Lisez! icon: Search engine
Joseph Anton
Une autobiographie
Collection : Feux croisés
Date de parution : 20/09/2012
Éditeurs :
Plon

Joseph Anton

Une autobiographie

Collection : Feux croisés
Date de parution : 20/09/2012

LE livre le plus attendu de Rushdie : celui qui raconte la fatwa, la vie d’un écrivain basculant soudain dans la peur et dans la clandestinité, dont le paradoxe est d’avoir engendré une célébrité phénoménale.

Le 14 février 1989, le jour de la Saint Valentin, Salman Rushdie reçut un coup de téléphone d’un journaliste de la BBC : il avait été « condamné à mort...

Le 14 février 1989, le jour de la Saint Valentin, Salman Rushdie reçut un coup de téléphone d’un journaliste de la BBC : il avait été « condamné à mort » par l’Ayatollah Khomeiny. C’était la première fois qu’il entendait le mot « fatwa ». Son crime ? Avoir écrit...

Le 14 février 1989, le jour de la Saint Valentin, Salman Rushdie reçut un coup de téléphone d’un journaliste de la BBC : il avait été « condamné à mort » par l’Ayatollah Khomeiny. C’était la première fois qu’il entendait le mot « fatwa ». Son crime ? Avoir écrit Les Versets sataniques, un roman accusé d’être « contre l’Islam, le Prophète et le Coran ».
Ainsi commence l’extraordinaire histoire d’un écrivain obligé de devenir un clandestin, changeant sans cesse de domicile, sous la protection permanente d’une équipe de protection policière armée. Quand on lui demande de se choisir un pseudonyme à destination de la police, il songe aux écrivains qu’il aime et essaie des combinaisons de leurs noms ; puis l’idée lui vient : Conrad et Tchekov – Joseph Anton.
Comment un écrivain et sa famille traversent-ils neuf années sous une menace de meurtre perpétuelle ? Comment continuer à écrire ? À vivre des histoires d’amour ? Quels effets le désespoir a-t-il sur sa pensée et son action, comment et pourquoi flanche-t-il et comment apprend-il à se relever et à se battre ? Telle est l’histoire que Salman Rushdie raconte pour la première fois à travers ces remarquables mémoires – l’histoire d’une des plus importantes batailles pour la liberté d’expression de notre époque. Il dit ici les réalités parfois cruelles, parfois comiques d’un quotidien sous surveillance armée, et les liens très forts qu’il tisse avec ses protecteurs ; il dit aussi sa lutte pour gagner le soutien et la compréhension des gouvernements, des chefs des services de renseignements, des éditeurs, des journalistes et de ses collègues écrivains, il dit encore son combat acharné pour retrouver sa liberté.
C’est un livre d’une franchise et d’une honnêteté exceptionnelles, saisissant, provocant, émouvant, et d’une importance vitale. Car l'histoire de Salman Rushdie n’est que le premier acte d’un drame qui continue de se dérouler chaque jour quelque part dans le monde.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782259219396
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782259219396
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Les_yeux_dElise 02/08/2023
    Salman Rushdie tient son journal intime scrupuleusement tous les jours depuis des années. Voilà pourquoi cette autobiographie ultra dense (700 pages de paragraphes très serrés, quasiment sans respiration), fourmille de détails parfois insignifiants. Si les multiples tergiversations de ses éditeurs sont parfois redondantes, les trois quarts du livre sont vraiment passionnants parce que ce récit est centré sur le combat de Salman Rushdie pour la liberté d’imagination et de création c’est-à-dire pour la démocratie ! La lâcheté du futur roi Charles, de Margaret Thatcher et beaucoup d’autres politiciens britanniques est véritablement accablante. Salman Rushdie est un esprit brillant et ses réponses aux nombreuses demandes d’interdiction de voir d’assassinat, sont toujours à la fois très drôles et très intelligentes ! Sa narration de sa vie sous protection est parfois hilarante. On lit la fin du livre avec le cœur serré, quand il explique que 10 ans après la fatidique fatwa, il ne se sent plus en danger…
  • sweetie 18/04/2023
