscule dans une phrase. Là j'ai eu un peu l'impression que chacun des mots était hurlé dans ma tête. Une fois qu'on prend un peu plus le pli, on comprend mieux pourquoi tel ou tel mot a été accentué plutôt qu'un autre. Mais ça reste quelque chose de subtil à saisir. Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, située dans le siècle des Lumières, on suit la réflexion philosophique et éthique de Tristan, étudiant en chirurgie. J'ai trouvé cela très intéressant, les débats , les thèses et les interprétations différentes du monde. On sent vraiment la recherche et le soin que l'auteur à apporté à toute cette réflexion. Pour ma part, je n'ai pas trouvé les propos abordé très choquants (j'ai lu plusieurs revues qui disaient que ce livre avait défrayé les chroniques). Je pense qu'on peut se sentir choqué si on est absolument persuadé que la religion est la chose la plus importante de la vie et que Dieu existe. Mais après, si on pense cela ça n'empêche pas la lecture de ce livre. Il faut avoir l'esprit ouvert mes amis. J'ai beaucoup aimé le personnage principal, qui, loin d'être un stéréotype de héros, montre ses faiblesses. Tristan Hart, de part son physique va souffrir de l'antisémitisme, et c'est quelque chose qui m'a vraiment frappée. Je n'avais jamais croisé cette haine de l'autre ailleurs que dans les livres sur la Seconde Guerre Mondiale. Ici, elle est totalement intégrée et acceptée dans la société, et ça, ça m'a choquée. J'ai aimé le couple hors du commun qu'il forme avec Katherine, on a rarement l'occasion de croiser des histoires d'amour qui sortent des sentiers battus, et c'est franchement rafraîchissant. Globalement j'ai eu beaucoup d'affection pour les personnages: Tristan, Nathaniel, Katherine, Viviane, Erasmus.... Personne n'est totalement gentil ou méchant, et c'est toujours ce que je préfère. Je trouve que l'histoire prend bien le temps de s'ancrer dans son monde, ce qui peut donner l'impression que ça traîne en longueur au départ. Finalement le rythme est bien justifié dans l'histoire. Ce qui m'a le plus plu je pense, c'est l'hésitation permanente entre rêve et réalité, et le parti-pris de la fin m'a convaincue. J'ai aimé le conte de Raw Head and Bloody Bones, qui est essentiel à l'histoire (n'est-ce pas les messieurs de Belfond !!) et qui apporte tout un souffle magique à une ambiance réaliste du siècle des Lumières. Par contre, je vais mettre un bémol sur le dénouement final, puisque pour ma part j'avais deviné très tôt dans le livre l'identité de Raw Head. Ce qui est dommage, puisque la "révélation" ne m'a pas beaucoup touchée du coup. Deuxième élément qui m'a un peu gênée : si le but du roman était de brouiller la frontière entre réalité et imaginaire, je pense qu'il aurait été plus pertinent d'utiliser un point de vue interne à la troisième personne, plutôt que le première personne. Ce point de vue ci incite toujours le lecteur à croire le personnage qu'il suit, et donc finalement on ne remet jamais en cause ce qu'il voit au moment où ça se passe. Ces deux points mis à part, je trouve que pour un premier roman, Jack Wolf nous offre quelque chose de très intéressant. Avant de commencer cette revue, il faut que je fasse le point sur le titre. Pourquoi, mais pourquoi a-t-on modifié le titre original de ce livre ? Pourquoi la maison d'édition a-t-elle estimé pertinent de passer du titre original Raw Head and Bloody Bones à Misericordia ? Le titre original est sublime est tout à fait pertinent dans le cadre de l'histoire, alors que le thème de la miséricorde n'apparaît qu'à la fin du livre, juste histoire de faire coucou. Pour commencer, si vous souhaitez lire ce livre, ne lisez pas les citations qui en ont été tirées sur la quatrième de couverture, puisqu'elles constituent des éléments clés de l'histoire. J'ai donc trouvé que la maison d'édition (Belfond) avait fait la quelque chose de très idiot, en plus de trahir le titre original. La grande particularité de ce livre, que je n'avais croisé nulle part ailleurs, c'est la volonté de l'auteur d'employer les majuscules à chaque mot jugé important dans la phrase, comme au 18e siècle apparemment. Je ne savais pas qu'on faisait cela à l'époque, mais ça rend la lecture de ce livre particulière. Au début ça m'a même gênée, puisqu'on a l'habitude d'accentuer les mots en majuscule dans une phrase. Là j'ai...
