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La femme la plus riche du Yorkshire
Date de parution : 21/02/2008
Éditeurs :
Julliard

La femme la plus riche du Yorkshire

Date de parution : 21/02/2008

Un jeune universitaire marocain, titulaire d'une chaire d'économétrie à l'université de York, se retrouve plongé dans l'univers étrange et mouillé de la campagne anglaise. Pour échapper à l'ennui qui le...

Un jeune universitaire marocain, titulaire d'une chaire d'économétrie à l'université de York, se retrouve plongé dans l'univers étrange et mouillé de la campagne anglaise. Pour échapper à l'ennui qui le guette, il décide d'effectuer une étude ethnographique du peuple anglais, se servant des méthodes utilisées par les ethnologues occidentaux quand...

Un jeune universitaire marocain, titulaire d'une chaire d'économétrie à l'université de York, se retrouve plongé dans l'univers étrange et mouillé de la campagne anglaise. Pour échapper à l'ennui qui le guette, il décide d'effectuer une étude ethnographique du peuple anglais, se servant des méthodes utilisées par les ethnologues occidentaux quand ils étudient les peuples primitifs. Partant du principe que le pub est à l'Anglais ce que l'arbre à palabres est aux Bambaras, il y installe ses pénates et note scrupuleusement sur un petit carnet les détails de la vie quotidienne, les mœurs et les rites de ces curieux indigènes. De cette étude va naître une rencontre avec une terrifiante et richissime vieille dame anglaise.
Entre ces deux énergumènes que tout oppose, le choc est inévitable. Et les plongera, l'un comme l'autre, dans des situations inextricables et drôles…
En filigrane de ce roman intelligent et enlevé, une critique acerbe et désopilante de l'Angleterre, de l'ethnologie, des riches, des alcooliques, des Marocains et de la météorologie… Fouad Laroui rit de tout. Heureuse tournure d'esprit qui en fait un des écrivains contemporains les plus inventifs.


