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Son of a Gun
Santiago Artozqui (traduit par)
Date de parution : 28/08/2014
Éditeurs :
Presses de la cité

Son of a Gun

Santiago Artozqui (traduit par)
Date de parution : 28/08/2014
Mémoire d'une tragédie familiale 
Septembre 2001. Alors que les Twin Towers viennent d’être attaquées à New York, un autre drame, plus intime, se joue à Tombstone, en Arizona. Debbie, la mère de Justin St.... Septembre 2001. Alors que les Twin Towers viennent d’être attaquées à New York, un autre drame, plus intime, se joue à Tombstone, en Arizona. Debbie, la mère de Justin St. Germain, est retrouvée morte dans sa caravane, le corps criblé de balles. Son cinquième mari, Ray, est introuvable.
Dix ans plus...
Septembre 2001. Alors que les Twin Towers viennent d’être attaquées à New York, un autre drame, plus intime, se joue à Tombstone, en Arizona. Debbie, la mère de Justin St. Germain, est retrouvée morte dans sa caravane, le corps criblé de balles. Son cinquième mari, Ray, est introuvable.
Dix ans plus tard, Justin revient sur ce tragique événement, redécouvrant les paysages désolés de son enfance et ceux qui les ont peuplés, fouillant le passé pour tenter de comprendre l’inson­dable : la descente aux enfers d’une femme instable, fragile malgré les apparences, et aimante. Sa mère.
Que Debbie ait été tuée à Tombstone – ville qui fut le théâtre de la fameuse fusillade d’O.K. Corral – prend alors une autre di­mension…

Sans complaisance ni apitoiement, Justin St. Germain brosse le portrait d’une société qui n’est pas prête à rendre les armes. Une voix juste et percutante, tout en finesse et émotion. Un récit saisissant.
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EAN : 9782258105461
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 140 x 225 mm
EAN : 9782258105461
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 140 x 225 mm

Ils en parlent

« Spectaculaire… Une parabole de notre époque et de notre pays. »
Alexandra Fuller, The New York Times Book Review
 
« Impossible à lâcher… une lecture à vif, captivante, qui vous happe jusqu’à la dernière page. »
GQ
 
« Un portrait viscéral, captivant de la mère [de Justin St. Germain] et de la culture de la violence qui lui a coûté la vie. »
Entertainment Weekly
Presse américaine

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Brooklyn_by_the_sea 25/10/2023
    Voilà un ouvrage qui dérange. Dans ce récit autobiographique, Justin St Germain raconte la vie et surtout la mort de sa mère, tuée par balles par son cinquième mari, quelques jours après les attentats du World Trade Center. L'auteur avait 20 ans à l'époque, et a affronté comme il a pu cette mort aussi violente qu'inattendue. Dans le désir illusoire de comprendre le pourquoi de ce meurtre, il interroge les personnes qui ont connu sa mère, rassemble ses souvenirs, et dresse le portrait d'une femme singulière dans un pays déconcertant. Je sors de cette lecture très partagée. Je ne suis pas sûre d'avoir perçu les motivations de St Germain, sauf à tenter de faire son deuil en écrivant son histoire. Mais cette exhibition de colère et de douleur m'a mise mal à l'aise, je n'avais pas envie de les partager même si j'en comprends les raisons. J'ai été davantage saisie par sa description de la société américaine actuelle : ça ne donne vraiment pas envie de vivre aux USA (message personnel : Eric, tu as 1000 fois raison !). L'auteur raconte les White trash (parmi lesquels il se compte) qui continuent de croire inlassablement au rêve américain, qui montent sans relâche des entreprises, travaillent comme des forcenés, s'endettent, font faillite et recommencent ailleurs, vivant dans des mobil-homes, déménageant sans cesse, achetant, vendant, trouvant des diamants par terre et offrant des revolvers à leur mère à Noël. Tout cela est hautement exotique pour moi. St Germain ne juge jamais, il relate les faits de façon détachée, et ça ne rend son pays que plus glaçant. Par ailleurs, l'essentiel de l'histoire se passant en Arizona, à Tombstone où eut lieu le duel d'OK Corral, de nombreuses allusions à celui-ci et à Wyatt Earp parcourent