    « L’amour de la littérature était une chose impossible à expliquer à ses adversaires qui n’aimaient qu’un seul livre, dont le texte était immuable et fermé à toute interprétation puisque c’était de toute éternité l’œuvre de Dieu. » Le 14 février 1989, tombait sur la tête de Salman Rushdie une fatwa, sentence mortifère émanant de l’ayatollah Khomeiny, alors président de la république islamique d’Iran. C’est le point de départ de cette autobiographie dense qui traverse dix ans d’une vie d’assignation à résidence pour Rushdie, éclairée par quelques échappées hors de son bocal, non sans peine et sans crainte. Contraint de vivre en permanence entouré d’une garde de policiers de la Special Branch britannique, le célèbre auteur des Versets sataniques voit son existence familiale et professionnelle complètement chamboulée du jour au lendemain, interdit de séjour dans son pays d’origine, l’Inde, ostracisé par les citoyens de confession musulmane du monde entier, persona non grata de tout événement public et bloqué par la plupart des compagnies aériennes. Ce que raconte Rushdie est profondément choquant et bouleversant, et il le fait sans concession et avec grande ouverture. J’ai d’abord été déroutée par la narration distanciée qu’il emploie, se livrant au lecteur à la troisième personne du singulier. « Il était un homme sans armée contraint de se battre en permanence sur plusieurs fronts. » L’appui et le soutien de ses éditeurs, de ses amis écrivains et de sa famille lui ont permis de résister à la tempête médiatique, et ce, malgré l’inertie et l’attentisme des politiciens au pouvoir à cette époque. Le récit n’est pas sans humour, le genre pince-sans-rire, et qui s’avère ici salutaire à la lecture, donnant un peu d’air frais au huis-clos littéraire. Joseph Anton (son pseudonyme issu des prénoms de Joseph Conrad et d’Anton Tchékhov) offre plus de 700 pages de papier bible sur les méandres de l’imagination et de l’écriture, éloge de la littérature sous toutes ses formes et quête absolue de la liberté d’expression chère à tout artiste. Salman Rushdie a déjà prouvé sa résilience et son courage et je souhaite qu’il en trouve encore à puiser en lui-même pour l’avenir de la littérature. « L’amour de la littérature était une chose impossible à expliquer à ses adversaires qui n’aimaient qu’un seul livre, dont le texte était immuable et fermé à toute interprétation puisque c’était de toute éternité l’œuvre de Dieu. » Le 14 février 1989, tombait sur la tête de Salman Rushdie une fatwa, sentence mortifère émanant de l’ayatollah Khomeiny, alors président de la république islamique d’Iran. C’est le point de départ de cette autobiographie dense qui traverse dix ans d’une vie d’assignation à résidence pour Rushdie, éclairée par quelques échappées hors de son bocal, non sans peine et sans crainte. Contraint de vivre en permanence entouré d’une garde de policiers de la Special Branch britannique, le célèbre auteur des Versets sataniques voit son existence familiale et professionnelle complètement chamboulée du jour au lendemain, interdit de séjour dans son pays d’origine, l’Inde, ostracisé par les citoyens de confession musulmane du monde entier, persona non grata de tout événement public et bloqué par la plupart des compagnies aériennes. Ce que raconte Rushdie est profondément choquant et bouleversant, et il le fait sans concession et avec grande ouverture. J’ai d’abord été déroutée par la narration distanciée qu’il emploie, se livrant au lecteur...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Albina 10/04/2023
    Une autobiographie écrite à la troisième personne, désignée par le pseudo Joseph Anton que l'auteur a dû emprunter pour assurer sa sécurité. Cela se présente comme une fiction, mais c'est en fait le récit de ce qu'il a vécu au jour le jour. Je ne sais si ce choix était le bon ; il laisse le lecteur un peu mal à l'aise aux prises avec un luxe de détails souvent inutiles qui pourrait se justifier dans un journal, mais passe mal pour le héros d'un roman qui prend, de ce fait, de façon dommageable, des allures de téléréalité. On comprend malgré tout ce qui a motivé l'auteur : ce besoin de se distancier d'une période douloureuse, où sa liberté voire son identité a été saccagée et occultée, pour en être réduit à ce triste personnage fuyant qui prend des allures de fantôme, sous une menace constante. Pas de domicile vraiment fixe puisqu'il doit changer de lieu presque tous les six mois. Pas d'intimité puisqu'il doit vivre en permanence avec quatre policiers en état d'alerte. Pas le moindre déplacement sans autorisations qui prennent souvent des jours avant d'être validées. Voir son fils est une entreprise ardue, surtout quand on comprend que les politiciens jouent un jeu dangereux plus soucieux de ménager l'Iran (relation diplomatique) que de prendre une résolution ferme amenant une solution durable pour l'écrivain. La raison de tout ceci : une sorte de récit apocryphe comme on en connait dans toute religion qui a été écarté pour des raisons plus ou moins obscures par le prophète lui-même et dont l'auteur s'est servi pour écrire une fiction. C'est bien une fiction avec des noms de personnages fictifs. Et l'auteur, d'origine indienne, de culture