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EAN : 9782260017455
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 162
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782260017455
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 162
Format : 130 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • domi_troizarsouilles 20/05/2021
    Je cherchais un livre d’un auteur du Maghreb pour un challenge dont c’est l’objet (entre autres), sans grand succès… car à part les innombrables points de vue sur la guerre d’Algérie ou autres sujets d’actualité politique plus récents (et notamment le printemps arabe), on semble errer dans un désert littéraire, du moins pour ce qui est arrivé jusqu’en Europe – j’exagère à peine. Jusqu’à ce que, au détour de mes recherches, je tombe sur cet auteur inattendu, et ce n’est même pas ce titre que j’avais repéré en premier lieu, mais bien L’insoumise de la porte de Flandre : mais c’est à Bruxelles, ça ! plus précisément à Molenbeek, commune de triste réputation parfois, limitrophe de la mienne… et aussi cet arrêt de tram où je descendais autrefois (avant mars 2020), quand je prenais le tram 51 pour aller au bureau, et de là je faisais une petite balade dans les rues du vieux Bruxelles jusqu’à ma correspondance métro… Nostalgie ! Mais alors, les chemins du choix des livres sont bien impénétrables ! En effet, comme je le fais presque systématiquement quand je découvre un nouvel auteur potentiellement intéressant, je parcours ses autres titres avant d’arrêter mon choix… et c’est ainsi que je suis tombée sur celui-ci, qui tout à coup m'a fait craquer, malgré une note assez tristounette. Le roman autour de la porte de Flandre est bien sûr dans ma Wish List, tandis que j’embarquais pour une lecture en Yorkshire. Et je suis enchantée ! Le format court de ce roman ne permet qu’une brève tranche de vie du jeune chercheur en économétrie Adam qui, ayant obtenu un poste à l’université de York, s’embarque de façon plus privée dans une étude ethnographique du peuple anglais, s’inspirant des grands explorateurs, comme James Cook qui apparaît à plusieurs reprises. On imagine sans difficulté que cet Adam représente l’auteur lui-même... Pour son étude, Adam se rend régulièrement au pub du coin, le Blue Bell, où il rencontre une galerie de personnages improbables –dont la fameuse « femme la plus riche du Yorkshire »- et pas forcément représentatifs du peuple anglais, du moins pas tel qu’on l’imagine depuis notre Europe continentale. Mais peu importe : même si ces personnages ne sont pas forcément crédibles, on se prend au jeu car Adam est attachant dans sa naïveté à traquer l’Anglais-type. Et surtout, à travers ses anecdotes du Blue Bell, mais aussi des souvenirs de l’enfant qu’il était dans la petite ville d’Azemmour au Maroc ou l’étudiant à Paris, le tout orné de 1.001 digressions, l’auteur dénonce un certain racisme ordinaire – on l’adule presque en tant que parisien, mais la minute d’après on le fuit quand il révèle qu’en fait il est marocain, pour ne citer qu’un exemple ! et son étonnement proche de l’ébahissement lorsque, quelquefois, on continue de le considérer comme un autre humain, tout simplement, malgré ses origines. La question est posée, aussi, tout au long du livre : à partir de quand est-on « l’étranger » de l’autre, et pourquoi certains peuples « primitifs » doivent-ils être étudiés par des ethnographes, alors que d’autres au nom de leur modernité n’auraient rien à (dé)montrer? Le tout est écrit dans une langue enlevée et plutôt érudite, truffée de citations et autres passages essentiellement en anglais (mais parfois en latin, j’ai aussi repéré de l’italien… ou du français), qui ne renvoient jamais à aucune note de traduction (qui aurait sans doute gâché le plaisir, de toute façon), mais aussitôt intégrés ou reformulés dans le texte, ce qui les rend légers, presque vaporeux parfois. Toute cultivée que soit cette écriture, on n’a jamais le sentiment d’une prise de tête, car cette plume est saupoudrée d’autodérision pleine d’un humour toujours très fin et piquant qui fait ne fait pas de ravages incontrôlés, mais qui fait sourire tout au long du livre. Je cherchais un livre d’un auteur du Maghreb pour un challenge dont c’est l’objet (entre autres), sans grand succès… car à part les innombrables points de vue sur la guerre d’Algérie ou autres sujets d’actualité politique plus récents (et notamment le printemps arabe), on semble errer dans un désert littéraire, du moins pour ce qui est arrivé jusqu’en Europe – j’exagère à peine. Jusqu’à ce que, au détour de mes recherches, je tombe sur cet auteur inattendu, et ce n’est même pas ce titre que j’avais repéré en premier lieu, mais bien L’insoumise de la porte de Flandre : mais c’est à Bruxelles, ça ! plus précisément à Molenbeek, commune de triste réputation parfois, limitrophe de la mienne… et aussi cet arrêt de tram où je descendais autrefois (avant mars 2020), quand je prenais le tram 51 pour aller au bureau, et de là je faisais une petite balade dans les rues du vieux Bruxelles jusqu’à ma correspondance métro… Nostalgie ! Mais alors, les chemins du choix des livres sont bien impénétrables ! En effet, comme je le fais presque systématiquement quand je découvre un nouvel auteur potentiellement intéressant, je parcours ses autres titres avant d’arrêter mon choix… et c’est ainsi...
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  • HORUSFONCK 16/07/2018
    Ma découverte de Fouad Laroui, se fait avec cette immersion d' un Marocain en terre britannique. Adam s'improvise ethnologue, au travers de rencontres dans ce haut-lieu qu' est le pub anglais. Adam est fasciné par une sorte de "reine" au vernis clinquant, qui se sacre elle-même La femme la plus riche du Yorkshire. Quelques personnages pittoresques gravitent dans ce microcosme, et Adam continue de prendre des notes dans son carnet étanche..Mais pourra-t-il tirer un portrait synthétique de ce peuple anglais? Fouad Laroui, avec humour et pertinence, déroule un récit d'où se dégage une impression de vanité assez bon-enfant. Au final, que peut-on comprendre de l' anglais; et un peuple n'est-il pas l'addition d'innombrables singularités dont on ne saurait tirer quelque généralité que ce soit?