le récit. N'étant pas particulièrement fan de westerns, ça m'a un peu ennuyée, mais avis aux amateurs... C'est donc un ouvrage surprenant, inclassable, mais très instructif pour ce qui concerne la sociologie des USA. Après cette lecture, je me demande comment on peut y vivre, en être fier, et y croire encore et toujours. Et je remercie l'amie très chère qui me l'a offert, même si ce fut une lecture plutôt éprouvante -mais audacieusement bien choisie.Voilà un ouvrage qui dérange. Dans ce récit autobiographique, Justin St Germain raconte la vie et surtout la mort de sa mère, tuée par balles par son cinquième mari, quelques jours après les attentats du World Trade Center. L'auteur avait 20 ans à l'époque, et a affronté comme il a pu cette mort aussi violente qu'inattendue. Dans le désir illusoire de comprendre le pourquoi de ce meurtre, il interroge les personnes qui ont connu sa mère, rassemble ses souvenirs, et dresse le portrait d'une femme singulière dans un pays déconcertant. Je sors de cette lecture très partagée. Je ne suis pas sûre d'avoir perçu les motivations de St Germain, sauf à tenter de faire son deuil en écrivant son histoire. Mais cette exhibition de colère et de douleur m'a mise mal à l'aise, je n'avais pas envie de les partager même si j'en comprends les raisons. J'ai été davantage saisie par sa description de la société américaine actuelle : ça ne donne vraiment pas envie de vivre aux USA (message personnel : Eric, tu as 1000 fois raison !). L'auteur raconte les White trash (parmi lesquels il se compte) qui continuent de croire inlassablement au rêve américain, qui montent sans relâche des entreprises,...
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  • SabrinaTrublet 16/05/2019
    Son of a gun Justin Saint Germain Cette histoire est une histoire vraie. Dans ce 1 er roman autobiographique Justin nous raconte l’histoire de l’assassinat de sa mère par son beau père en septembre 2001. Une semaine après les attentats du WTC. En Arizona. Il nous raconte tout : L’annonce de cette mort par son frère aîné âgé de 20 ans ( lui en avait un peu moins) L’enquête L’impossibilité d’en parler à ses connaissances d’après le drame Toutes les vies antérieures de sa mère Debbie Ses relations avec le reste de sa famille Les amis qui l’ont soutenu La reconstruction qu’il faut entreprendre Et la véritable histoire de Wyatt Earp ( les faits se déroulant à Tomblestone ville de Wyatt Earp) Cette histoire est surtout celle d’un fils qui, 8 ans après, mêne une véritable enquête pour comprendre. Un roman qui oscille entre passé et présent, souvenirs et réflexions. Encore une fois dans une Amérique pro arme ( je viens de lire « Montana 1948 » et « Motel life » et les armes sont omniprésentes) C’est sans pathos, c’est touchant et c’est une vraie quête personnelle. J’ai beaucoup aimé ce livre d’un fils pour sa mère. Et petit plus : la photo de la couv’ est une vraie photo de l’auteur petit 😉Son of a gun Justin Saint Germain Cette histoire est une histoire vraie. Dans ce 1 er roman autobiographique Justin nous raconte l’histoire de l’assassinat de sa mère par son beau père en septembre 2001. Une semaine après les attentats du WTC. En Arizona. Il nous raconte tout : L’annonce de cette mort par son frère aîné âgé de 20 ans ( lui en avait un peu moins) L’enquête L’impossibilité d’en parler à ses connaissances d’après le drame Toutes les vies antérieures de sa mère Debbie Ses relations avec le reste de sa famille Les amis qui l’ont soutenu La reconstruction qu’il faut entreprendre Et la véritable histoire de Wyatt Earp ( les faits se déroulant à Tomblestone ville de Wyatt Earp) Cette histoire est surtout celle d’un fils qui, 8 ans après, mêne une véritable enquête pour comprendre. Un roman qui oscille entre passé et présent, souvenirs et réflexions. Encore une fois dans une Amérique pro arme ( je viens de lire « Montana 1948 » et « Motel life » et les armes sont omniprésentes) C’est sans pathos, c’est touchant et c’est une vraie quête personnelle. J’ai beaucoup aimé ce livre d’un fils pour sa mère. Et petit plus : la photo de la couv’ est une vraie photo de l’auteur petit...