musulmane, est athée : sa démarche qui veut en quelque sorte esquisser l'historiographie d'une religion n'est pas un secret. Tout homme laïc ou athée a le droit d'avancer une hypothèse, de se construire une idée sur la naissance de ce qu'il considère comme un mythe. Personne ne devrait concevoir que c'est un blasphème. Et pourtant une Fatwa sera lancée en Iran par l'ayatollah Khomeyni. Une façon habile de désigner un bouc émissaire pour détourner l'attention de ses échecs (guerre avec l'Irak) et de rassembler les croyants contre un ennemi commun, Rushdie, désigné comme le diable en personne. L'auteur passera des années dans une prison dorée, il est vrai. Il a les moyens financiers d'assurer sa « cavale » et il sera soutenu par des célébrités parmi lesquelles je retiens : Paul-Auster, John-Irving, Isabelle Adjani qui aura le courage de lire un extrait des versets lors de la remise de son César de la meilleure actrice pour Camille Claudel. Ce livre m'a permis de faire le tri : je ne lirais pas Jacques-Derrida, John-Le-carré. La lâcheté des uns et des autres et des politiciens en particulier fait frémir : en Angleterre, sous l'ère de Tony-Blair, ils ont bien failli remettre en circulation une nouvelle loi sur le blasphème (elle n'est pas passée à une voix près). La gauche incarnée par Jacques-Derrida a osé répondre à Salman-Rushdie qui défendait l'idée que l'Islam lui-même, l'Islam réellement existant ne pouvait être exonéré des crimes commis en son nom, que « la rage de l'islam était provoquée non par l'islam, mais par les mauvaises actions de l'occident. L'idéologie n'avait rien à voir là-dedans. Ce n'était qu'une question de pouvoir. » p506 On culpabilise l'Occident (ce qui en soi n'est pas une attitude erronée), mais pour ratifier le fait que les victimes ont le droit de devenir des bourreaux, ce qui est une absurdité ! Allez dire ça aux femmes afghanes lapidées, aux fillettes qui n'ont pas le droit d'aller à l'école, aux jeunes femmes iraniennes qui ont perdu la vie pour avoir ôté le voile ! Et, ne serait-ce pas cette même lâcheté qui a conduit à ce que certains terroristes se sentent suffisamment légitimes aux yeux du monde entier pour commettre les attentats les plus terribles pour ne pas dire des carnages? Les tours jumelles, le 11 septembre 20O1, Charlie, l'Hyper Casher, les 7 et 8 janvier 2015, Nice, le 14 juillet 2016 et tant d'autres parmi lesquels l'assassinat de deux traducteurs de Salman-Rushdie et de nombreux écrivains. La suite est glaçante : 12 août 2022, Salman-Rushdie est poignardé et laissé pour mort. Les médias ont placé plus de temps sur l'affaire Palmade que sur cette terrifiante atteinte à la liberté d'expression qui conduit les écrivains à se museler pour ne pas vivre le cauchemar des menaces et de la mise sous-protection policière. Où est passée la civilisation des lumières qui s'était fait une gloire de lutter contre l'obscurantisme ? Une autobiographie écrite à la troisième personne, désignée par le pseudo Joseph Anton que l'auteur a dû emprunter pour assurer sa sécurité. Cela se présente comme une fiction, mais c'est en fait le récit de ce qu'il a vécu au jour le jour. Je ne sais si ce choix était le bon ; il laisse le lecteur un peu mal à l'aise aux prises avec un luxe de détails souvent inutiles qui pourrait se justifier dans un journal, mais passe mal pour le héros d'un roman qui prend, de ce fait, de façon dommageable, des allures de téléréalité. On comprend malgré tout ce qui a motivé l'auteur : ce besoin de se distancier d'une période douloureuse, où sa liberté voire son identité a été saccagée et occultée, pour en être réduit à ce triste personnage fuyant qui prend des allures de fantôme, sous une menace constante. Pas de domicile vraiment fixe puisqu'il doit changer de lieu presque tous les six mois. Pas d'intimité puisqu'il doit vivre en permanence avec quatre policiers en état d'alerte. Pas le moindre déplacement sans autorisations qui prennent souvent des jours avant d'être validées. Voir son fils est une entreprise ardue, surtout quand on comprend que...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Letournepage 19/02/2023
    Un livre très dense : 700 pages et seulement 10 chapitres avec une écriture très resserrée. Les premières années après la fatwa sont racontées avec beaucoup d’humour et de faconde. Rushdie est un excellent conteur et peut-être a-t-il inventé des détails croustillants sur ses nombreux gardes du corps car les deux cents premières pages sont truculentes. Les passages sur ses déboires avec ses éditeurs sont un peu répétitifs par contre . Le meilleur livre de Salman Rushdie d’après Arnaud Viviant (Le Masque Et La Plume).