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  • Bazart 25/10/2013
    Ce roman là, Belfond me l'a envoyé il y a plusieurs mois déjà et il est resté longtemps sur ma table de chevet, un peu effrayé que j'étais par les 500 pages de ce pavé terriblement ambitieux, qui d'après le 4ème de couverture, convoquait à la fois le récit historique, le conte gothique et d'épouvante, le roman amoureux, de la fable philosophique, et d'autres encore. Pour un premier roman, voilà qui tient de l'ambition, voire de la démesure. Et de la démesure, l'auteur, Jack Wolf semble en possèder allégrement. Transexuel ( ancienne femme devenue homme après plusieurs opérations) , père de deux enfants, écrivain et professeur passionné par la littérature du XVIIIème siècle, son Misericordia semble effectivement provenir de trois sicèles en arrière, tant ce genre de roman, foisonnant, baroque, et même parfois barré, n' a pas grand chose en commun avec un roman d'aujourd'hui. Misericordia est un Objet Littéraire Non Identifié, et c'est cette singularité qui en fait son charme, même s'il faut parfois avoir le coeur ( et les tripes ) bien accrochées pour suivre certains passages, bien gores et à la limite de l'insoutenable. il faut dire que son héros Tristan Hart est bien torturé et victime de tourments intérieurs assez intenses : Compulsif et sujet aux hallucinations un peu étranges, il a 20 ans quand il quitte sa campagne du Berkshire et son ami d'enfance Nathaniel pour rejoindre Londres et l'enseignement du prestigieux Dr William Hunter. Etudiant surdoué, obsédé par la relation entre le corps et l'âme, son ambition de chirurgien est de soulager la souffrance, en ces temps de science balbutiante ( nous sommes en 1760). Mais, dans l'intimité de son cabinet, il se rend compte qu'il apprécie particulièrement disséquer les cadavres et entre deux vivisections torture aussi des femmes pour jouir de leurs cris de douleur et découvre ainsi le plaisir extrême qu'il prend à infliger la douleur. Ce plaisir malsain à infliger la douleur, forcément on peut avoir quelques difficultés à la comprendre, mais c'est le grand talent de Wolf de réussir à rendre passionnant les pensées intimes de cet être particulièrement malaisant et qu'une rencontre amoureuse va entrainer sur une relation bien particulière... Enfin, je n'en dis pas plus, pour ne pas gacher le plaisir de ce roman foisonnant, lyrique, qui plonge parfois certes dans le grotesque, mais qui arrive toujours à se rattraper aux branches, grâce au talent de narration de l'auteur, à son sens du rythme et des rebondissements. Une expérience un peu extrême et un peu roborative, mais qui vaut largement la peine d'être tentée, tant trop souvent la littérature nous laisse sur notre faim !!Ce roman là, Belfond me l'a envoyé il y a plusieurs mois déjà et il est resté longtemps sur ma table de chevet, un peu effrayé que j'étais par les 500 pages de ce pavé terriblement ambitieux, qui d'après le 4ème de couverture, convoquait à la fois le récit historique, le conte gothique et d'épouvante, le roman amoureux, de la fable philosophique, et d'autres encore. Pour un premier roman, voilà qui tient de l'ambition, voire de la démesure. Et de la démesure, l'auteur, Jack Wolf semble en possèder allégrement. Transexuel ( ancienne femme devenue homme après plusieurs opérations) , père de deux enfants, écrivain et professeur passionné par la littérature du XVIIIème siècle, son Misericordia semble effectivement provenir de trois sicèles en arrière, tant ce genre de roman, foisonnant, baroque, et même parfois barré, n' a pas grand chose en commun avec un roman d'aujourd'hui. Misericordia est un Objet Littéraire Non Identifié, et c'est cette singularité qui en fait son charme, même s'il faut parfois avoir le coeur ( et les tripes ) bien accrochées pour suivre certains passages, bien gores et à la limite de l'insoutenable. il faut dire que son héros Tristan Hart est bien torturé et victime...
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