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  • gonewiththegreen 04/03/2018
    Son of a gun est un récit autobiographique . Justin Saint Germain nous raconte la mort de sa mère, tuée par balles tout près de Tombstone , ville de l'Arizona célèbre pour sa fusillade à OK Corral et symbole du wild far west. Ce récit est en deux parties : la première se déroule au moment du meurtre et la seconde huit ans après , où l'auteur revient à Tombstone et retrace le cours de la vie de sa mère. Si il y a un doute policier dans ce livre , il est très anecdotique , l'auteur le dit lui même : Il sait comment sa mère est morte , il ne sait pas pourquoi. Pourquoi lire Son of a gun ? Pour l'histoire de Justin ? Peut être . Pour une vision non édulcorée des USA ? Assurément ! On est bien loin des chansons de Noël à la con dont nous abreuvent les américains , on est loin du rêve , loin de la liberté . On est au pays des armes , dont le thème est omniprésent ici et pour ma part bien traitée sans vision manichéenne de la question . On est au pays des habitants du désert, des désespérés qui fuient la société et vivent dans des villes fantômes, un peu comme dans Satan dans le désert de l'excellent Boston Terran. La came , les armes à feu , l'alcool sont omniprésents. On est aussi au pays de Wyatt Earp , l'un des plus célèbres héro du far west et protagoniste de la fusillade de Tombstone et qui 112 après joue encore un role fondamental dans ce coin béni des USA, enfin béni pour les crotales ! L'auteur se pose beaucoup de questions pour trouver le pourquoi du décès de sa maman. A travers ses questions , il nous montre son Amérique , celle de son quotidien. Un livre , qui sans être une surprise pour moi, revêt un grand intérêt pour comprendre une société à la dérive. PS : le parallèle entre la Californie, ou plutôt San Francisco, et l'Arizona est aussi saisissant. Son of a gun est un récit autobiographique . Justin Saint Germain nous raconte la mort de sa mère, tuée par balles tout près de Tombstone , ville de l'Arizona célèbre pour sa fusillade à OK Corral et symbole du wild far west. Ce récit est en deux parties : la première se déroule au moment du meurtre et la seconde huit ans après , où l'auteur revient à Tombstone et retrace le cours de la vie de sa mère. Si il y a un doute policier dans ce livre , il est très anecdotique , l'auteur le dit lui même : Il sait comment sa mère est morte , il ne sait pas pourquoi. Pourquoi lire Son of a gun ? Pour l'histoire de Justin ? Peut être . Pour une vision non édulcorée des USA ? Assurément ! On est bien loin des chansons de Noël à la con dont nous abreuvent les américains , on est loin du rêve , loin de la liberté . On est au pays des armes , dont le thème est omniprésent ici et pour ma part bien traitée sans vision manichéenne de la question . On est au pays des habitants du désert, des désespérés qui fuient...
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  • Lulu_Off_The_Bridge 07/12/2014
    Le récit est un cheminement autobiographique, circonvolutions de la mère de l’auteur entre mariages et états américains autant que voyage de l’auteur lui-même pour retourner sur les traces de cette mère qu’il a le sentiment d’avoir laissé tomber. Il mène l’enquête façon Citizen Kane, sauf qu’il n’y a pas vraiment de « rosebud » qui viendrait expliquer Debbie St. Germain à son fils, ni de meurtrier à confondre, celui-ci s’étant donné la mort peu après le crime. Il s’agit alors de donner sens à des événements qui, dix ans plus tard, l’écrasent toujours de leur absurdité et pour ce faire, l’auteur entrelace trois plans de récit. Son enfance et la vie d’une famille pauvre du sud-ouest américain, sa vie après le meurtre et ses efforts pour recomposer les morceaux de l’histoire et, de façon plus surprenante, la vie de Wyatt Earp avant et après OK Corral puisque dans les deux histoires, tout s’est joué à Tombstone. C’est cette dernière partie qui déroute le plus, parce qu’elle est plus artificielle, peut-être, et qu’on se demande franchement où il veut en venir, par moment. Mais c’est aussi celle qui sort le récit du drame personnel pour le tirer vers la parabole, en fin de compte. Je dis « en fin de compte » parce qu’il faut un moment pour faire le lien. Au centre de tout