  • Kez 13/01/2022
    Un livre étonnant. Je vous avertis, il est long. Sans doute, trop long. Mais si vous voulez comprendre ce qui se passe aujourd’hui avec la montée de l’intolérance religieuse, ce livre peut être intéressant. C’est un style très particulier puisqu’il s’agit d’un mélange de mémoire et de réflexions philosophiques. Salman Rushdie nous raconte sa vie suite à la fatwa qui a été lancée contre lui en tant que auteur des « Versets sataniques ». Je n’ai pas lu ce roman donc je n’ai pas d’avis sur le roman. Par contre ayant lu d’autres livres de Rushdie où la religion joue un rôle important, il me semble que son écriture est un moyen de dénoncer des positions extrémistes. Dans tous les cas, je ne peux comprendre les fatwas, ni toutes ces manifestations de haine, ces menaces de morts. Comment une religion peut amener de tels débordements ? Cela restera un mystère pour moi. Pour revenir à Joseph Anton, le titre fait référence au patronyme choisi par Salman Rushdie pendant toutes ces années passées caché. Il s’agit de la combinaison des deux prenoms de ses auteurs favoris Conrad et Chekhov Plusieurs points sont intéressants dans ce roman / mémoire en dehors de la narration des évènements. J’ai aimé l’analyse de Rushdie sur la montée de l’intolérance religieuse et comment il est venu à la rédaction des versets sataniques. La narration de son enfance et de sa relation avec son père, la religion (sa famille est musulmane depuis plusieurs générations) et le racisme britannique est éclairante dans le sens où il connait la religion musulmane. Il est devenu athée mais il n’a pas de haine ni contre la religion, ni contre les Anglais. Son éclairage des relations géopolitiques et des relations avec les services secrets internationaux, non spécialisé et bien entendu d’un point de vue très personnel, permet de mieux comprendre les petites lâchetés et compromis pris pour faire des affaires as usual !! Il raconte la guerre menée contre les libraires, éditeurs, traducteurs (assassinat du traducteur Japonais), et sa famille. Il narre comment la gauche ne va pas le soutenir alors que les conservateurs vont le faire. Tous pour des mauvaises raisons mais dans tous les cas il doit subir des critiques car il aurait cherché cet opprobre. C’est l’histoire de la lumière qui laisse la place à l’obscurantisme car il ne faut pas faire de vagues ! Par contre, ses déboires amoureux et familiaux sont lassants. Bien qu’il batte sa coulpe régulièrement et se reconnaisse certains torts, il est des pages où son attitude est vraiment limite et ses plaintes le rendent peu sympathiques. En dehors de ce bémol, c’est un livre puissant, éclairant, à lire ! Pour ceux qui pensent qu’il ne faut pas faire de vagues : suite à la publication de Joseph Anton, la récompense promise à celui qui tuera Salman Rushdie a augmenté de 500 000 USD et est maintenant de 3,3 millions de dollars. La première phrase « Afterwards, when the world was exploding around him and the lethal blackbirds were massing on the climbing frame in the school playground, he felt annoyed with himself for forgetting the name of the BBC reporter, a woman, who has told him that his old life was over and a new, darker existence was about to begin.”Un livre étonnant. Je vous avertis, il est long. Sans doute, trop long. Mais si vous voulez comprendre ce qui se passe aujourd’hui avec la montée de l’intolérance religieuse, ce livre peut être intéressant. C’est un style très particulier puisqu’il s’agit d’un mélange de mémoire et de réflexions philosophiques. Salman Rushdie nous raconte sa vie suite à la fatwa qui a été lancée contre lui en tant que auteur des « Versets sataniques ». Je n’ai pas lu ce roman donc je n’ai pas d’avis sur le roman. Par contre ayant lu d’autres livres de Rushdie où la religion joue un rôle important, il me semble que son écriture est un moyen de dénoncer des positions extrémistes. Dans tous les cas, je ne peux comprendre les fatwas, ni toutes ces manifestations de haine, ces menaces de morts. Comment une religion peut amener de tels débordements ? Cela restera un mystère pour moi. Pour revenir à Joseph Anton, le titre fait référence au patronyme choisi par Salman Rushdie pendant toutes ces années passées caché. Il s’agit de la combinaison des deux prenoms de ses auteurs favoris Conrad et Chekhov Plusieurs points sont intéressants dans ce roman / mémoire en dehors de la narration des...
    Lire la suite
    En lire moins

les contenus multimédias

Chargement en cours...
Inscrivez-vous à la newsletter Plon
Recevez toutes nos actualités : sorties littéraires, signatures, salons…