  • Apoapo 06/02/2016
    Sur ma lancée romanesque de Fouad Laroui, je trouve le petit Mehdi transformé en Adam Serghini, docteur en économétrie chargé de recherches à l'université d'York, mais surtout décidé à meubler son temps de loisir abondant en s'improvisant ethnologue, soucieux d'étudier l'autochtone - l'Anglais. Il y a dans sa démarche une certaine revanche identitaire : "C'était encore hier ! Quand vos pères, et peut-être même vous-mêmes, tiens, quand vous débarquiez du bateau, à Casablanca, en braillant "Où sont les cannibales ?" ; quand vous vous plantiez devant mon grand-père pour lui mesurer le crâne ; quand vous recopiiez sans vergogne les tatouages de ma grand-mère pour les reproduire dans des revues savantes ; quand vous vous installiez dans les villages de l'Atlas pour retranscrire toutes les conversations que vous pouviez capter, même les plus intimes ; quand vous faisiez des schémas très compliqués pour montrer que mes ancêtres n'étaient que des automates qui obéissaient à des lois qu'ils ne comprenaient même pas ; [...]" (p. 61). Aussi, Adam le professeur maure et métèque, blessé par la perception de soi et de ses origines, se plante-t-il dans un pub, et sans doute n'est-ce pas un hasard qu'il y soit abordé par une virago qui se présente - sans fanfaronner - comme "La femme la plus riche du Yorkshire". Et cette odieuse créature arriviste et vaine doublée d'arbitre des élégances que chaque homme s'empresse de couvrir d'hommages - tributs de vassalité ou espoir de prébende dont la suprême serait la proposition indécente... - s'attache à lui, sans doute pour le narcissisme de lui répéter obstinément qu'il est "just nothing". Un nothing décliné et démontré à l'infini. Sous couvert de méthodologie ethnologique, se profile donc une drôle de (presque-)relation sadomasochiste. D'autant que le chercheur s'acoquine avec jusque les plus infréquentables parmi les improbables relations de la Cruella. Mais la question de fond demeure : est-ce possible, et jusqu'à quel point, dans ces conditions et sous ce statut absolument inversé, d'étudier les mœurs et rites des indigènes ? Ou plus généralement : L'Anglais, sub specie d'individu (ET outrancièrement bizarre) échapperait-il à la possibilité de constituer un objet de l'ethnologie ? Quelles sont les conditions de l'assise de la reconnaissance de l'observateur et peut-il en faire l'impasse ? Et surtout, l'inversion du statut de l'Autre ne dépendrait-il pas de tout autre chose que d'une question d'origines ? Il reste que l'exploration (assez systématique) de tout ce qui peut fonder cette inversion de statut est profondément humoristique, et que cet humour n'est pas sans remettre sainement en cause tout un imaginaire orientaliste dans lequel nous baignons plus ou moins inconsciemment. Sur ma lancée romanesque de Fouad Laroui, je trouve le petit Mehdi transformé en Adam Serghini, docteur en économétrie chargé de recherches à l'université d'York, mais surtout décidé à meubler son temps de loisir abondant en s'improvisant ethnologue, soucieux d'étudier l'autochtone - l'Anglais. Il y a dans sa démarche une certaine revanche identitaire : "C'était encore hier ! Quand vos pères, et peut-être même vous-mêmes, tiens, quand vous débarquiez du bateau, à Casablanca, en braillant "Où sont les cannibales ?" ; quand vous vous plantiez devant mon grand-père pour lui mesurer le crâne ; quand vous recopiiez sans vergogne les tatouages de ma grand-mère pour les reproduire dans des revues savantes ; quand vous vous installiez dans les villages de l'Atlas pour retranscrire toutes les conversations que vous pouviez capter, même les plus intimes ; quand vous faisiez des schémas très compliqués pour montrer que mes ancêtres n'étaient que des automates qui obéissaient à des lois qu'ils ne comprenaient même pas ; [...]" (p. 61). Aussi, Adam le professeur maure et métèque, blessé par la perception de soi et de ses origines, se plante-t-il dans un pub, et sans doute n'est-ce pas un hasard qu'il y soit abordé par une virago qui se...
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  • zeropointu 20/08/2012
    Adam Serghini a un parcours comparable à celui de l’auteur, mais le roman n’en est pas moins une fiction. Cet Adam, donc, se retrouve au Yorkshire travaillant à l’université dans l’économétrie, et en profite pour étudier l’anglais. En ethnologue amateur, il tombe sur ce spécimen qu’il surnomme d’abord Cruella, et l’aborde en annonçant de but-en-blanc : ...
  • Lune 19/06/2008
    Sentiment étrange. Le début du livre m'intriguait, créant cette envie de savoir. Cependant, les aventures de ce "docteur en économétrie" parti à York et occupant ses moments de loisirs à de l'ethnologie ne m'ont pas passionnée. Pourquoi? L'ironie était parfois au rendez-vous dans ces caricatures (?) britanniques des habitués d'un pub et d'une femme étrange, autoritaire, marginale, riche plus qu'il ne le faut pour vivre tous ses caprices. Certes la ville de York se dressait pendant tous les chapitres (permettant aux amateurs de villes anglaises d'en imaginer l'atmosphère). Adam, le héros volontairement naïf ou pas, nous fait pénétrer dans un monde moins factice qu'on pourrait l'imaginer. Mais qu'a voulu montrer ou démontrer l'auteur? "Le plus nul des ethnologues", phrase qui clôt le livre, nous enseigne qu'il est indécent de porter un jugement rapide sur les autochtones et qu'il est bon de se débarrasser de tous ces a-priori qui entravent toute communication. Cela se lit facilement mais en ce qui me concerne, ne m'a rien apporté...
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