cela, Debbie St. Germain, mère célibataire de deux garçons problématiques, ancien Marine, femme battue très malheureuse en amour (5 mariages, presque autant d’abus), sept fois à terre, huit fois debout, toujours entre deux projets qui se cassent la figure, toujours à la recherche de son grand rêve américain. Portrait de mère par un fils rongé par un sentiment de culpabilité – de n’avoir pas été un bon fils, de ne pas avoir vu les signes de danger potentiel dans un homme qu’il aimait bien, au fond. Culpabilité, et incompréhension : pourquoi s’être mariée si souvent ? Pourquoi ne pas avoir quitté ceux qui la battaient ? Pourquoi avoir systématiquement carbonisé son pécule dans des projets saugrenus ? Colère aussi, envers tous ces hommes qui ont laissé tomber Debbie, envers les bien-pensants qui murmurent que la victime est responsable parce qu’après tout, elle ne savait pas choisir ses hommes. Colère, enfin, envers la culture des armes à feu qui vérole la vie américaine. St. Germain rapporte des scènes surréalistes, comment on lui a mis un fusil dans les mains alors qu’il avait à peine six ans, comment un camarade de collège a failli tuer deux jeunes filles en jouant avec un pistolet à grenaille, comment devenu adulte, instruit, enseignant la littérature à l’université, il dort avec un Beretta sous son oreiller, comment, obsédé par l’arme qui a servi à tuer sa mère, il se retrouve dans une foire à la vente d’armes où on lui explique qu’il peut acheter un fusil d’assaut et pourquoi pas un joli pistolet rose pour sa petite amie ? En contre-point, le héros de l’ouest, l’homme qui n’a jamais pris une balle, a abattu trois malfrats à OK Corral, une légende américaine construite de toutes pièces dans les années 50 pour redorer le blason d’une petite ville en perte de vitesse. Sauf que dans les faits, Wyatt Earp a vécu une vie de misère et d’espoirs gâchés, deux frères descendus par vengeance, des mariages en vrac, aucune chance en affaires. Mais l’Amérique en a fait l’une de ses figures de proue, parce qu’en trois minutes, il a réglé son compte à une bande rivale. Des fils tenus relient Debbie à Wyatt, ne serait-ce que pour dire qu’on n’échappe jamais à Tombstone et que la ville n’a pas volé son nom. Où est-il passé, le rêve américain ? Pour la mère de l’auteur, pour des millions de pauvres gars qui mesurent réussite et virilité à l’aune d’une Winchester, il s’est perdu en route dans le désert d’Arizona, poudre aux yeux retournée à la poussière. Écrire pour faire son deuil. Justin St. Germain n’est ni le premier, ni le dernier à emprunter la plume pour enrayer l’oubli et tenter de réparer une injustice. Le récit, singulièrement anti-climatique, suit la progression des étapes du deuil et s’il ne s’agit pas forcément d’un chef d’œuvre, il est néanmoins très intelligent dans sa construction, dans cette façon d’utiliser la linéarité du chemin de deuil pour combiner les éléments épars de la mémoire personnelle et collective. Un peu de littérature dans ce monde de brutes. Les livres, après tout, ça sert à cela. Faire sens, même quand ça ne suffit pas.Le récit est un cheminement autobiographique, circonvolutions de la mère de l’auteur entre mariages et états américains autant que voyage de l’auteur lui-même pour retourner sur les traces de cette mère qu’il a le sentiment d’avoir laissé tomber. Il mène l’enquête façon Citizen Kane, sauf qu’il n’y a pas vraiment de « rosebud » qui viendrait expliquer Debbie St. Germain à son fils, ni de meurtrier à confondre, celui-ci s’étant donné la mort peu après le crime. Il s’agit alors de donner sens à des événements qui, dix ans plus tard, l’écrasent toujours de leur absurdité et pour ce faire, l’auteur entrelace trois plans de récit. Son enfance et la vie d’une famille pauvre du sud-ouest américain, sa vie après le meurtre et ses efforts pour recomposer les morceaux de l’histoire et, de façon plus surprenante, la vie de Wyatt Earp avant et après OK Corral puisque dans les deux histoires, tout s’est joué à Tombstone. C’est cette dernière partie qui déroute le plus, parce qu’elle est plus artificielle, peut-être, et qu’on se demande franchement où il veut en venir, par moment. Mais c’est aussi celle qui sort le récit du drame personnel pour le tirer vers la parabole, en...
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  • TheClo 20/10/2014
    Justin rentre de la fac quand son frère lui annonce le décès de leur mère. Celle-ci a été assassinée par arme à feu dans sa caravane, Ray son mari est introuvable. Dix ans après, Justin cherche encore la vérité, pourquoi sa mère est-elle morte ? Aurait-il pu faire quelque chose pour empêcher ce drame. Il revient dans la ville de son enfance, Tombstone, là où sa mère est morte et là où des années plus tôt a eu lieu la célèbre fusillade d’O.K. Corral. Justin va fouiller le passé de sa mère, se rendre compte qu’il ne la connaissait pas si bien que ça finalement, il va reprendre contact avec certains maris de sa mère. Cette femme, qui n’a jamais réussi à garder une relation stable avec un homme. Par ce retour en arrière, Justin espère oublier, enterrer définitivement cette histoire et passer à autre chose, il espère pouvoir commencer sa propre vie dans le présent sans vivre dans le passé. Tout le long de son récit, Justin va partager avec le lecteur son enfance en Arizona avec une mère aimante, des beaux-pères qui se sont multipliés, certains bons, d’autres moins bons, ses nombreux déménagements jusqu’à ce tragique événement. J'ai reçu ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique et je remercie Babelio et les éditions Presse de la Cité qui m'ont fait découvrir un livre que je n'aurais jamais pensé à lire de moi-même. Ce roman autobiographique est une sorte d'exutoire pour l’auteur. Ecrire ce roman est comme une thérapie pour lui. On partage avec lui ses souvenirs, son enquête, son malheur mais surtout sa colère. Sa colère contre l’homme qui a abattu sa mère, sa colère contre sa mère elle-même, contre lui, contre l’état, contre tout le monde. Dans un roman autobiographique qui traite d’un drame tragique on ne peut pas dire si on aime l’histoire ou non. Personne ne souhaite vivre la même chose que l’auteur. Pourtant celui-ci ne s’apitoie pas sur son sort, ce qu’il écrit est émouvant sans être pathétique. Justin St. Germain ne nous cache rien, il nous raconte tout avec finesse. Il nous décrit sa mère, une femme fragile qui n’a jamais pu vivre seule mais qui n’a jamais non plus réussi à garder un homme. Il se décrit lui-même, nous partage sa peur de tomber dans le même schéma que sa mère. Derrière ce tragique événement et l’enquête personnelle qui s’en suit, Justin St. Germain nous fait rentrer dans l’univers far west de l’Arizona, loin du rêve Américain où les armes à feu ont une place importante dans la société. J’ai bien aimé l’évocation de la fusillade d’O.K. Corral et de Wyatt Earp même si j’ai trouvé que c’était traité un peu trop vaguement, je ne comprenais pas toujours pourquoi il nous parlait de ça maintenant et je ne voyais pas forcement le lien avec son histoire. Je regrette aussi que la question sur les armes en Amérique n’est pas été plus traitée, bien sûr il en parle, mais seulement en surface. Malgré une justesse et une finesse dans son écriture et malgré le fait qu’il n’y a pas d’auto-apitoiement, au final, il ne s’agit que d’un roman thérapie qui, on l’espère, aura permis à l’auteur de passer à autre chose et à faire son deuil, mais qui a nous lecteur ne nous apprend pas grand-chose.Justin rentre de la fac quand son frère lui annonce le décès de leur mère. Celle-ci a été assassinée par arme à feu dans sa caravane, Ray son mari est introuvable. Dix ans après, Justin cherche encore la vérité, pourquoi sa mère est-elle morte ? Aurait-il pu faire quelque chose pour empêcher ce drame. Il revient dans la ville de son enfance, Tombstone, là où sa mère est morte et là où des années plus tôt a eu lieu la célèbre fusillade d’O.K. Corral. Justin va fouiller le passé de sa mère, se rendre compte qu’il ne la connaissait pas si bien que ça finalement, il va reprendre contact avec certains maris de sa mère. Cette femme, qui n’a jamais réussi à garder une relation stable avec un homme. Par ce retour en arrière, Justin espère oublier, enterrer définitivement cette histoire et passer à autre chose, il espère pouvoir commencer sa propre vie dans le présent sans vivre dans le passé. Tout le long de son récit, Justin va partager avec le lecteur son enfance en Arizona avec une mère aimante, des beaux-pères qui se sont multipliés, certains bons, d’autres moins bons, ses nombreux déménagements jusqu’à ce tragique événement. J'ai reçu ce roman dans...
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